Questions

5 minutes de lecture

Je ne compte plus les heures …. Je commence à avoir soif et j’ai mal aux poignets sur cette corde rêches qui me saignent. D’un coup, on m’enlève le masque et le stoch. Une lame me caresse le cou et une voix dans la pénombre que je reconnais. Ziam !

- Salut poupée ! Trois heures que tu es ici, tu dois avoir soif. Archi ramène de l’eau pour notre trésor !

Ziam allume la lumière ce qui me fait cligner des yeux. Archi un homme baraqué et pas très malin lui donne une gourde. Il me force à m’abreuver. Enfin il reste à mes côtés pendant que Ziam prend une chaise pour se mettre en face de moi tout en jouant avec la lame.

- Que veux -tu de moi ?

- Ta mort. J’ai prévenu Jiani, il viendra sur place dans quatre jours pour décider de ton sort. Mais avant j’ai des questions.

- Je n’y répondrais pas !

Ziam me gifle et Archi s’amuse.

- Tu y répondras que tu le veuilles ou non !

- D’accord. Balance tes questions. Mais je ne sais rien du monde !

- Où est John ?

- Pourquoi te le dire puisque tu sais tout !

Une deuxième gifle.

- Mauvaise réponse ! J’ai envoyé un indic là-bas aucune nouvelle.

- Que veux-tu de lui ?

- Il m’a mentis comme ton père et a ce que je vois à toi.

- Que veux-tu de lui ?

- Sa tête

- Pourquoi ne pas l’avoir déjà fait ?

- J’ai des ordres. Je ne peux faire ce que je veux

- Pourquoi sa mort ? Il n’a rien fait !

- Ton grand-père m’a chargé de le chercher tout comme toi. Il te protège depuis ta naissance.

- Pourquoi ne pas m’avoir kidnappé quand tu me protégé ?

- Ce n’était pas dans mes premières missions. Et puis, il y a deux mois, j’ai appris que ta mère faisait des recherches sur un vaccin. J’ai parlé avec des anciens amis qui l’ont emmener à son laboratoire. J’ai informé Jiani et ce dernier m’a demandé de te kidnappé et de tuer mes amis. Ton sang est précieux et on n’en veut pas.

- Tu as tué tes anciens amis ?!

- Ils sont ridicules avec leur idéal de liberté. Ils veulent le désordre, le chao !

- Et tu penses qu’une vie de robot c’est mieux ??

- Au moins les gens ferment leur gueules !

Je reçois une autre gifle puis une deuxième. Mon lèvre saigne tellement que c’était puissant. On m’a trahis. Je suis seule. Ma mort approche et je n’ai personne à prévenir.

- Bien ma fille. Tu vas rester là sagement. J’ai d’autres questions. Notamment où est ta mère ?

- Morte d’une grippe. Je l’ai enterrée

- Quel dommage et l’argent ?

- Sans doute volé à l’heure qu’il est !

- Alors tu ne sais vraiment rien ?

- Comment savoir des choses si tout le monde me cache la vérité !?

- Quel dommage.

Archi tend un téléphone qui vibre. Ziam lit le message avec un sourire.

- Finalement on va jouer. John est informé de mon jeu. Il a vingt-quatre heures pour te sauver sinon il aura ta mort sur la conscience. Mais il va perdre. Il est loin et n’a aucune idée d’où nous sommes.

- Et mon père ?

- Vivant pour le moment. Il ne sais rien non plus. Aller on va l’attendre dehors. Enfin toi tu restes ici.

Il me rebande la bouche et s’en va en coupant la lumière. Rien savoir est frustrant et il s’en amuse. John va me sauver, j’en suis sûr. Je ne l’ai jamais autant aimé. Je ne sais quelle heure il est… Mais la nuit tombe et on ne me donne rien à manger. Juste à boire.

Je ne perçoit rien des discussions entre les deux hommes. Puis soudain, dans ce qui me semble être le lendemain matin, dans la lueur du levée du soleil, se projette l’ombre de John au travers d’un vitre sale.

Je ne voie plus mes bourreaux ayant entendu la voiture et leurs pas. John tente d’ouvrir la porte et c’est d’un coup de pied qui la fait tomber. Je le sens tourner dans la maison de plain-pied avant de me retrouver. Il me détache enfin et je me jette dans ses bras en larmes.

- Je suis désolé John ! C’est ma faute ! Jamais je n’aurais dû insister auprès de père pour partir avec Ziam…Ce traite ! Si tu savais ce qu’il a fait !

- Dis-moi tout ?

- Il a tué tes amis qui étaient les siens aussi. Il a informer Jiani que je suis celle qui cherche. Il …

- J’ai compris ça va. Je vais le flinguer ce traite !

- Comment tu as sus rapidement que j’étais là ?

- Par ce traite, il m’a envoyé un message, je l'ai géocalisé. J’ai informé ton père et Franck. Ils sont dehors. Partons avant qu’on nous retrouvent !

- Et ta mission auprès de la Garde ?

- Peut importe pour le moment. Nos plans sont irréalistes et tombent à l’eau. On réfléchira plus tard.

D’un coup des coups de feu. Avec John on se cachent derrière un mur. John tire sur Archi en même temps que mon père. Franck est blessé à la jambe derrière la voiture. Mon homme s’avance vers Ziam qui veut abattre Franck sans munitions. Mon père est en retrait lui aussi en perte de cartouches.

- Ziam !

- Tiens le robin des bois !

- Laisse-le !

- Alors accepte un duel mon ami

- J’accepte

- Si tu meure ou tu es blessé, sa vie m’appartient. Si je suis blessé, j’accepte la mort.

- Non John ! Je t’en prie !

Je me place devant lui pour le supplier de renoncer. Ce dernier en silence me repousse et d’un signe de tête demande à Ziam de se placer. Je m’approche de Franck tout comme mon père.

- C’est de la folie ! dit ce dernier

- A trois John, un seul tir.

- Parfait Ziam.

A trois, les balles sortent pour une se loger dans le cœur et l’autre frôlant l’oreille droite. Mon cœur a cessé de fonctionner pendant ce laps de temps. Par miracle, c’est Ziam qui décède. Je me jette à cou de mon fiancé pour l’embrasser.

- John je suis fière de toi mon cœur !

- Merci ma belle. Un chacal de moins sur terre.

- Faut soigner Franck dis je

Mon père fait un garrot puis aide son ami à se hisser dans la voiture. John et moi somme derrière pendant que mon père conduit.

- On va où ?

- Au camps « Ministris ». C’est le premier campement construit pour la lutte. Au fait Branda y sera répond mon père.

- Bien mais c’est loin je crois

- On prendra l’hélicoptère. Un chauffeur nous attend à quatre heure d’ici. Repose-toi ma fille.

- Merci père.

Après cette rude journée, on arrive devant un héliport au milieu de la campagne. Vu d’en haut, le paysage est magnifique. Le voyage dure quelques heures avant d’atterrir au camps. Un lieu de plus de cent tentes beiges cachés entre le désert et la forêt. Le gouverneur est emmener à l’infirmerie et c’est mon père qui reste avec lui. John me fait visiter l’endroit jusqu’à trouver la tente qu’il lui est propre.

- Ziam m’a dit qu’il avait envoyé quelqu’un à tes trousses ici

- J’y étais mais je me suis caché.

- Comment tu es venu ici ?

- En hélicoptère

- Oui cela explique les délais très courts de voyages.

- Oui. Tu veux faire quoi ?

- Me poser avec toi

- Alors je t’embarque dans un coin où coule une rivière. Cela va te faire du bien de te baigner un peu.

- Merci John.

On s’embrasse et on s’en va au coin idyllique. Me baigner me fait du bien en effet.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire La passeuse d'histoires ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0