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Bonjour cher lecteur et chère lectrice. Je vous partage ce chapitre mais, je ne sais pas, je ne suis pas vraiment contente de moi sur ce chapitre. Les phrases me semblent maladroites, les sentiments mal décrits. Enfin, bref, dites-moi ce que vous en pensez. Bonne lecture.

La lumière du jour m’arrache une grimace. Difficilement, je réussis à ouvrir les paupières. À vrai dire, je suis encore fatiguée, mais la clarté est si vive qu’elle m’empêche de me rendormir à nouveau. Pourtant, il n’y a pas un bruit… Ni ici, ni dehors. Les poivrots de la veille doivent certainement finir de digérer leur beuverie dans leur tente.

Me rappelant les détails de la soirée, mon regard se porte là où mon sauveur se trouvait quand je me suis assoupie. Mais il n’est plus là. Sunny… Jamais entendu ce prénom ! Pourtant, il lui va si bien ! Au lieu de divaguer, mes pensées s’orientent aussitôt vers ma fillette et ma mère. Quelle nuit j’ai dû leur faire passer…

Je ne devrais pas ressasser. Ce n’est déjà pas facile ce qu’il m’arrive, alors si je me rajoute en plus les peurs et les craintes des autres, je ne vais pas tenir le choc, c’est certain ! Dans un soupir, je prends le courage de me rendre aux toilettes pour me rafraîchir un peu. Il fait une de ces chaleurs ce matin ! Autant cette nuit j’étais gelée, autant là, je transpire déjà. Pourtant, il ne semble pas être très tard si je me fie au soleil encore bas dans le ciel. Généreusement, je m’asperge d’eau froide le visage ainsi que le corps. Ça fait du bien ! J’en oublierai presque ma piètre position.

En revenant dans la chambre, je sursaute en apercevant Sunny devant la porte, mon petit déjeuner à la main. Un long frisson me parcourt lorsque le souvenir de cette nuit se rappelle à moi. S’il n’était pas intervenu ! Je me demande comment je dois réagir à présent. Enfin, une chose est sûre, hors de question de lui apprendre que je l’ai vu sans masque ! D’ailleurs, le fait qu’il le porte encore ce matin me rassure.

Je n’aurais jamais cru qu’un simple bandeau puisse changer à ce point l’expression d’une personne. Je me fais la réflexion qu’il faisait beaucoup plus sympathique à visage découvert. Ses grands yeux noir persan, rehaussés de sourcils bien dessinés qu’il fronce la plupart du temps, sont magnifiques, pour ne pas dire hypnotiques. Son nez droit, parfait, sans parler de sa bouche ! Mon Dieu, cette bouche !

Être enfermée ici commence à avoir raison de moi. Faut que j’arrête ce délire. Ça porte un nom ce genre de divagation. Tout en m’approchant, je me ressaisis du mieux que je le peux et vais m’asseoir sur ma paillasse.

— Bonjour Meg, entonne-t-il, visiblement de bonne humeur. Bien dormi ?

Devant mon air hébété, il marque une hésitation avant de se reprendre, confus :

— Enfin, je voulais dire… Mégane.

— Vous pouvez m’appeler Meg si vous le souhaitez, rectifié-je en relevant la tête vers lui. C’est vous, la couverture ?

— Oui, vous sembliez geler, dit-il en posant le plateau devant le matelas.

— Qu’est-ce que ça caille ici la nuit ! susurré-je en me rapprochant du repas.

— De rien. Je tenais à t’informer que je vais devoir m’absenter ce matin, ajoute-t-il, détendu, sans se rendre compte de la bombe qu’il vient de lâcher. Ne fais pas cette tête-là ! Tu ne vas pas te retrouver toute seule, un de mes collègues va prendre soin de toi.

— Parce que c’est censé me rassurer ? laissé-je échapper malgré moi, paniquée. Écoutez, j’ai bien conscience que je n’ai pas mon mot à dire, seulement, ils me font peur, vos complices.

— Ne t’inquiète pas. Ils ne sont pas bien méchants…

— En êtes-vous vraiment certain ? Au fait, merci, pour cette nuit… me risqué-je de lui avouer.

— Comment ça, cette nuit ?

Devant son air interrogateur, je ne peux m’empêcher de baisser les yeux sur le sol, embarrassée.

— Alors, tu ne dormais pas ? grogne-t-il, menaçant, les bras croisés.

— Si, mais, ils m’ont réveillée. Et puis… J’ai eu si peur quand votre ami m’a touchée… Sans votre intervention, il m’aurait sûrement…

— Calme-toi, c’est fini. Et puis, ce n’est pas mon ami. Il n’avait pas le droit de poser la main sur toi ! gronde-t-il.

— Je vous ai mal jugé. Vous… Vous êtes quelqu’un de bien, reconnais-je, un peu confuse.

— Je ne pense pas être quelqu’un de bien. Mais j’ai horreur que l’on fasse du mal aux femmes. Et ne t’inquiéte pas pour ce matin. Je les ai briefés et ils n’ont pas intérêt de bouger d’une oreille. Sinon, je m’occuperais personnellement de leur cas. Et je peux te garantir qu’ils n’en ont pas du tout envie !

Sans me laisser le temps de répondre, il se relève et quitte la pièce. Mon petit déjeuner a l’air appétissant. Je mange de bon cœur les tartines de beurre que je trempe dans le café noir qu’il a pris la peine de me préparer. J’ai une de ces dalles ! Surtout quand on pense à la chose dégoûtante censée me nourrir hier soir.

Après avoir tout dévoré, je n’ai plus rien à faire. Le temps me paraît interminable… Le plateau est toujours posé sur le sol. Je m’étonne que personne ne soit déjà venu le chercher. À coup sûr, les quatre vauriens sont en train de tirer à la courte paille pour savoir lequel, d’entre eux, va devoir entrer dans ma chambre et risquer les foudres de Sunny !

Je somnole quand un des gars arrive finalement. En un temps record, il pénètre, s’empresse de récupérer les restes de mon petit déjeuner et ressort, le tout sans me décrocher un mot, ni même me jeter un regard !

En tout cas, si j’avais des doutes, cette fois-ci je n’en ai plus. Sunny s’avère être le meneur du groupe. Du coup, je ne vois plus personne de la matinée. La relaxation ainsi que la méditation deviennent mes meilleures alliées pour passer le temps. Il ne doit pas être tout à fait midi lorsque le son d’un moteur me parvient.

Très vite, je suis rassurée d’entendre la voix Sunny dans la pièce voisine. Quelques minutes plus tard, une clé tourne dans le verrou. Sans même m’en apercevoir, je retiens mon souffle lorsque je le découvre devant moi. Souriant, à croire qu’il vient d’apprendre ce nouveau concept et en use, il pénètre dans la chambre.

— Tout s’est bien passé, Meg ?

— Personne ne m’a importuné si c’est ce que vous voulez savoir.

— Et le gars qui a débarrassé ton plateau ?

— Impeccable.

— Tant mieux, se gratifie-t-il, suffisant, si on détient des otages, c’est qu’on en a besoin. Alors, la moindre des choses est de bien les traiter.

Il devrait rédiger la chartre du parfait preneur d’otage ! J’ai de la chance dans mon malheur d’être tombée sur lui !

— Quand comptez-vous me libérer ? osé-je d’une voix à peine perceptible.

— D’ici trois ou quatre jours si tout se passe bien.

— Trois ou quatre… Mais, pourquoi aussi longtemps ? m’exclamé-je, déçue.

— Tu feras diversion pour nous permettre de quitter le pays, me dévoile-t-il.

Diversion ? Mais… Comment ?

— Moi ? m’étonné-je.

— Mais j’y pense, reprend-il en plongeant son regard le plus intense dans le mien, sérieux, du coup, l’autre nuit, tu as vu mon visage ?

Oh, Oh… Les choses se gâtent !

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