Les mots pour dire ce que la vie ne sait pas nommer !

3 minutes de lecture

Ça… personne...
Même pas la vie !

Le fait de connaître sa propre personne et une qualité pour d'autres et un défaut pour certains !
Qualité ou défaut, cela dépend de qui regarde.
Mais est-ce vraiment un avantage de toujours se retrouver ?
Moi, parfois, je me cherche juste pour me perdre autrement.
Même en se voyant, on ne se reconnaît pas.
On s’admire chez les autres, on se néglige soi-même.
Il arrive qu’on ne sache pas où se poser.
Mais les autres qu’on admire, eux aussi nous voient — parfois en silence, parfois à voix basse.
Et malgré les mots qu’on dit, malgré ceux qu’on tait,
on finit toujours par se demander:
Qui suis-je dans le regard que je porte sur moi?
Je croise des regards que j’envie.
Et je me demande s’ils ne cherchent pas en moi ce que je cherche en eux.
C’est étrange, ce miroir sans reflet.
On finit toujours par se questionner…
en soi.
Pas sur soi.
En soi.
Et c’est là que ça commence.

Il y a un mot, quelque part, pour nommer cela.
Mais ce mot-là, la vie ne l’a jamais su.
Et moi non plus.

Mes yeux regardent en face.
Mais ce qu’ils voient là-bas, je ne le vois jamais ici.
C’est un autre regard pas contradictoire, mais biaisé, inversé,
trop lucide peut-être pour ne pas être cruel.
Il y a des jours où je ne me vois pas.
Je me regarde, oui… mais je ne me vois pas.
Il y a ce fossé entre ce que je perçois des autres
et ce que je perçois de moi.
Un déséquilibre discret.
Jamais contradictoire, non…
Juste…!
Aimer les autres plus que soi,
ce n’est pas de l’humilité — c’est de la perte.
Et la perte intérieure est bien plus lente à guérir que celle du dehors.
À l’intérieur, les ruines prennent le temps,
les jours, les mois, les années.
Un gouffre creuse ses racines dans le silence.

Peut-être qu’aujourd’hui, je ne serai pas comprise.
Et c’est tant mieux.

Parce qu’il y a des choses qu’il faut lire sans les comprendre.
Des choses qu’il faut écouter sans les entendre.
La vie, elle-même, s’oublie parfois.
Un jour, elle comprend. Le lendemain, plus rien.
Et nous avec.
Moi je cherche ce qui ne peut pas être dit.
Les silences entre deux respirations.
Les pensées qui n’ont pas de phrases.
Ce qu’on ressent et qu’on n’explique pas.
Et c’est là, exactement là,
que je veux écrire.

Il y a des mots que la vie ne veut pas entendre.
Des mots fragiles,
inutiles,
rares.
Presque ridicules.
Mais tellement vrais.

Je n’écris pas pour être comprise.
Je mélange, je brouille,
je perds volontairement le sens.
Parce que parfois, c’est dans la perte qu’on reconnaît l’essentiel.
Et s’il y en a un ou deux qui trouvent leur reflet dans mon désordre,
alors c’est assez.
La vie, elle-même, les contourne.
Parce qu’elle ne sait pas les nommer.
Parce qu’il ne faut pas les nommer.

Il y a ceux qui liront,
et il y a ceux qui ressentiront.

Et c’est assez.

La vraie confiance en soit?
C’est se bander les yeux et sauter.
Voir ensuite si on tombe ou si on vole.

Et le courage?
Ce n’est pas agir sans peur.
C’est agir avec elle.
C’est marcher, même quand le souffle est coupé,
quand le sang se glace,
quand le corps veut fuir mais que l’âme décide de rester.
C’est là que ça commence.

Et si tout ça est passé ,
le passé, tu sais, il revient toujours.
Il change juste de visage.
Ce que j’ai vécu hier, tu le vis peut-être aujourd’hui.
Les histoires tournent.
Les émotions restent.

Alors que les mots demeurent,
même ceux que la vie
n’a jamais voulu
dire.

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