Chapitre 6 : Les Révélations du Cimetière
Le lendemain matin, Éléa se leva avec une résolution accrue. Les événements de la nuit précédente l’avaient poussée à franchir une nouvelle étape dans sa quête de vérité. Elle décida de visiter le cimetière local, où elle espérait trouver des informations supplémentaires sur Marguerite Dubois et les mystères entourant la disparition d’Ambre.
Le cimetière était situé à l’écart de la ville, enveloppé d’une brume légère qui ajoutait une touche sinistre au paysage. Les pierres tombales anciennes, couvertes de mousse et de lichen, semblaient murmurer des secrets oubliés. Éléa se dirigea vers la partie la plus ancienne du cimetière, où elle savait que les archives locales étaient souvent conservées.
En parcourant les allées, Éléa remarqua une sépulture particulièrement usée, ornée d’un symbole similaire à celui trouvé sur le collier. C’était la tombe de Marguerite Dubois. La pierre tombale était à moitié effacée, et la plupart des inscriptions étaient illisibles. Éléa sentit un frisson glacé en lisant les quelques mots encore visibles : "Marguerite Dubois, mère, épouse, et servante des ombres."
En examinant de plus près, elle découvrit un petit coffret en bois enterré près de la tombe. Éléa le déterra avec soin, les mains tremblantes. À l’intérieur, elle trouva des objets personnels : des lettres jaunies, des photographies et une petite clé en fer. Les lettres étaient écrites dans un style élégant mais déchiffrable, évoquant une vie remplie de désespoir et de désillusions.
Une lettre en particulier attira son attention :
"Mon cher ami, les ombres se rapprochent et la vérité est de plus en plus douloureuse. Je dois finir ce que j’ai commencé. La clé ouvre une boîte cachée dans la maison, là où tout a commencé. C’est là que se trouve le dernier fragment de vérité. - Marguerite"
Éléa sentit une montée d’adrénaline. La clé mentionnée dans la lettre devait correspondre à une boîte cachée dans la maison. Elle décida de retourner immédiatement chez elle pour poursuivre son enquête.
De retour à la maison, Éléa chercha frénétiquement un endroit qui pourrait correspondre à la description de Marguerite. Elle se concentra sur le grenier et les endroits récemment explorés, mais rien ne semblait correspondre. Elle se souvint alors de la vieille armoire dans la chambre d’Ambre, que peu de gens avaient remarqué. L'armoire était ornée de motifs anciens, et elle avait toujours semblé légèrement décalée.
Elle inséra la clé dans la serrure de l’armoire et l’ouvrit avec précaution. À l’intérieur, elle trouva une boîte en métal ornée de symboles occultes, presque identiques à ceux présents sur le collier et la tombe de Marguerite. Éléa ouvrit la boîte avec une appréhension croissante. À l’intérieur se trouvait un livre relié en cuir, semblable à celui trouvé dans le grenier, mais plus ancien et beaucoup plus abîmé.
En feuilletant le livre, Éléa découvrit des notes manuscrites, des schémas et des rituels occultes détaillés. Parmi les écrits, elle trouva une section intitulée "L'Invocation des Ombres", qui décrivait un rituel pour appeler les esprits des disparus. Les instructions étaient complexes et menaçantes, et Éléa comprit que Marguerite avait probablement tenté de réaliser ce rituel pour ramener quelque chose ou quelqu'un.
L’une des pages du livre était marquée par une série de dessins représentant une cérémonie dans un lieu précis, entouré d’un cercle de symboles anciens. Éléa reconnut le lieu décrit : une vieille maison abandonnée en dehors de la ville, souvent mentionnée dans les légendes locales comme étant hantée.
Le crépuscule tombait lorsque Éléa décida de se rendre à cette maison abandonnée. La nuit était sombre, et la brume se faisait plus épaisse alors qu'elle approchait du lieu décrit dans le livre. La maison, délabrée et menaçante, se dressait dans l’obscurité, ses fenêtres brisées et son toit effondré.
Éléa entra dans la maison, armée d’une lampe de poche et de la détermination de découvrir la vérité. Les planchers craquaient sous ses pas, et l’air était chargé d’une odeur de moisissure et de délabrement. Elle explora les pièces une par une, suivant les indications du livre.
Finalement, elle arriva dans une pièce du sous-sol, où le sol était recouvert de symboles tracés à la craie. Un cercle au centre de la pièce semblait avoir été récemment utilisé. Éléa examina les symboles, essayant de comprendre leur signification. Alors qu’elle se penchait pour examiner les dessins, elle entendit un bruit venant de l’étage supérieur.
Un sentiment de panique la saisit alors qu’elle réalisa que quelqu’un était dans la maison avec elle. Éléa se cacha derrière un vieux meuble, le cœur battant à tout rompre. Elle entendit des murmures indistincts et des pas qui se rapprochaient.
La porte du sous-sol s’ouvrit lentement, et une silhouette encapuchonnée entra, portant une robe sombre et une expression cachée par l’ombre de la capuche. La silhouette s’arrêta au centre de la pièce, semblant se concentrer sur les symboles tracés au sol.
Éléa, retenant sa respiration, se demanda si cette présence était liée aux phénomènes qu’elle avait vécus. La silhouette fit un mouvement, comme si elle était en train de préparer quelque chose. Éléa savait que c’était le moment ou jamais de comprendre ce qui se passait réellement et d’affronter l’obscurité qui semblait s’intensifier autour d’elle.
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