"Les saisons de nos silences"

de Image de profil de clement guillotinclement guillotin

Apprécié par 1 lecteur

"Les saisons de nos silences"

Chapitre 1 — La rencontre imparfaite

Clara, 28 ans, vit à Lyon. Photographe indépendante, elle traverse une période de doute : peu de contrats, solitude, et cette impression que tout avance sans elle.
Un matin pluvieux, alors qu’elle rate son métro, elle bouscule un homme qui fait tomber un café brûlant sur sa chemise blanche. Lui, c’est Julien, ingénieur, pressé et un peu grognon.
Leur échange est bref, maladroit, presque désagréable. Pourtant, quand Clara se retourne avant d’entrer dans la rame suivante, elle le voit sourire pour la première fois — un sourire qui restera dans sa mémoire.

Chapitre 2 — Le hasard fait exprès

Une semaine plus tard, ils se recroisent dans une librairie. Cette fois, c’est lui qui reconnaît Clara. Ils rient du café renversé, puis parlent livres, voyages, projets.
Les conversations s’étirent. Ils s’écrivent. Ils se revoient. Rien d’extraordinaire — pas de feu d’artifice — mais une simplicité rare.
Clara découvre en Julien une douceur cachée derrière sa réserve. Julien, lui, admire la lumière que Clara met dans chaque détail de la vie.
Peu à peu, leurs silences deviennent confortables.

Chapitre 3 — L’équilibre fragile

L’amour s’installe, discret mais sincère. Ils partagent des dimanches matin au marché, des nuits de films et de confidences.
Mais la réalité frappe : Clara décroche une opportunité à Paris, le rêve de sa carrière. Julien, enraciné à Lyon, ne peut pas la suivre tout de suite.
Les appels se font moins fréquents. Les messages perdent de leur spontanéité. Et ce silence, celui qu’ils trouvaient si apaisant, devient pesant.

Chapitre 4 — Ce que le temps efface

Les mois passent. La distance change les mots, les gestes, les promesses.
Clara s’épanouit professionnellement, mais ressent un vide étrange quand elle rentre dans son appartement. Julien, lui, s’enferme dans son travail, incapable de combler l’absence.
Un soir d’hiver, elle revient à Lyon pour un week-end. Ils se revoient. Ce n’est ni froid ni passionné — juste réel. Deux personnes qui s’aiment encore, mais différemment.
Ils comprennent, sans se le dire, que certaines histoires ne se terminent pas vraiment. Elles se transforment.

Chapitre 5 — Le printemps revient

Deux ans plus tard, Clara expose ses photos dans une galerie à Lyon. Julien entre par hasard.
Ils se regardent, longuement, comme s’ils reprenaient leur conversation là où elle s’était arrêtée.
Pas de promesses, pas de regrets. Juste un sourire.
Parce que parfois, aimer, c’est savoir se retrouver… quand la vie l’autorise à nouveau.

Chapitre 6 — Les ombres du passé

Après leur rencontre à la galerie, Clara et Julien reprennent contact timidement.
Un message, puis un café, puis plusieurs. Rien n’est décidé, rien n’est promis. Ils se parlent de tout, sauf du passé — comme s’ils avaient peur de réveiller ce qui avait mal tourné.
Julien, entre-temps, a changé d’emploi. Moins de pression, plus de liberté. Clara, elle, voyage souvent pour son travail. Elle photographie des visages, des rues, des gestes — mais dans son carnet, une photo reste toujours en première page : celle que Julien lui avait prise un matin d’été, endormie sur le canapé.

Une nuit, après un vernissage, ils se retrouvent à marcher le long du Rhône. Le silence n’est plus pesant. Il est doux, presque familier.
Clara lui dit, en regardant l’eau :

— Tu sais, je n’ai jamais cessé de penser que si on s’était aimés un peu plus simplement, on ne se serait peut-être jamais perdus.
Julien lui répond doucement :
— Peut-être qu’on devait se perdre pour apprendre à s’aimer mieux.

Chapitre 7 — L’amour adulte

Les mois passent. Ils ne cherchent plus à retrouver “l’avant”. Cette fois, ils construisent autrement.
Moins de passion soudaine, plus de patience. Ils se laissent respirer.
Julien apprend à accompagner Clara dans ses départs, à ne pas craindre la distance. Clara, elle, découvre la force tranquille de la stabilité.
Ils n’ont plus besoin de se promettre l’éternité : ils choisissent chaque jour de rester.

Pourtant, tout n’est pas parfait. Parfois, les vieilles peurs reviennent. L’un doute, l’autre se referme. Mais au lieu de fuir, ils parlent. Ils se disent ce qu’ils n’avaient jamais su dire.
Un soir, après une dispute, Clara murmure :

— Je croyais qu’aimer, c’était ne jamais se faire mal.
Julien répond :
— Aimer, c’est accepter de se blesser un peu, si c’est pour se comprendre mieux après.

Et dans ce silence-là, ils se trouvent enfin — non pas comme avant, mais comme deux adultes qui ont appris à se choisir malgré tout.

Chapitre 8 — Le jour où rien ne manquait

Un an plus tard, Clara présente une nouvelle série de photos intitulée “Les saisons de nos silences”.
Chaque cliché raconte un moment de sa vie avec Julien : un regard, une main, une absence, un retour.
Lors du vernissage, elle le remercie publiquement. Julien, ému, reste en retrait.
Après la soirée, ils marchent à nouveau ensemble, comme au premier jour. La ville est la même, mais eux ont changé.

— Tu crois qu’on y est arrivés ? demande Clara.
— À quoi ?
— À aimer sans se perdre.
— Oui, je crois… parce qu’on a arrêté d’essayer de tout comprendre.

Ils s’arrêtent sur le pont, le vent léger dans leurs cheveux.
Clara lui prend la main. Cette fois, aucun mot ne manque, aucune promesse n’est nécessaire.
Leur histoire n’a plus besoin d’être parfaite : elle est simplement

vraie.Chapitre 6 — Les ombres du passé

Après leur rencontre à la galerie, Clara et Julien reprennent contact timidement.
Un message, puis un café, puis plusieurs. Rien n’est décidé, rien n’est promis. Ils se parlent de tout, sauf du passé — comme s’ils avaient peur de réveiller ce qui avait mal tourné.
Julien, entre-temps, a changé d’emploi. Moins de pression, plus de liberté. Clara, elle, voyage souvent pour son travail. Elle photographie des visages, des rues, des gestes — mais dans son carnet, une photo reste toujours en première page : celle que Julien lui avait prise un matin d’été, endormie sur le canapé.

Une nuit, après un vernissage, ils se retrouvent à marcher le long du Rhône. Le silence n’est plus pesant. Il est doux, presque familier.
Clara lui dit, en regardant l’eau :

— Tu sais, je n’ai jamais cessé de penser que si on s’était aimés un peu plus simplement, on ne se serait peut-être jamais perdus.
Julien lui répond doucement :
— Peut-être qu’on devait se perdre pour apprendre à s’aimer mieux.

Chapitre 7 — L’amour adulte

Les mois passent. Ils ne cherchent plus à retrouver “l’avant”. Cette fois, ils construisent autrement.
Moins de passion soudaine, plus de patience. Ils se laissent respirer.
Julien apprend à accompagner Clara dans ses départs, à ne pas craindre la distance. Clara, elle, découvre la force tranquille de la stabilité.
Ils n’ont plus besoin de se promettre l’éternité : ils choisissent chaque jour de rester.

Pourtant, tout n’est pas parfait. Parfois, les vieilles peurs reviennent. L’un doute, l’autre se referme. Mais au lieu de fuir, ils parlent. Ils se disent ce qu’ils n’avaient jamais su dire.
Un soir, après une dispute, Clara murmure :

— Je croyais qu’aimer, c’était ne jamais se faire mal.
Julien répond :
— Aimer, c’est accepter de se blesser un peu, si c’est pour se comprendre mieux après.

Et dans ce silence-là, ils se trouvent enfin — non pas comme avant, mais comme deux adultes qui ont appris à se choisir malgré tout.

Chapitre 8 — Le jour où rien ne manquait

Un an plus tard, Clara présente une nouvelle série de photos intitulée “Les saisons de nos silences”.
Chaque cliché raconte un moment de sa vie avec Julien : un regard, une main, une absence, un retour.
Lors du vernissage, elle le remercie publiquement. Julien, ému, reste en retrait.
Après la soirée, ils marchent à nouveau ensemble, comme au premier jour. La ville est la même, mais eux ont changé.

— Tu crois qu’on y est arrivés ? demande Clara.
— À quoi ?
— À aimer sans se perdre.
— Oui, je crois… parce qu’on a arrêté d’essayer de tout comprendre.

Ils s’arrêtent sur le pont, le vent léger dans leurs cheveux.
Clara lui prend la main. Cette fois, aucun mot ne manque, aucune promesse n’est nécessaire.
Leur histoire n’a plus besoin d’être parfaite : elle est simplement vraie.

Chapitre 9 — Les battements retrouvés

Les mois passent encore. Leurs vies s’alignent doucement, comme deux rivières qui finissent par couler dans la même direction.
Clara passe plus de temps à Lyon. Elle loue un petit atelier lumineux, où elle développe ses clichés. Julien vient souvent la chercher le soir, les mains dans les poches, un sourire timide aux lèvres.

Un jour, alors qu’ils rentrent chez elle, la pluie commence à tomber.
Ils s’abritent sous un porche, serrés l’un contre l’autre. Le vent leur apporte l’odeur du bitume mouillé, familière et apaisante.
Julien pose sa main sur sa joue :

— J’ai parfois peur que tout ça ne soit qu’un rêve…
Clara lui répond en riant doucement :
— Alors on va le vivre lentement, pour ne pas le briser.

Leurs lèvres se retrouvent. Pas dans la hâte, mais dans une tendresse profonde. Ce baiser-là n’a rien d’un feu d’artifice — il est une promesse muette, celle de ne plus se quitter à moitié.

Chapitre 10 — Les jours de lumière

Leur amour devient un quotidien tissé de gestes simples :
Les cafés du matin, les messages laissés sur le frigo, les couchers de soleil partagés depuis le balcon.
Parfois, ils partent un week-end à la campagne. Clara photographie les arbres, Julien lit à l’ombre, et le silence entre eux est plein — plein de tout ce qu’ils n’ont plus besoin de dire.

Un soir d’été, ils dînent sur la terrasse. Le ciel se colore d’orange et d’or.
Julien sort une petite boîte de sa poche, sans grande mise en scène.

— Je n’ai pas de discours préparé, dit-il. Juste cette envie de te dire que j’aimerais que ce soit toujours toi, dans toutes mes saisons.
Clara, émue, ferme les yeux.
— Tu sais que je n’ai jamais rêvé de mariage, murmure-t-elle.
— Moi non plus. Mais j’ai rêvé de toi.

Alors elle rit, les larmes aux yeux, et répond simplement :

— Alors vivons. Sans cérémonie, sans promesse. Juste avec le cœur.

Et quand il la serre contre lui, la nuit autour d’eux semble retenir son souffle.

Chapitre 11 — Les matins d’août

L’été s’installe dans leur appartement comme un chat paresseux.
Les volets mi-clos, la lumière se glisse sur leurs peaux encore tièdes de sommeil. Clara se réveille la première, observe Julien dormir — ce visage calme, qu’elle connaît désormais mieux que le sien.
Elle pense à tout ce qu’ils ont traversé : les silences, les distances, les retours. Et elle sourit, doucement, comme si chaque souvenir venait poser un baiser sur son cœur.

Quand Julien ouvre les yeux, elle lui dit :

— Tu sais que tu dors toujours en paix, même quand tout s’agite dehors ?
Il répond, la voix encore ensommeillée :
— Peut-être parce que tu es mon calme.

Et dans cette phrase simple, Clara comprend que l’amour n’est pas un feu — c’est une lumière qui dure.

Chapitre 12 — Le parfum du temps

Les jours deviennent des poèmes à deux voix.
Ils s’écrivent des mots laissés dans les poches, sur les miroirs, sur les carnets de Clara. Des mots simples, mais sincères :

“Reviens vite.”
“Ton absence fait du bruit.”
“Ce soir, soupe et étoiles.”

Un soir, après un long voyage, Clara rentre plus tard que prévu. Julien l’attend, la maison plongée dans la lumière chaude d’une guirlande.
Il a cuisiné. Ce n’est pas parfait — le riz colle, la sauce déborde un peu — mais quand elle le serre contre elle, elle murmure :

— Tu sais que le bonheur sent comme ça ?
— Comme quoi ?
— Comme le temps qui ne presse plus.

Ils dînent pieds nus, en riant doucement, pendant que la pluie danse sur les vitres.

Chapitre 13 — Les soirs de novembre

L’automne revient, avec ses couleurs brûlées.
Clara et Julien s’en vont passer un week-end dans une petite maison au bord d’un lac. Le monde est calme, presque suspendu.
Le soir, ils s’enroulent sous un plaid, un feu crépite, et dehors le vent chante contre les carreaux.
Clara, la tête sur son épaule, murmure :

— Si on devait tout recommencer, tu referais pareil ?
Julien hésite, puis répond :
— Oui… même les erreurs. Parce que sans elles, je ne t’aurais peut-être pas vraiment connue.

Ils s’endorment enlacés, pendant que la flamme du feu se fait douce comme un battement de cœur.
Et dans ce silence, le monde semble les bénir.

Chapitre 14 — Les mains qui se cherchent

Les années glissent. Rien n’est figé, rien n’est perdu.
Ils ont leurs désaccords, leurs moments de doute. Mais ils savent désormais se retrouver — non dans les grands gestes, mais dans les petits.
Une main posée sur l’épaule, un regard qui dit “je suis là”, une tasse de café partagée au matin.

Clara écrit un livre-photo. Le titre : “Les battements tranquilles”.
Chaque image, chaque mot parle d’eux, mais sans les nommer. Elle veut que le monde voie leur amour non comme un miracle, mais comme une évidence possible.
Julien, discret, l’aide à corriger les textes. Il la regarde écrire et pense :

Elle n’a pas besoin de moi pour être forte. Mais c’est avec moi qu’elle choisit d’être douce.

Et dans ce choix réside toute la beauté du monde.

Chapitre 15 — L’éternité des simples choses

Le temps a passé, doucement, sans fracas.
Leur amour n’a plus besoin d’exister dans les mots — il est dans les gestes, dans la maison qu’ils ont construite, dans la lumière qui traverse la fenêtre chaque matin.

Un soir de printemps, ils s’asseyent sur un banc, là où ils s’étaient revus pour la première fois.
Clara pose sa tête sur son épaule.
Julien lui prend la main.

— Tu sais, dit-elle, si on m’avait dit que l’amour pouvait ressembler à ça, je ne l’aurais pas cru.
— À quoi ?
— À une respiration. À quelque chose qui ne s’éteint pas, même quand on se tait.
— Alors respirons, répond-il. Tant qu’on le peut. Ensemble.

Ils restent là, sans parler, tandis que la nuit tombe et que les étoiles s’allument une à une.
Et dans cette lumière tranquille, leurs silences deviennent des promesses éternelles.

Tous droits réservés
1 chapitre de 10 minutes
Commencer la lecture

Table des matières

Commentaires & Discussions

Chapitre 1Chapitre0 message

Des milliers d'œuvres vous attendent.

Sur l'Atelier des auteurs, dénichez des pépites littéraires et aidez leurs auteurs à les améliorer grâce à vos commentaires.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0