La capitale du soleil, mon coeur, s'oppose aux cieux et regarde dans les nuages.

Quand je commence à écrire de l'eau, elle s'évapore.

Je suis le midi de l'écriture, l'aube de l'effervescence.

Je suis une partie de Dieu, un afro bien coiffé.

Je suis l'avènement d'une nouvelle ère poétique sévère.

Je suis le nouveau courant littéraire africain, la peau noire suprême.

Moi, je ne crée pas de ''....-ismes'', j'agis.

Je suis le nouveau noir, j'ai pris le français et je l'ai couvert de pagnes et d'or.

Je suis l'écrivain de l'ambition noire, je délie les sceaux.

Je suis un vainqueur de la plume d'or.

J'attaque le mal à sa racine, je suis un territoire sauvage en plein homme.

La création est mon acte et ma sorte.

J'ai déjà vu là où le ciel tombe dans la mer, j'écris seulement le temps d'une étoile filante.

Ma main est ivre, ma vie pleine et bien remplie.

Quand j'écris, les plantes sortent plus rapidement de terre, pour m'entendre chorégraphier l'orchestre d'un chant flamboyant, silure à la peau dorée d'où je viens, village de pêcheurs à la peau vibrante de joie.

Je suis un condensé de rimes, l'apôtre de la nouvelle liturgie dantesque de mes ancêtres.

Je vais tellement bien écrire que l'éternité va pointer son nez à l'acmé et que toutes les pluies au loin cesseront pour faire passer mon message.