Je vous attends
Tendre maîtresse, je vous attends,
Aimerais dans vos bras me blottir,
Mais le temps est un petit chenapan,
Qui adore jouer de nos coquins désirs.
Il me laisse le droit de vous entrevoir,
Et s’amuse, insensible à mon désespoir.
Ce méchant mécréant vient à se divertir
De me voir espérer vos caresses à en défaillir.
Ardente amante, impatiente je vous attends,
Que vous veniez sur l’instant me conquérir,
Et fassiez mentir ce vieux sacripant,
En me faisant, sous vos doigts, pleurer de plaisir.
Nous laisserons en l’état mon boudoir,
Pour choquer les petites femmes de devoir,
Celles qui nous envient et vont nous maudire,
Pendant que le temps, méchant, les fera flétrir.
Douce compagne, coquine, je vous attends,
Pour dans vos bras si tendres me blottir.
Le temps se fera complice de nos moments,
Pour me laisser contre votre torse m’endormir.
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