Maintenir le cap dans la tempête

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"Il aime la discrétion, c'est un gentleman", se dit-elle. Après tout, la journée venait à peine de commencer. Ils avaient tout le temps pour se faire un câlin.

"L'impatience nuit à l'amour", se rappela-t-elle. La température idéale et le lieu enchanteur étaient certes propices à la volupté. Elle ne voulait pas rater cette opportunité. Dans la douche, le cockpit ou sur les banquettes en cuir ?

Comme à son habitude, son esprit dérivait. Elle échafaudait des scénarios plus coquins les uns que les autres. En toute situation, elle voyait une possible étreinte.

Un seul regard de Gabriel et elle chavirait. Elle aimait ses abdominaux bien visibles sous le petit pull qui lui seyait à merveille.

Elle n'avait d'yeux que pour lui. Elle se fichait bien de ce couple inconnu aux dents parfaites et au bronzage impeccable. Elle remarqua les regards intrigués qu'ils lui lançaient, mais ils ne la décontenançaient pas. Elle avait sa place ici, elle avait été invitée et elle comptait bien s'amuser.

Après avoir partagé un verre de champagne tous les quatre sur les banquettes extérieures, le bateau vogua bientôt au large. La côte s'éloignait peu à peu, les belles maisons du bord de mer brillaient sous le soleil. Des familles s'installaient sur les plages. Les estivants affluaient pour profiter du beau temps.

Dans la cabine intérieure, la table était mise pour cinq. Elle se demandait à qui était destiné le cinquième couvert. Apparut alors un jeune homme musclé, bronzé et d'allure sportive, qu'elle n'avait pas remarqué.

  • Voici Hugo, notre skipper, dit Gabriel en le présentant au petit groupe. Grâce à lui, on peut manger tranquillement sans s'occuper de la direction à prendre.
  • Bonjour, répondit Cynthia, d'un air intimidé.
  • Je vous souhaite une belle journée. Ne vous inquiétez pas pour moi, je grignoterai tout à l'heure.
  • OK, alors en route, dit Gabriel. Je compte sur toi pour nous trouver une jolie crique pour ce soir. Espérons qu'il n'y ait pas trop de bateaux comme la dernière fois. On n'arrive plus à trouver de coins tranquilles, lui dit-il avec un clin d'oeil.
  • Bien, bon appétit, à plus tard.

Le repas de fruits de mers était excellent. Mais Cynthia n'osait pas avouer que le roulis faisait ses effets sur son estomac. Elle se força à manger un peu, mais cherchait un moyen d'abréger le supplice et de se soustraire à la conversation ennuyeuse. L'immobilier constituait toujours le thème central de leur discussion.

  • Je voudrais bien visiter la cabine, dit-elle, contente de trouver un prétexte.
  • Ah oui, viens, j'ai posé ton sac dans celle de droite. Mes amis seront dans celle de gauche. Je vais te montrer, proposa Gabriel.

Il adressa un sourire entendu à l'homme du couple.

Ils se dirigèrent vers la partie du bateau réservée au couchage. C'était une alcove simplement aménagée. Un lit à deux places occupait tout l'espace. Des placards situés en haut permettaient de ranger les vêtements. Suffisant pour une nuit.

Gabriel prit le poignet de Cynthia et l'attira fermement vers le lit.

Il ferma la porte d'un coup sec.

Son désir pour elle grandissait depuis le moment où il l'avait vue sur le quai, perchée sur ses hauts talons, la mine boudeuse.

Il craquait pour ce genre de fille car elle savait se mettre en valeur et prenait soin de son corps.

Sa manucure était parfaite. Ses jambes galbées étaient un appel à la caresse.

Cynthia n'attendait que ça, qu'il la prenne, là, tout de suite.

Il ne prit pas la peine de se déshabiller.

Son bermuda aux chevilles, il sortit son sexe tendu et retourna Cynthia sur le bord de la couchette.

Il souleva sa robe, lécha son clitoris ainsi offert. Elle se félicita de sa prévoyance, elle n'avait pas mis de culotte.

Il rentra son gland dans son orifice bien mouillé.

Cynthia, surprise, garda la pose et se laissa faire. Afin d'étouffer ses cris, il lui mit une main sur la bouche.

Ses amis n'étaient qu'à un mètre, juste derrière la porte.

Cynthia pensait bien que la situation était incongrue. Elle ne les connaissait que depuis une heure.

Au bout de quelques va-et-vient, elle sentit qu'il était près de jouir. Pas de caresses cette fois-ci, pourtant elle aurait aimé profiter de son corps musclé. Mais elle n'avait pas envie que ça s'arrête. Elle aimait quand les positions variaient et lui permettaient de jouir elle aussi. Après tout, son plaisir était au coeur de sa recherche.

Il lui tira les cheveux. Un râle sortit de sa gorge. C'était fini. Il s'écrasa sur elle, satisfait. Une petite tape sur les fesses et il remonta son bermuda. Elle le regarda. Derrière le hublot de la cabine, deux têtes firent leur apparition. Les amis avaient eu tout loisir de profiter de la scène. Elle se rhabilla bien vite.

Un peu déçue, elle resta se reposer dans la cabine.

Elle entendit les éclats de voix venant du coin-repas. L'après midi touchait à sa fin. Elle se sentait coincée sur ce bateau, seule avec des inconnus.

Elle se demandait à quel moment Gabriel allait débarquer le couple.

Son souhait fut enfin exaucé. À 18h00, elle leur dit au revoir, non sans un regard gêné, étant donné ce qui venait de se passer.

Ils se retrouvèrent enfin seuls.

À la télévision, il y avait un match de foot.

Gabriel, installé sur la banquette, le regard rivé sur l'écran, ne fit plus un geste vers Cynthia. Elle prit un gilet, des mocassins plats, et fit un tour sur le pont.

Elle aperçut dans la cabine de pilotage le dos du skipper, orné de superbes tatouages : des scorpions en train de combattre.

Frustrée par les quelques minutes que lui avait accordées Gabriel depuis ce matin, elle se dit qu'une petite conversation lui remonterait le moral. Ses connaissances marines étant quasi nulles, elle se demandait quelle était la vitesse du bateau. Curieuse, elle s'interrogeait sur les endroits les plus convoités autour de Cannes et s'il était skipper depuis longtemps.

  • Bonsoir, vous avez sûrement l'habitude d'être seul dans votre cabine. Ce n'est pas un peu ennuyeux ?

Le skipper, surpris, la détailla d'abord de la tête aux pieds avant de répondre.

  • Eh oui, c'est le métier que j'ai choisi. Je suis libre, indépendant, je m'organise comme je veux, mais il faut accepter les moments de solitude. Comme j'aime passionnément la mer, ça ne me pose pas de problème.
  • C'est très intéressant. Vous devez connaître par coeur tous les endroits sympas où on peut aller en bateau.
  • Ah oui, je crois que je suis incollable. Ce soir, je vais chercher un coin calme pour vous deux. Que fait Gabriel ?
  • Il y a un match à la télé, je ne savais pas qu'il était fan de foot. J'aimerais plutôt profiter du coucher du soleil. Je ne veux le rater pour rien au monde.
  • Je suis bien d'accord. C'est un spectacle magnifique, je ne m'en lasse pas.

Elle s'accouda au bastingage, les yeux vers l'horizon, se demandant si ce jeune homme séduisant était intéressée par ses courbes. Elle fit exprès de soulever sa robe pour dévoiler le haut de ses cuisses.

  • Je voudrais faire un tatouage sur la cuisse, une ancre marine. Vous pensez que c'est une bonne idée ?
  • Évidemment, j'en ai une sur la nuque. Elle s'approcha et mit les doigts sur sa nuque.
  • Elle est très jolie.

Elle perçut l'envie dans son regard. Elle avait réussi son coup. Ce soir, encore, un homme serait dans ses bras, mais pas celui auquel elle s'attendait.

  • Si Hugo nous voit, ça ne va pas bien se passer.
  • Eh bien moi, je m'ennuie. Si je vous plais, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas prendre du bon temps.

La main du skipper se retrouva aussitôt sur sa poitrine. Elle ouvrit un pan de sa robe pour qu'il puisse accéder à ses tétons.

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