Oh Seigneur !
« On Te compare souvent à un juge inflexible, quand tu es Dieu d’Amour, patient et bienfaisant »
Oui, tremblements de terre, tempêtes et raz de marée, signent aussi de Ta main Ton courroux aiguisé, quand d’abominations, les hommes souillent leurs corps et salissent Ton Nom au nom de leurs désirs ! Mais de cette colère, s’impose Ta bonté. Quand Ta fidélité est un sceau d’arc-en-ciel, au jour de la détresse, Tu demeures un lieu fort et Tu offres Ta vie à ceux qui crient vers Toi.
« On imagine de Toi, l’autoritaire souverain, quand Tu T’es fait si proche et nous appelle « Tes fils… »
Oui, à Toi toute la gloire, l’honneur et la puissance, car tout ce qui existe au ciel et sur la Terre appartient en pouvoir à Ta suprême main ! Mais, doux et de cœur humble, Tu es aussi Celui, serviteur des plus pauvres ; Celui qui s'est courbé aux pieds de Ses disciples pour laver leurs souillures, apprendre l'humilité.
« On Te pense arbitraire, maudissant au hasard ou bien indifférent, quand Tu as fait de nous, maison de Ton Esprit »
Oui, Tu as établi Ton trône en majesté, dans les lieux élevés et en autorité ! Tu es le Roi des rois qui règne sans partage, à qui tout est soumis, mais qui as fait de nous héritiers du Royaume, qui nous as installé à des places d'honneur, qui nous prépare aussi des demeures dans Ton Ciel et as fait de nos corps, des temples sanctifiés .
« On Te recherche parmi les biens-portants ; les gens de bonne morale quand Tu offres Ta grâce où le péché abonde »
Oui, Tu ne regardes point à celui qui s’approuve ; celui qui semble droit et a bonne apparence. Et jamais, de personne Tu ne fais acception, mais Tu éprouves les cœurs et Tu sondes les reins. Tu promets Tes richesses à celui qui n’a rien, qui se sent misérable et indigne de Toi. Tu donnes l’éternité à tous les sans-logis et rends la liberté à tous les prisonniers.
« On T’imagine triste, austère et ennuyeux, tandis que Tu es joie ; une source inépuisable ; lumière incomparable »
Oui, Tu veux qu'on soit joyeux quand nous sommes éprouvés, croulant sous le fardeau, car alors c’est en Toi que nous puisons nos forces ! Au cœur des tourmentes, Tu nous cache sous Tes ailes, Tu panses nos blessures et Tu nous encourage. Par le Consolateur, Tu nous donnes Ta paix qui surpasse toutes paix. Et en Toi, ineffable Ta joie toujours demeure.
« On Te croit implacable, inflexible et vengeur, mais Tu es notre Père qui entend nos pardons et nous ouvre Ses bras »
Oui, à Toi toutes couronnes et toutes récompenses selon l’œuvre de foi, ou bien les châtiments que méritent les coupables ! Débordant de fureur, Ta face Tu nous caches, mais dans l’immensité de Ton si grand Amour, Tu fais miséricorde et accueille instamment les âmes repentantes. Ce n’est pas pour punir que Tu donnes Tes règles, c'est pour qu'aucun de nous ne tombe ou ne se perde.
« On T’accuse d’ignorer ; de n’avoir point d’égards aux souffrances du monde, quand Tu partages les pleurs de toutes les victimes »
Oui, Tu laisses les horreurs se perpétrer sur Terre, mais de Ton œil témoin, rien ne meurt ni ne s’oublie. Tout s’inscrit dans Ton livre, et lorsqu’un jour viendra où l’homme rendra des comptes pour ses crimes commis, sans repentir, l’enfer sera son lot ! Et Toi qui rétribues justement, en son temps, Tu fais de nos chagrins des fontaines de joie ; Tu transformes nos larmes en puits de guérison.
« On dit ne pas Te voir, mais Tu frappes à nos portes. Jamais sans Te lasser, Tu attends qu’on T'invite pour souper avec nous »
Oui, sourd à nos raisons ; invisible à nos yeux, Tu ne T’imposes jamais, mais Tu envoies des signes qui montrent Ta présence. Par de petits murmures, de discrètes approches ou bien par des miracles, Tu réponds à nos cris et même à nos soupirs. Oui, Tu ne t’ingères pas, mais Tu espères qu’un jour, les voiles se déchirent, et que les yeux ouverts, l’Adam revienne à Toi.
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