Au gré des épisodes qui fichent le camp des replay, à mon grand regret, je me tape un petit délire avec le beau flic de la police rurale. J'ai commis quelques textes sur lui, récemment, il est ma douce inspiration de l'instant.
Petit clin d'oeil de la vie ou d'une matinée de reprise après quinze jours de vacances glandouilles, j'ai failli, ce matin, enfiler un des caleçons de mon grand garçon... N'en n'ayant jamais porté, je me bornerai donc à imaginer ce qu'on ressent quand on en porte un. Plus exactement à imaginer ce que ressent Alex Beau Gosse quand il en enfile un.
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Alex Hugo se tenait sur le balcon de son chalet, perché sur les hauteurs de Lusagne. Il avait échappé à la ville, aux bruits incessants et à la folie du quotidien. Là, dans son refuge de montagne, il n’avait pour compagnie que quelques chèvres, quelques randonneuses de passage, et une tranquillité absolue qui régnait sur les pentes verdoyantes.
Aujourd'hui, il n’était pas en costume. Non, aujourd’hui il portait ce qu'il appelait son "uniforme de bonheur" : un caleçon en coton ultra-confortable. Le genre de caleçon qui ne laissait aucune place à l’angoisse ou au stress. Il avait même investi dans quelques modèles aux couleurs vives, histoire d’ajouter un peu de piquant à ses journées, bien qu'il soit le seul à les admirer.
Torse nu, avec ses muscles détendus par la montagne et la brise fraîche, il s’assit confortablement sur la chaise longue en bois de son balcon. Le vent soufflait doucement, comme une caresse sur sa peau, et il ferma les yeux en savourant ce moment simple. Le seul bruit autour de lui était le doux bêlement des chèvres qui se prélassaient sur l'herbe à quelques mètres de là. L’une d’elles, curieuse, leva la tête, le fixant intensément, comme si elle comprenait tout à fait l’importance de ce moment de pur plaisir. Alex, sans ciller, lui rendit son regard. "Tu vois, c’est ça le vrai luxe. Pas de deadlines, pas de courriels, juste un moment de calme... et un caleçon bien confortable."
Une légère brise souffla, soulevant l’ourlet de son caleçon préféré. Il se redressa et, tout en ajustant les bords de son sous-vêtement, se sentit en parfaite harmonie avec la nature. Un moment de pur bonheur, rien d’autre.
Au loin, il aperçut quelques randonneuses qui s’avançaient sur le sentier qui serpentait autour de son chalet. Elles ne semblaient pas le remarquer, absorbées par la beauté des paysages. Mais une d'elles leva les yeux et aperçut Alex, étendu, à moitié camouflé dans la lumière de l’après-midi. Elle haussait un sourcil, sans doute interpellée par la scène étrange d’un homme en caleçon en pleine contemplation. Elle éclata de rire et murmura à ses amies. Alex, sans se laisser démonter, leur adressa un petit signe de la main, un clin d'œil complices, comme pour leur dire : "Oui, c’est ça, je suis juste en train de savourer l'instant. Rien à voir avec vous, mais tout à voir avec le confort."
Les chèvres, elles, étaient totalement indifférentes à la scène. Une d'entre elles se leva tranquillement, s’approcha du balcon, et d’un coup de tête, vint effleurer la jambe d’Alex, comme si elle voulait lui rappeler que, dans la nature, il n’y avait pas de frontières entre les êtres vivants.
Il se remit à sourire et baissa les yeux vers son caleçon, un léger frisson parcourant sa colonne vertébrale. "Vraiment, il n'y a pas de meilleur endroit au monde pour ça."
La montagne, les chèvres, et ce petit moment de tranquillité entre l’homme et la nature étaient tout ce dont il avait besoin. Les randonneuses pouvaient rire, le monde pouvait tourner, mais Alex savait qu'il venait de découvrir un luxe inestimable : la liberté d'être soi-même, en caleçon, sur un balcon perdu dans les hauteurs de Lusagne.