Chapitre 4: « Agere »

6 minutes de lecture

Le choc se fit dans les regards des adolescents, d’où venait cet éclair? Bernadette vérifia le plafond, on ne savait jamais, les camèras avaient bien explosé la veille…

La CPE débarqua, ses talons claquant contre le sol, ses cheveux gris, attachés en demi-chigon, ses lunettes vertes placées au bout de son nez.

  • Pouvez-vous m’expliquer ce qu’il se passe? J’ai entendu du bruit?! les questionna la CPE

Estrella l’une des surveillantes expliqua la situation à la CPE, Detty et Ika se lancèrent un regard nerveux.

Comment un éclair pouvait jaillir du plafond?

Les élèves autour d’eux, qui avant criaient, et riaient, chuchotaient maintenant entre eux, lançant des regards mauvais à leurs table comme s’ils étaient maudit.

  • C’est la deuxième fois en même pas deux jours que le collège se fait attaquer ! grogna Nuit, J’y crois pas ! Je punirais bien moi même les saligots qui osent gâcher notre rentrée.

  • Au moins, cela nous fait des souvenirs à raconter de notre rentrée. rit Philippe, Qui nous croirait si on disait s’être quasiment fait tuer par un éclair, dans un réfectoire ?

Eliott, Bernadette et Icare hochèrent de la tête d’accord avec les propos de leur ami.

  • Vous étiez où vous lors de l’explosion d’hier? demanda Detty aux garçons

Icare était aux toilettes, et Philippe dans le hall, il y en avait qui en avait de la chance, de ne pas avoir dû supporter la fumée toxique et les cris !

Avant l’explosion, j’ai vu Mme Christiana se faufiler jusqu’au parking des professeurs. raconta Philippe, Cela pourrait être elle ?

— Qui a déclenché l’explosion? Mais pourquoi? Comment? ahana la 3ème

—Pour être transférée dans un autre collège? supposa Eliott

— Et pourquoi ce ne serais pas un élève?

— Pourquoi un élève ferais ça? objecta le 5ème

—Pour se venger du collège ou quelque chose comme ça?

—BREF ! les coupa Icare, Pour l’instant on va se détendre et oublier tout ça OK? On va pas commencer à se tracasser pour rien. La personne qui nous tourmente veut voir des adultes agir, alors laissons les grands faire.

Bernadette fronça les sourcils, eh bien, quelle surprise réserver à quelqu’un qui s’attend à ce que des adultes agisse ? Que ce sois les enfants (ou plutôt les adolescents !) qui s’en occupent !

Elle échangea un lourd regard de sous-entendu avec Eliott voulant dire un truc comme «  On va surtout PAS laisser les adultes s’en occuper seuls ! »

Ils quittèrent la cantine, chacuns dans leurs pensées, ou pour certains, formentant des plans pour savoir qui s’attaquaient à leurs précieux collège.

Icare fidèle à lui même resta auprès de Bernadette, Nuit aussi, mais Eliott et Philippe s’en allèrent discuter avec Actéon et Antoine (des 4èmes).

— Je connais se genre de regard Canny. commença Icare, Mais se n’est certainement pas une bonne idée de courir après le danger.

—Mais le danger est là, on n’a pas besoin de lui courir après il nous suit et nous traque comme du gibier ! se défendis la jeune 3ème

Nuit approuva d’un hochement de tête.

— Je ne dis pas qu’elle à raison, mais en tout cas elle n’a pas tort.

Le garçon aux boucles brunes haussa des sourcils essayant de chercher le sens de cette phrase.

— Donc on devrait se montrer imprudents ?!

— Pas forcément, mais si l’un de nous est mis en danger on arrêtera tout. lui expliqua Nuit

Philippe et Eliott, revinrent alors, et le cinquième demanda:

— Donc on fait quoi? Si vous décidez de continuer tout cela j’en suis !

— Je suis partante ! Quoi que vous fassiez et décidiez. ajouta Nuit

— Idem. dit Philippe

Detty approuva d’un hochement de tête, puis les quatres paires d’yeux se tournèrent vers Icare qui n’avait toujours pas décidé.

—Je suivrais Canny n’importe où. annonça t-il, Cependant si un seul d’entre nous est mis en danger, on stoppe tout !

Philippe souris, et frappa l’épaule d’Icare avec sa paume.

— Bah, tu vois mon pote c’est pas si compliqué !

Ika croisa les bras sur sa poitrine, en tant que le plus vieux de la bande, il devait prendre la plupart des décisions et protéger les autres.

Et c’est là que la sonnerie se déclencha, annonçant la fin de la pause du midi ! Bernadette partit se ranger en histoire géographie avec Mme. Bacquet, une femme passionée par son travail et cela faisait vraiment plaisir à voir !

Ce fut Mme.Bacquet qui choisit leurs places, et Detty se retrouva à côté d’un garçon brun et Océane d’un Frédérick.

La professeure commença par se présenter, puis annonça le programme de l’année, elle distribua les TD (cahier remplis d’exercices et leçons), c’était la première fois qu’elle en utilisait un.

Et dès le premier jour, la première heure de cours, les élèves durent compléter une page (détachable ) du TD.

Mais, les aspirants eux, parlaient ou rêvassaient, une vraie classe modèle !

Bernadette attentive aux discussions de ses camarades, les entendaient parler de l’incident d’hier et du midi.

Peut-être étaient-ils complices?

— C’est stylé en vrai ! Genre dès le premier jour faire tout exploser et le deuxième électrocuter ! renchérit une élève deux rangs derrière Detty

— Mais il y aurait plus avoir des blessés. la contredit une autre

— Au moins, il se passe quelque chose dans se foutu bahut ! rigola un dénommé Samuel

— J’avoue. dit celle qui était derrrière Bernadette

— Chers élèves, vous ai-je demandé de parler? la professeure fit une pause et après avoir regardé chaque élève, elle reprit, De toute façon, si vous avez pas terminé la feuille recto-verso, vous devrez la terminer pour demain. Je punirais celui ou celle qui ne fait pas ses devoirs, je suis bien claire ?!

Mme.Bacquet passa une main dans ses cheveux gris-blancs pour marquer la fin de sa phrase.

Chaque adolescent présent dans la salle, hocha docilement de la tête et à partir de ce moment on n’entendit plus un bruit, à part cette mouche qui vole ou cette araignée la piégant dans sa toile.

« Comme cette mouche qui c’est fait piégée par l’araignée, il y a nous les élèves et professeurs du collège se faisant prendre dans la toile de celui ou celle qui essaie de faire fermer le collège. » se dit la petite 3ème

Elle avait terminé de compléter sa feuille depuis quelques minutes, quand la sonnerie se déclencha et les élèves se dépêchèrent de fermer leurs trousses, leurs cahiers, ranger leurs chaises et partir dans un boucan infernal de la salle.

— On à quoi comme cours maintenant? demanda Océane ayant la « flemme » de sortir son cahier de liaison

Son amie réfléchit et visualisa son emplois du temps dans sa tête, histoire, c’est fait et à présent…?

— Latin. annonça t-elle, Donc toi tu as permanence.

Bernadette voulait faire latin, et l’année dernière elle l’avait demandé, donc cette année, l’année de 3ème était sa première année de latin ! Donc la mythologie, les nouvelles conjuguaison et surtout la naissance du français et des autres langues !

—Tu fais latin toi maintenant ? l’interrogea Océane

— On dirait bien. sourit Detty, Et puis, on est dans une classe de latiniste aussi !

Les deux filles se quittèrent, et la future latiniste se retrouva le cerveau assomé de questions.

« Et si Océane l’avait pris mal qu’elle ait pris latin sans lui en parler? Et si elle n’arrivait pas à rattraper le retard de 3ans? Qu’est-ce-que cela fait deux classes mélangées? Je vais me retrouver seule? Et l’incident de se midi, pourquoi personne n’en parle ? Le proviseur voudrait cacher tout cela? »

Avant qu’elle puisse se poser d’autres questions, elle était déjà en train d’avancer dans le rang derrière un grand ado de sa classe?

Bernadette observa chaque élève, qui avant de rentrer dans la salle de classe saluait Mme.Rosae (la professeure de latin) en disant quelque chose comme « saloué ».

Quand ce fut à son tour de dire bonjour, elle dit « saloué » à son tour, puis au moment d’entrer, elle regarda tout les élèves dans la classe et remarqua Dorothée une fille avec qui elle jouait facilement aux jeux « de récréation ». Celle-ci lui fit signe de s’assoir à ses côtés.

Et la journée se finit par la cours de latin, une matière où il y avait tout à apprendre, « et » se prononçait pas « é » mais « ette » et le cours s’avérait plutôt ludique grâce à l’ambiance positive présente dans la classe. On ne pouvait pas se sentir mis de côté, ni s’ennuyer, il fallait toujours réfléchir et essayer de comprendre.

La 3ème B, était contente d’avoir choisit le latin, mais même si le cours était fascinant et lucratif son esprit était occupé par le mystère qui englobait depuis la veille le Collège Salvatore.

Car une chose était sûre, il y avait bien une inéluctable énigme derrière les portes du Collège Salvatore !

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Cannelle Vila ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0