Chapitre 3 - L'angoisse

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En arrivant sur mon lieu de travail, je mets la veste de mon magasin et fais mes taches quotidiennes. Je vais dans le rayon des fruits et légumes, celui dont je m'occupe, et mets en rayon ce qui doit l'être, bien ranger ce qui est en bordel, ainsi que conseiller les clients. Je n'aime pas du tout leur parler, je suis vraiment mal à l'aise devant quelqu'un que je ne connais pas et je me mets à bégayer. Certains sont énervants à toujours penser que je sais tout sur tout concernant les produits de mon rayon. Un client a même été choqué d'apprendre que je n'aimais pas les fraises...

La journée se passe et je refais le trajet en bus. Je stresse toujours à l'idée que quelqu'un vienne m'embêter et je sais que je ne pourrais rien faire face à ça. Je sais aussi que personne ne viendra à mon secours et que je serais obligé de subir ça jusqu'à ce que ce soit le moment de descendre du bus. Et subir ça pendant vingt minutes, je n'en ai plus la force, j'ai déjà donné.

Le collège a été un vrai cauchemar pour moi. Enfin... il y avait aussi certains moments en primaire et au lycée, mais ça restait le pire pour moi. L'école m'avait traumatisée et je le savais bien. C'est pour cela que, lors de mon dernier jour au lycée, je m'étais fait la promesse de ne plus jamais mettre ou remettre les pieds dans ce genre d'établissements. Comme pour passer le permis ou les ateliers en groupe de pôle emploi, par exemple.

Peu importe où je vais, lorsque je suis dehors, l'angoisse m'accompagne obligatoirement. J'ai soudainement chaud, les mains moites et le coeur qui bat à cent à l'heure. Tout ça par peur de croiser un groupe de jeunes mal intentionnés. Je ne me sens jamais en sécurité quand je suis à l'extérieur de mon appartement.

Ce dont je me souviens, c'est de cette fille qui ne me donnait plus l'envie d'aller à l'école. La première fois que je l'avais vu, elle m'avait attrapé dans le couloir pour savoir si c'était moi qui avais colporté une rumeur sur elle. Elle devait avoir un an de moins que moi et était plutôt fine. Elle avait de longs cheveux bruns qu'elle passait son temps à coiffer avec ses mains. Je n'avais plus eu de nouvelles d'elle jusqu'à l'année suivante.

Elle se trouvait au même arrêt de bus que moi et était venue me faire la bise, alors que je ne la connaissais même pas. Comme je suis gentille, je ne lui avais pas fait un vent. Dans les débuts où je la côtoyais, elle était plutôt sympa. On parlait de tout et de rien, elle était respectueuse envers moi. Je n'aurais jamais pensé qu'elle allait changer de comportement envers moi du jour au lendemain.

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