" Je traîne là depuis des infinités.

Il fait toujours aussi chaud, toujours aussi sombre.
Je me sens à l'aise, au milieu de toutes ces âmes immondes.
J'en suis le roi, j'en suis le digne dictateur que le ciel a déchu...
Et au milieu des enfers, j'ai construit une mégalopole où chaque corps est nu.
Chez moi, dans mon palais, j'ai promu les lois des plus beaux vices...
Ils vous font croire que la souffrance y sera éternelle...
Mais j'accueille chaque mort qui regrette,
Pour que leurs plaisirs, à nouveaux, vivent !
Seules contraintes : me vénérer, et haïr l'Eternel.

On veut que ça brûle, on veut que dans les rues ça hurle,
Le feu pour seul nature, avez-vous froid ?
Si oui, vous êtes au bon endroit !

Bienvenue à Pandémonium, la capitale des Enfers."

Satan.

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Ne vous laissez pas avoir par ce beau discours ! Derrière la puissance infernale de ce personnage, ce mythique détenteur des enfers, se cache son contraire. Une faille des plus grandes : il n'est pas aimé, et il n'a jamais su aimer lui non plus... C'est sa faiblesse. Si seulement il avait tenté, ne serait-ce qu'une fois, de regarder l'Homme, autrement qu'un moyen pour sa vengeance sur Dieu, il aurait peut-être, trouvé des alliés et non pas des faiblards qui ne peuvent que s'agenouiller aveuglément devant sa "grandeur".

Satan, l'est devenu, parce qu'il voulait se libérer de ce qui nous libère le plus : l'Amour. Sûrement parce que ça lui a toujours échappé. Je sais de quoi je parle... Je crois que toute la haine, la rancune et la colère que j'ai déjà ressentie, proviennent de toutes ces fois où j'ai discuté avec lui. Il n'a aucun autre sujet de conversation ! Il ne connait que ce qui nous ronge.

Mathias.