XXXIX
Je te regarde. Je te regarde,
écris. Je te regarde et
pleure, tous les jours, sous tes voiles du silence que tu drapes d’ignorance, tes
lames fiel
couleur traître
du réel, des agonies des nécessaires ; toi qui souris de sourires
impossibles, exulte des soupirs intangibles, qui
exaltes tout ce que je ne trouverai jamais.
Et je te vois m’aimer, avec ces yeux qui demandent plus que tout ce que je puis offrir, qui ceignent d’un espoir
déchirant. Et je t’entends m’appeler. Et
je te crois m’aimer. Tu m’as fait.
Mal.
Loin ; comme je suis. Tu as cet empyr feu du choix, cette arrogance et ce mépris
pervers des ires injustes et du piétinement constant.
Je ne ferai pas ton éloge. Je ne louerai pas ces yeux.
Tu es une autre chose
immonde, tu es le nécessaire. Que vienne le Chaos,
je dis.
Que vienne le Chaos.
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