La cause du pouvoir
Une minute de lecture
La cause du pouvoir nous embarque, ma belle,
Dans ce vieux rêve usé d’un homme déjeté
De corps comme d’esprit. La paix dans la cité
A connu de beaux jours avant qu’on la martèle.
Laisse-moi te l’écrire au son sourd d’une pelle
Qui retourne le sol, terre l’humanité :
Ce n’est plus l’heure où l’on avait manifesté
C’est le temps des canons qui frappent l’infidèle.
Je m’accorde un répit avant l’assaut final ;
Nous ne sommes plus qu’un régiment en déroute,
Des hommes, des soldats éprouvés par le doute.
Quand ces morts cesseront au nom de l’harmonie,
Je reviendrai chez nous lire la symphonie
De notre passion dans un monde normal.
(La balle qui lui était destinée déchira son cœur.)
20 août 2025

Annotations