XLVIII

Une minute de lecture

C’était là une flamme étrange

Elle qui demandait chaleur

Appelait à être touchée

Pourquoi chaque neuve caresse la devait faire faner ?


Sous l’antique lanterne en feuilles

Entre les jours des anémones

À craindre orages et tempêtes

À veiller sur l’éclat grisé par la nuit, j’en priais l’aurore.


Mes mains par mil fois l’avaient tue

Dans cette même étreinte aimante

Qui lui donnait la vie ; le feu

Laissait échapper l’or de mèches, d’étincelles émaciées.


J’ai vu, l’effroi dans les pupilles

Son dernier soleil essoufflé ;

Mes doigts ; son flamboiement fondu

Et j’ai serré, serré ses rais, sachant être une braise d’ombre.


J’ai voulu, s’il devait mourir

Ternir autour l’obscur féral

Exalter sa toute radiance

Pourtant j’ai tremblé, l’ai laissé dans un frisson s’éteindre libre.


Puissent m’absoudre les corbeaux

D’avoir été qu’un œil du Temps

D’avoir miré sans être en astre

Dans la maison de ma lanterne, il demeure un oubli brûlé.

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