XXIX

Une minute de lecture

Quel pénible étirement

Que d'avoir les pieds sur terre

Et la tête au firmament.

N'ai-je trop longtemps souffert ?

De m'heurter en bas, en haut

Les pas ne suivant mes souhaits ?

Je n'ai qu'un corps terne ; éclos

M'en un autre, fait de rais

De soupirs ou de merveilles.

Non, fais-le tout en chemin

Tout en fil, ruse vermeille

Mes lèvres vêts du carmin

Dont tu tresses l'anémone

Les soirs fiers, hespéréens ;

Ma pupille empapillonne

Comme on fait, marmoréen

Le doux visage d'un ange ;

Sinon, fais chêne mon buste

Le feras-tu de ce lange

Qui ceint les destins augustes ?

Mets-y deux, trois gouttes d'or

– Je n'en défendrai l'empire –

Un brin d'horizon qui dort

Des capharnaüms en spires ?

Tout l’attirail du rêveur.

Peut-être ainsi voleront

Par temps d’orage mes pleurs

Par tempête mes petons

Je serai alors enfin

Soit que je retombe ou reste

Prisonnier d’un monde vain

Enfant d’un âtre céleste.

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