Chapitre 3 - Retrouvailles

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— C'est pour ça que Météora est aussi grande !

— Et que tu restes si petit, ajoute T'ziss en me souriant. Bon, allons-y car l'odeur est vraiment insupportable, je vais profiter du trajet pour te donner quelques nouvelles, en cinq ans il s'en est passé des choses.

— Comment va... Peflor ?

J'ai peur de la réponse, lorsque j'ai été emporté à nouveau dans mon monde elle avait une énorme plaie au ventre. T'ziss doit voir mon inquiétude, il pose son bras sur mon épaule, il a le don d'avoir toujours le petit geste ou les quelques mots pour me réconforter.

— Cela a été long mais elle va très bien désormais. Elle passe son temps à faire des croisements d'arbres à friandises, je ne te raconte pas ce qu'elle nous invente. Certaines auraient mieux fait de rester méconnues, comme ce bonbon marron mélange de réglisse et de fromage moisi.

— Je suis soulagé.

— Ton amie licorne est restée dans la vallée d'Eldenne, elle n'aime pas le contact prolongé avec les humains. Nadil est ici, à la capitale pour aider à la reconstruction et au reboisement avec Sire Guiezban. Les chantiers sont presque terminés. Tiens, bientôt une grande fête se déroulera pendant deux jours pour la confirmation d'Ezio en tant qu'héritier au trône. Il devra rapidement trouver une épouse après la cérémonie.

Je n'en reviens pas, mon ami, Ezio, bientôt marié ? C'est vrai qu'il a désormais vingt ans.

— Ce n'est pas un peu jeune pour se marier ?

— La plupart se fiancent à leur majorité, peu après leur dix-huit printemps. Chez les Ïaryss, nous attendons les trente printemps mais contrairement aux humains nous vivons entre un et deux siècles. Le temps s'écoule différemment pour nous. Sinon, Skaross ne chaume pas pour contribuer à réparer ses erreurs, il est aidé par Manalithe.

— Manalithe ?!

— Son dragon bleu-vert.

— Ahh, le petit chétif ! Il a fini par se lier. Je suis soulagé, j'avais peur pour sa santé, vu qu'il n'avait pas trouvé son humain.

— Un vrai petit chien ! Il le suit partout ce qui pose parfois soucis, c'est maintenant le plus grand des trois enfants de Nova et Magma.

— Et le tien ?

— La mienne, Pulsarine une vraie fonceuse. Elle a choisi de quitter Dracoze pour m'accompagner dans les montagnes, c'est incroyable de pouvoir voler en sa compagnie !

Au même instant, deux ombres passent au-dessus de nos têtes puis un cri strident retentit.

— Nos dragonnes partent chasser. Il va bientôt être l'heure du souper. Dépêchons-nous !

Je fais une rapide baignade dans la rivière trop froide à mon goût pendant que l'homme-oiseau se nettoie les mains, puis T'ziss s'envole et nous conduit directement dans sa chambre où un bain chaud m'accueille. C'est tellement agréable !

Lorsque je sors, mes vêtements ont disparu et une tenue m'attend sur le lit de mon ami. Je fais la moue en apercevant les collants, je crois que je ne m'y ferai jamais !

Je boucle ma ceinture au moment où les battants s'ouvrent en grand dans un brouhaha cacophonique.

— Hugo !

— Hugo !

Je sens des bras m'entourer, Peflor et Nadil sont là et m'enserrent la taille. Eux n'ont pas changé, ils sont toujours aussi petits, ce qui n'a rien de surprenant pour des trolls.

— Comment vas-tu ? Pourquoi n'as-tu pas dit au-revoir ?

— Où étais-tu passé ? Tu n'as pas dû manger beaucoup de friandises, tu n'as pas grandi !

J'ai du mal à les suivre, ils parlent en même temps. Je résume le plus important :

— Je suis rentré chez moi, je ne sais pas comment. J'ai essayé de revenir mais ça m'a pris trois jours.

— Cinq ans, tu veux dire.

— Apparemment pour vous cinq ans sont passés mais pour moi cela ne fait que trois jours. C'est pour ça que je n'ai pas grandi.

Je lève la tête et mon regard croise celui d'Ezio qui vient d'arriver :

— Comme tu as changé !

— Mon amitié pour toi n'a pas changé. Bienvenue Hugo ! Je suis heureux que tu sois là pour mon intronomination.

—T'ziss m'a dit qu'il y aurait une grande fête.

— Oui, après une loooongue cérémonie.

Son visage me dit qu'il n'a pas l'air d'apprécier ce qui l'attend, je me retiens de rire, au fond je serais sûrement comme lui. Je me rappelle quand j'ai été au mariage de Tonton et Tata, c'était tellement ennuyeux à l'église, mais au moins je pouvais discuter avec Nathan, cachés au dernier rang.

Le visage du prince s'assombrit.

— Il n'existe bien qu'une légende de Frelsar...

— Oui ! répondent en choeur les trolls.

— Alors que fais-tu là, Hugo ? Sans vouloir te blesser. Mais j'ai peur que ta venue ne soit l'annonce d'une catastrophe...

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