Chapitre 17

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Au bout de deux jours, ils furent bien obligés de se séparer. En effet, David n'allait pas avoir une minute pour lui car la Madeleine débutait. Et il devait servir à la bodega du bar. Cela l'agacé beaucoup car il ne souhaitait qu'une chose : profiter de Gwen. Cette dernière avait tout à fait compris ses obligations et allait profiter des fêtes en attendant qu'il ait sa semaine de vacances. Elle avait prévue d'y aller le mercredi avec sa mère pour la cavalcade, le jeudi soir avec ses copines de l'école infirmière, le vendredi soir avec Ophélie et le dimanche avec sa famille pour le feu artifice. En bref tous les soirs sauf le samedi. Il y avait trop de monde à chaque fois. David n'avait pas le choix il travaillait tous les jours, en coupure. Victor et Ludovic eux aient content d'avoir leur QG et comptaient bien ne pas quitter le comptoir d'un mètre.

Le mercredi soir se passa bien, Gwen passa lui faire un coucou rapidement et sa mère fut heureuse de le revoir. L'avis de sa mère comptait beaucoup pour Gwen car elles avaient une relation presque fusionnelle et elle avait toujours été de bon conseil pour la blonde. La mère n'avait jamais vraiment aimé Maël et elle se réjouissait de retrouver David.

- C'est tellement un gentil garçon ... et beau aussi !

Le jeudi soir, Gwen passa une partie de sa soirée à la bodega des infirmières. Elle y retrouva des anciens collègues de promo et elle dansa tard dans la nuit avec Julia et quelques copines. Elle ne passa pas à la bodega de David car elle avait un mal de pied horrible à force d'avoir dansée. David l'avait attendu toute la soirée dans l'espoir de la voir ... en vain.

« Excuse moi, je suis claquée et j'ai des ampoules plein les pieds ! J'espère que ta soirée a été bonne. Tu me manques »

Evidemment, ce message de sa princesse avait fini par calmer ses doutes naissants. Le vendredi soir, alors qu'elle dansait avec Ophélie sur place de la mairie, elle retrouva ses copines infirmières de la veille. Julia, Marie, Inès et Charline s'étaient données rendez vous. Elles voulaient remettre la bonne soirée de la veille. Gwen s'amusait, dansait et chantait à tue tête sans se douter que pendant ce temps là, David avait la visite d'Angélique.

Merde ! Qu'est ce qu'elle fait la celle là !

- Salut David ! Cria-t-elle en sautant sur le bar. Elle lui écrasa ses lèvres gluantes de chaque côté de son visage. Tu m'offres un verre ?

Si ça peut te faire partir ...

La soirée battait son plein car Angélique décida de passer derrière le bar pour danser avec David. Ce dernier n'eu pas le temps de réagir qu'elle était déjà entrain de trémousser ses fesses contre lui. Elle portait un petit short blanc très court et son string rouge dépassé de cinq centimètres.

Qu'est ce que j'ai pu lui trouver ...

- Allez bébé ! Fais-moi danser !

Elle s'était tournée et était pendue à son cou. Elle balançait son corps au rythme de « Toxic » de Britney Spears. Elle chantait à tut tête « I'm addicted to you, Don't you know that you're toxic ». David ne pu s'empêcher de rire en la voyant faire. Elle était saoule mais elle avait toujours le même déhanché. Il fit trois pas de danse avec elle et elle monta sur le comptoir. Elle commença à remuer ses fesses devant lui et il l'a regarda faire

Faut dire qu'elle a un beau petit cul quand même ...

Tous les garçons la regardaient et sifflaient. Elle faisait son show comme beaucoup de filles au moment de ces fêtes. Il s'accouda sur le comptoir et la regarda, faut dire que de son point d'observation il avait une sacré vue. Quand elle eu finit son petit spectacle, elle se tourna vers lui et lui demanda de la faire descendre. Il l'attrapa et en la posant au sol, elle lui vola un baiser. Il n'avait pas eu le temps de réagir, ni de dire quoi que ce soit d'ailleurs, qu'elle était déjà passé de l'autre côté et dansait avec un autre garçon.

Décidément, elle ne manque pas d'aplomb celle la !

Il balaya l'assemblée du regard pour trouver ses amis quand il croisa des fusils prêt à dégainer. Gwen était la et semblait très en colère.

Merde ! Depuis combien de temps elle est la ? Est ce qu'elle m'a vu avec Angélique ?

Il lui fit un signe de la main et quand il la vit faire demi tour, il eu sa réponse.


Une douleur intolérable lui avait saisit le ventre à la vision de David et Angélique, la seule fille de sa promotion qu'elle n'avait jamais pu saquer.

- Non mais il est sérieux la ? On se retrouve à peine, il me fait une méga déclaration et trois jours après il danse collé serré avec cette salope d'Angélique !

- Gwen calme toi ...

- Et il l'embrasse en plus ! J'aurai du aller lui dire ses 4 vérités ! Je ne suis pas intéressée par les coureurs de jupons, les menteurs, les ...

- Gwen ...

- Quoi Gwen ?

Elle venait de hurler sur Ophélie. Cette dernière n'en revenait pas de la voir dans cet état la. Julia n'avait même pas essayé de parler car elle connaissait Gwen et son caractère, elles avaient le même, des purs scorpions, et elle savait que là, elle avait besoin de vider son sac. Étonnamment, et sûrement parce que c'était Ophélie en face, Gwen s'excusa :

- Désolée chérie ... Je suis sur les nerfs ...

- Et tu es déçue, blessée je comprends. Mais c'est les fêtes et ...

- Non, ça je ne veux pas l'entendre. Fêtes ou pas fêtes, la fidélité c'est la base.

Ophélie savait que son amie avait raison, et elle n'insista pas. Charline les avait quittés en voyant que la soirée allait dégénérer et Inès et Marie avaient failli la suivre. Elles avaient changé d'avis quand elles avaient vu après qui Gwen en avait. Elles ne disaient rien, trop gênées de se rendre compte que le bel apollon de Marie était l'ex de Gwen. Alors que Gwen étaient toujours entrain de vider sa colère mais cette fois auprès d'une parfaite inconnu trouvée au milieu de la rue, Marie pris à part Laura et lui raconta toute l'histoire.

Merde il ne manquait plus que ça.

- Il faut lui dire tu crois ?

- Oh oui, tu sais comme moi à quel point elle a horreur des secrets et des mensonges

- D'accord mais tu lui dis je n'ai pas le courage. Et puis vous êtes plus proches ça passera mieux si ça vient de toi

Merci la copine

Les filles arrivèrent place de la mairie et Julia chercha Gwen du regard : elle était sur le côté du comptoir de la bodega infirmière. Elle ruminait ce qu'il venait de se passer.

Comment je vais lui dire ça ...

- Qu'est ce qui y a ? Finit par lâcher la blonde, en voyant le visage déconfit de son amie

- J'ai un truc à te dire mais ça va t'énerver

- Au point où j'en suis ça ne peut pas être pire

- A vrai dire ....

Merde elle me fait peur la.

Silence.

- Marie m'a raconté que David était sorti avec elle ... Bon juste un baiser rien de plus rajouta-t-elle rapidement en voyant le bleu des yeux de Gwen viraient au noir.

- Non mais en fait c'est ça. C'est un coureur de jupon. Il se tape tout ce qui bouge et dans la catégorie infirmières s'il te plait

- Gwen ...

- Non y a pas de Gwen là. Trop c'est trop. Il me donne des déclarations dignes de films d'amour hollywoodien et le lendemain il me trompe. Déjà, rien que ça c'était trop. Mais là maintenant j'apprends ça ? Il se fout de moi en fait !

Elle rentra chez elle très énervée. Ils venaient à peine de se remettre ensemble officiellement qu'il déconnait déjà.

C'est bizarre quand même. Avant il était fidèle et honnête. Qu'il se tape d'autres filles avant de me revoir je peux le concevoir. Mais là ce soir ... ce n’est vraiment pas son style. Il n'aurait jamais fais ça avant ...

Mais en dix ans les gens changent.

Et si ce nouveau David ne me plaît pas ? Si j'aime l'ancien ?

Elle s'allongea et repensa à leur rendez vous au restaurant. En se quittant, elle aurait voulu l'embrasser, l'étreindre mais elle avait pris sur elle. David avait failli lui sauter dessus mais il ne voulait pas que leurs retrouvailles se fassent sur un parking. Elle s'était dit qu'il n'avait pas été entreprenant pour que leurs retrouvailles soient parfaites. Et elles l'avaient été le lendemain chez lui. Ça avait un feu d'artifice, le paradis sur terre ces deux jours avec lui. De l'amour avait coulé à flot, en non stop, pendant 48h. Mais s'ils s'étaient précipités ? Si ce n'était plus le même homme qu'avant ? S'ils n'étaient plus faits pour être ensemble ?


Putain quel con ! Je la retrouve enfin et je merde ! Pourquoi je l'ai pas envoyé valser à cette conne ? Quel crétin !

David était entrain de déprimer derrière son comptoir. Il n'entendait plus les festayres l'appelaient. Il ne faisait que lui envoyer des messages, il fallait qu'il lui parle, qu'il lui explique.

Et pour couronner le tout elle était avec Marianne ! Elle va tout lui raconter ... bordel de merde !!

« Ce n'est pas ce que tu crois appelle moi»

Pas de réponse. Une minute, deux, trois ...

« Gwen s'il te plaît réponds moi»

Pas de réponse. Une minute, deux, trois ...

« Excuse moi mais je te promets qu'il y a une explication à ce que tu as cru voir. Réponds-moi !»

Pas de réponse. Une minute, deux ...

- Oh le geek !!!! Tu vas nous le servir ce verre ou on va ailleurs ?

- Ta gueule !

David fut aussi surpris que le fêtard quand ces mots sortirent de sa bouche. Ludo qui avait assisté à cet échange s'approcha de lui. David lui raconta ce qui venait de se passer et à quel point il se sentait mal et con.

- Mec je comprends. Mais là, c'est ton boulot qui est en jeu. Il te reste 2h à tenir avant la fermeture. Concentre-toi

David savait qu'il avait raison. Il posa son téléphone et finit son service. Il regardait son téléphone toutes les 5 minutes. Pas de réponse. Il déprimait et s'en voulait tellement. Il savait qu'il était un connard mais il n'avait jamais voulu l'être avec elle. Surtout pas avec elle. A la fin de la fête, il fila chez elle. Il sonna à l'interphone, pas de réponse. Une fois. Deux fois. Trois fois.

« Je suis en bas, ouvre moi s'il te plait»

Pas de réponse. Rappel sur l'interphone. Rien

« Faut qu'on parle ... Gwen s'il te plait».

Il resta quelques minutes et finit par partir. Gwen était réveillée, bien sûr, et l'observait depuis sa fenêtre. Mais il ne l'avait pas vu. Aucun des deux ne dormi de la nuit.



Flash-back dix sept

David passait un après midi tranquille chez ses potes. Il était revenu de Bordeaux pour les vacances d'été. Ils avaient rigolé comme des gamins de dix ans toute la journée. Le soir même, en mangeant une pizza, un orage d'été explosa. Les éclairs transperçaient le ciel. Loïc proposa de regarder un film. Plusieurs furent proposés mais ce fut « L'empire contre attaque » qui fut choisi. David se décomposa ... Il se rappela cette conversation qu'il avait eu avec Gwen.

- C'est quoi ton film préfère ?

- L'empire contre attaque

- Évidemment. T'es bien un mec toi !

- J'aime la science fiction c'est tout.

- Excellent choix, sauf quand Yoda fait son speech sur le côté obscur. Ça me donnait des cauchemars.

Les lèvres de David s'étaient écartées et Gwen avait pu percevoir sa langue et ses dents. Tous ses détails qu'elle collectionnait tel une enfant cueillant des poignées de pissenlits.

- Le monde est divisé en deux catégories de personnes : ceux qui aiment la guerre des étoiles et les idiots

- Mais tu étais où tout ce temps ?

- Je te cherchais ...

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