Prologue

6 minutes de lecture

Depuis mon enfance, j'habite dans un maison barricadé de cinquante mètres carrés. Ma mère m’a dit qu’il y a des caméras et on ne peut sortir une heure par jour en hiver et deux heures l'été dans un jardin lui aussi surveillé.

- Maman ?

J’avais cinq ans quand j’avais posé des questions.

- Oui ?

- Pourquoi on ne peut pas aller dehors ?

- On est dans le jardin ma puce

- Non mais je veux voir dehors, hors les murs.

- On ne peut pas ma chérie

- Pourquoi ?

- Le monde est remplis de danger pour une petite fille comme toi.

- D’accord.

Et je suis repartie jouer à la balançoire. Depuis j’ai toujours obéis aux règles. Et je n’ai pas eu peur des hommes qui nous surveillaient, les prenant pour des gardiens.

D’ailleurs ils m’offraient toujours à manger ou des cadeaux. Ils se faisaient passer par mes tontons ou parrains.

Le temps passe, je n’ai accès à rien de l’extérieur. Pas d’ordinateur, pas de téléphone. Et uniquement des romans de voyages.

Je passe mon temps à écrire, pour ma seule lectrice qui était ma mère. Je l’ai enterré dans le jardin en ce premier juin deux milles quarante-cinq.

En rentrant, j'observe John mon garde préféré, un blondinet qui a dix ans de plus que moi me donner un papier à signer sur la table de la cuisine américaine.

- Qu’est que c’est ?

- Un contrat de travail

- De travail ?

- Oui. Ta mère travaillait. Maintenant c’est ton tour.

Ma mère effectivement rester à la maison pour coudre. Elle vendait quelques vêtements et parfois je l’aidais. On gagnait un peu pour garder le tout dans une malle.

- Je vais travailler où ?

- Dans un club.

- Mais je suis jamais sortie de la ville.

- J’ai le droit de te faire sortir. Ordre donner par le chef.

Le chef, c'est Gevasco, un homme corpulent et chauve, je l’ai vu quelques fois. Il vérifiait si tout allait bien. Des jours, on avait trois gardes, d’autres sous prétexte d’une tension extérieur, ils étaient six.

Gevasco me donnait des bonbons ou plus tard de beaux carnets et stylos pour écrire.

- J’ai peur John.

- Je serais toujours là.

- Je vais faire quoi au club ?

- Servir les boissons.

- C’est loin d’ici ?

- Non mais on va quand même en voiture. Tu signes ?

- Oui.

Le contrat dit que je commence aujourd’hui et je suis payée six euro de l’heure. J’ai le droit à trois semaines de congés. Après la signature, je pars me préparer et mettre une jolie robe noir à dentelles comme me préconise mon garde.

On sort par la porte d’entrée. Dehors c’est un terrain vague. Je me retourne pour regarder la maison. Elle est bétonné d’un gris froid.

- Tu viens Marwa ?

- J’arrive.

Je m’avance vers la camionnette blanche. John me donne une clé.

- C’est quoi ?

- Les clés de la maison. Il n’y a que moi qui peut te garder mais le chef t’autorise à les avoir.

- Où sont les autres ?

- En mission.

- C’est la première fois qui ne sont pas là.

- Non, pas la première fois. Quand tu étais jeune cela arrivait.

- Pourquoi ?

- Tu comprendras un jour peut être.

- Le monde est remplis de danger ?

- Oui. Surtout pour toi.

- Je peux rentrer quand je veux ?

- Oui, si je ne suis pas là. Et tiens.

- Un flingue et un téléphone ? Tu es sérieux ?

- Oui. Pour te protéger. Voilà comment cela se passera. Si je ne suis pas là , je t’envoie un message avec des instructions à suivre précisément à la lettre. Le pistolet en cas d’extrême danger.

- D’accord.

- Bien on y va. On va avoir du retard.

J’ai appris par les livres à différenciées les différents types de paysages. Ici c’est la campagne et au bout d’une vingtaine de minutes on arrive à une petite ville bordé de maisons et immeubles en verres.

On se gare sur un parking délabré. Quelques voitures ont étaient brûlés et des personnes sans doute des sans abris se réchauffent et discutent autour d’un feu.

- C’est… particulier comme endroit.

- Je remarque bien John.

- Le club, c’est en face.

Il me désigne un néon rose « Au poker de Franck «

- Du poker ?

- Be oui Marwa.

- Je pourrais jouer ?

- Non. C’est interdit pour toi.

- Très bien. Super...

Je commence à pleurer et John me tend ses bras. Je m’y accroche avec vigueur.

- Qu’est ce qui se passe ?

- Ma mère me manque… si elle savait que je suis enfin sortie. Un jour, je saurais pourquoi je n’ai pas le droit.

- Tu le sauras.

- Tu veux pas me le dire ?

- Je n'en ai pas le droit. Et je ne sais pas tout.

- Ordre de Gevasco ?

- Oui.

- Tu penses que je peux prendre rendez vous avec lui ?

- Je ferais passer le message. Bien, le travail t’attend.

- Ok.

On sort de là et par une carte que présente John au videur, on rentre sans problème. Il est dix-huit heure et quelques tables sont pleines. Au bar, il y a deux serveurs hommes et une fille. Tous du même âge que moi.

- Attend moi là.

Il me désigne un siège accoudé au bar. Je l’attend deux minutes avant qu’un homme à la peau mate se présente.

- Enchanté jeune femme. Je suis Steve, gérant de ce club.

- Moi c’est Marwa.

- Tu as déjà fait des cocktails ?

- Non.

- Elle est ce que tu sais chuchote John

- À oui, je voie. Bien, je vais te présenter à Magalie. L’une de nos serveuses, elle va te driver. Et si tu fait des erreurs, cela n’est pas grave. Tu ne seras pas viré.

- Merci Monsieur.

- John tu veux bien aller dans mon bureau et m’attendre ?

- Très bien. A tout à l’heure Marwa

- À plus tard John

Magalie est rousse et très expressive. Elle est aussi très vive et j’ai du mal à la suivre.

- Attend tu vas trop vite. Tu peux ralentir ? S’il te plais.

- Pas de soucis ma belle. Qu’es que tu n’a pas saisie ?

- Comment on fait le cocktail 90 Taureau.

- Ho ça. Ne te bile pas pour ça. Je te ferais des cours à la maison.

- Eu, plutôt ici non ?

- Si tu préfères… disons que demain tu restes ?

- Oui, là pour le premier jour normalement, j’ai deux heures d’essaie. Enfin de travail.

- À oui, on passe tous par là, tu peux servir cette table ?

- Elle est où ?

- C’est la huit, au fond à gauche. Les numéros sont indiqués sur les murs.

- Très bien.

Mon premier service se passe à merveille. Je découvre un nouveau monde. Bizarrement, les gens me lorgnent avec envie.

C’est vrai que je suis jolie. Une tenue sexy, de longs cheveux noirs et des yeux noirs également. Ma poitrine est ferme mais pas trop forte. Et je suis pas trop grande non plus ni trop ronde. Je porte des tatouages à mon bras droit.

- Merci poupée dit un client

- Tu es mignonne dit un autre

- Bastian arrête de mater et mate plus ton jeu sinon je vais te mater.

- Jolie jeux de mots Monsieur.

- Merci Mademoiselle.

Je retrouve John et on s’en va de retour à la maison.

- Alors ce premier jour dans le monde ?

- Bizarre. J’ai pensé qu’à maman.

- Tu m’étonnes. Tu es encore endeuillée. Merde qu’es qui se passe ?

On arrive à destination, la porte de la maison est casée et l’intérieur en désordre. John me chuchote :

- Reste derrière moi.

- Mais j’ai un flingue

- Fait ce que je te dit.

- Ok.

On avance doucement en arpentant chaque pièce dans le chao. John, d’un coup, tire une balle dans la tête d'un homme qui fouillait ma chambre décoré sobrement.

L’homme masqué tombe raide. John fouille ses poches et trouve une carte où je lis « Lilian Bart de la Garde National de L’ordre « .

- C’est quoi la Garde National de L’ordre ?

Pour une fois, il hésite à me répondre.. Il s’approche de moi et me dit :

- Marwa tu es danger. On t’a retrouvée.

- Qui ? Que me veule cette garde ?

- La Garde National de L’ordre c’est une organisation gouvernementale pour protéger les civils contre les intrusions.

- Comme quoi ?

- Les pays étrangers. Il y des conflits mais cela ne nous concerne pas. Faut savoir que… bon normalement je doit pas te le dire.. Mais..

- Mais ?

- Tu es recherchée car tu la petite fille de Jiani. Le dirigeant du pays.

- Et alors ?

- Alors, il ne voulait pas de filles . Toute naissance de filles engendre leur mort. De plus, Gevasco formater de prendre le pouvoir pour y placer sa femme, ta mère. Mais pour la protéger, alors enceinte, il a créé cette maison barricadée.

- D’accord mais personne ne m’a vu, comment je peux être en danger !

- Justement, chaque individu est connu. Toi non. Tu n’a pas de carte d’identité, d’ailleurs je vais t’en faire une.

- On fait quoi ?

- On se tire. Prend tout ce dont tu as besoin.

- Très bien.

Après un sac avec quelques affaires de rechanges et ma trousse de toilette, je prend mon carnet à écrire et le bijoux offert par ma mère, un bracelet en or. Cela je ne peux le laisser.

Ainsi je suis en danger ? Heureusement que j’ai John, mon ami.

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