Chapitre 10 - La rupture

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J'ai démissionné, je n'y arrive plus. Je ne me sens plus en sécurité dehors, je n'ai plus la force de sortir. Je me demande bien pourquoi j'avais écouté mon ex qui exigeait que je dépose des C.V. dans des magasins.

Lorsque je l'ai rencontré, je ne savais pas trop comment agir. Mes parents étaient en procédure de divorce parce que ma mère avait été infecte avec nous, mon frère était resté avec elle car il avait tout ce qu'il voulait et je ne voyais quasiment plus mes amis.

La copine de l'un d'eux pensait que j'étais amoureuse de son copain alors que ce n'était pas le cas. Je reconnais que mon amitié pour lui était très forte. Peut-être que je n'aurais pas dû mettre des coeurs dans nos conversations, mais il n'y avait aucun amour là-dedans.

Je venais de perdre mes piliers, mes repères qui me faisait sentir que j'étais quelqu'un de bien. Je me sentais toute seule, encore.

Mon premier copain était arrivé dans tout ce bordel de ma vie et je pensais pouvoir compter sur lui dans les moments difficiles. J'étais vraiment tombée amoureuse de lui. Je vivais de nouvelles choses avec lui et j'étais heureuse de vivre. Il me faisait rire, j'apprenais à connaître ses passions, son travail et il m'avait montré sa collection de timbres. Il en était fier et j'étais contente pour lui. Il m'avait présenté son petit frère et ses amis. Ce n'était pas vraiment facile pour moi, car je n'osais pas aller vers les autres.

Mais ce n'était pas grave, je lui faisais confiance et je me voyais déjà avoir un bel avenir en sa compagnie. Je pensais qu'il me ferait oublier toutes ces années cauchemardesques. Mais plus les jours passaient, plus je me rendais compte qu'il ne venait me voir que pour une chose : faire l'amour.

J'aurais dû m'en douter. D'autant plus quand une fille m'avait appelé sur mon téléphone en me demandant pourquoi j'envoyais des messages à mon mec en prétendant que c'était le sien. J'étais naïve et je pensais que c'était quelqu'un qui voulait juste nous séparer. Il ne voulait jamais me montrer son portable, même si je lui demandais pour rigoler.

Il devenait de plus en plus distant et insistait pour que je dépose des C.V. un peu partout. Mais la vérité, c'est que j'avais peur de sortir de chez moi. J'en avais même fait une crise d'angoisse et il ne me croyait pas. Il pensait que je ne voulais pas travailler parce que j'étais une feignasse.

Du jour au lendemain, il m'a larguée par texto. C'était la dégringolade. Je m'étais effondrée et mon père ou ma petite soeur ne pouvaient rien faire pour me consoler. À nouveau, je me sentais seule et je m'évadais dans mes écrits pour essayer d'aller mieux.

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