Madame

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Madame avait raison sur un point : il y a toujours un avant et un après avoir fait l'amour. Tout comme elle avait raison à trois heures du matin, nos corps épuisés de toute forme d'excitation.

  • Tu te rappelleras toute ta vie de cette soirée.

La séduction avait laissé place à une approche bien plus brute de la part de Madame. Elle avait trouvé en moi un élève des plus assidus pour répondre à son excitation sans filtre.

Dès le lendemain matin, elle était sur son transat, nue, les jambes écartées.

— Jeune homme, un café pour moi. Ton petit-déjeuner attend, dit-elle en pointant sa chatte. Mon cul a bien assez chargé hier, un peu de douceur, dit-elle en rigolant.

La douceur était tout un concept. Le café posé sur sa table basse et moi m'engouffrant entre ses cuisses. D'une main ferme, elle maintenait mon visage plaqué sur son sexe. Elle ondulait son bassin comme si j'étais qu'un sextoy qu'elle venait de placer. Un réveil des plus plaisants, noyé de mouille et d'odeur de sexe. Elle me maintenait plaqué une durée que je ne saurais dire, mais une chose est sûre : plus longtemps ne m'aurait pas déplu.

— Dommage que tu n'aies pas respecté la consigne d'être à poil, sinon ma chatte se serait fait baiser avec grand plaisir, dit-elle.

Elle glissa deux doigts en elle et se mit à se branler, à gémir, puis rapidement une explosion de plaisir jaillit de sa chatte.

— La prochaine fois, respecte les consignes, jeune homme. Allez, nettoie et va jouer aux jeux vidéo, j'aime pas avoir la chatte trempée, dit-elle en replaquant mon visage entre ses cuisses trempées.

Puis je remontais dans la chambre de Max. Il avait l'air tout ce qu'il y a de plus béat ce matin. Comme si il venait de voir la Vierge ou je ne sais quoi.

— T'es tombé sur une mine de diamants ou quoi ? lui demandai-je.

— Oh non, on parle avec Célia, c'est tout.

— Mec, tu mens très mal. Vous avez atteint l'étape sexto ?

— Ta gueule.

— Je vais prendre ça pour un oui.

— Re ta gueule.

— Minecraft ?

— Carrément, en avant.

Espérons que j'ai moin l'air béat que lui. Mais ce jeu étrange me plaisait au plus haut point. Je le soupçonnais vers 11h30 de défaire semblant d'être crevé pour parler avec Célia, et c'est pas à moi que ça allait déplaire. Je descendis sans me faire prier et me mis à poil directement.

Elle était toujours sur son transat, un livre en main, mais avec une culotte noire. Elle posa son livre pour me regarder.

— Je préfère ça, jeune homme. Je suis curieuse, montre-moi comment tu te branles. Allez, sur le transat, assouvis ma curiosité.

La phase de séduction était loin.

— Et vous allez nettoyer ?

— Jusqu'à la dernière goutte si tu jouis.

C'était intimidant sur ce transat, Madame me fixant le regard brûlant. Je saisis ma queue d'une main et me mis à me branler. Le plaisir était étrange, quelque chose de brut et d'humiliant, comme si j'étais sa chose et qu'elle faisait ce qu'elle voulait. Cette contradiction bloquait une partie de mon plaisir, comme si l'excitation était là, restant à un seuil. Avec la chaleur, je transpirais et me rendis compte que je respirais fort, à la limite de gémir. Je regardais sa poitrine dénudée, sa culotte. Et je me rappelle m'être dit : et puis merde, elle fait bien ce qu'elle veut de moi, je veux bien être sa salope.

Le seuil d'excitation sauta, mon plaisir monta sous mes râles et je jouis, mon foutre inondant mon ventre.

— Bordel, c'est si viril un homme qui se branle, dit-elle.

Elle se pencha sur mon ventre pour lécher mon foutre avant de remonter sur ma queue, bien trop sensible suite à mon orgasme, qu'elle engouffra sous mes gémissements avant de se relever.

— Tout propre. On va manger, et si tu bandes de nouveau, on baise ?

— Ça me va, je vais peut-être me passer vite fait à la douche.

— Jeune homme, tu ne comprends pas quoi, dans le sexe, c'est fait pour se salir. J'aime les odeurs de la baise. Après, bien sûr, si ça te gêne, tu peux aller sous l'eau.

— J'avais peur que ça vous déplaise, pardon.

  • T’es chou, mais pour info, hier j’ai préféré dormir transpirante, enveloppée de nos deux odeurs. Par contre, je veux bien une bière pour chasser le goût du sperme.

— J'avais cru que ça vous excitait.

— Sur le moment, oui, mais à long terme, c'est quand même bien dégueu le foutre.

Je partis chercher deux bières et deux salades toutes faites. Elle but une grande lampée.

— Désolé si la question était déplacée.

— Elle ne l'était pas. C'est excitant de lécher sur l'instant, d'avaler, mais une fois l'instant passé, du foutre reste du foutre.

— Je comprends, enfin je crois.

— Ce matin, tu as léché mon éjaculation qui est plus ou moins de la pisse chez une femme, ça t'a excité ?

— Carrément.

— La tu viens de jouir ta testo et redescenu en flèche alors, si je te disais de nettoyer mon éjac, ça t'excite ?

— Beaucoup moins, je dois avouer.

— L'excitation est une catin diabolique sur nos envies, je trouve ça génial personnellement à apprivoiser. T'en fais pas, quand ton plaisir va remonter, tu seras le premier à quatre pattes à laper mon éjaculation.

— Dites, je peux poser une question conne ?

— Si ça t'a bien été à la hauteur hier soir ?

— Euh ouais.

— Les hommes, tous les mêmes, le culte de la performance. Et moi, j'ai été à la hauteur, jeune homme, dit-elle d'un ton niais surjoué.

— J'ai dit que c'était une question conne.

— On ne serait pas restés jusqu'à trois heures du mat sur cette terrasse si je m'ennuyais.

— Désolé.

— Je ne suis pas du genre à simuler, on n'aurait pas fait trois rounds de sodo si c'était pas terriblement jouissif. Si c'est nul, tu seras le premier averti.

— D'ailleurs, ça va vos fesses ?

— J'espère que t'as aimé mon cul, car il va être en repos un petit moment, jeune homme.

— Vous voulez la réponse hypocrite ou la vraie ?

— Je déteins beaucoup trop sur toi, la vraie de préférence.

— J'ai adoré vous enculer et voir votre cul dilaté, c'était très pornographique.

— Toi, tu prends trop la confiance.

— Ça vous déplaît ?

— Pas du tout, jeune homme, tant que tu restes docile.

Et clairement, l'idée de ne pas l'être ne me passait pas à l'esprit, et ce n'est pas la baise digestive qui me ferait vouloir prendre le dessus. Madame avait cette façon propre de concevoir sa sexualité qui ne me déplaisait pas le moins du monde. Quand l'envie lui prenait, je n'avais qu'à suivre le mouvement. Pendant le café, elle se mit à se toucher la poitrine, à évoquer comment elle avait aimé se faire enculer la veille avec détails et enthousiasme. Il n'en fallut pas plus pour avoir une érection. Elle savait exactement comment m'exciter et jouer avec. Mon excitation montante, sa culotte devenait un objet de désir, sa chatte une pulsation de pénétration et la promesse d'odeurs excitantes. Elle était brute dans son approche : un cuni, c'était forcément mon visage étouffé dans sa chatte, un anulingus devait être suffocant entre ses fesses. Quand elle suçait, c'était elle qui menait la danse, et la pénétration était seulement quand elle choisissait et dans la position de son choix.

Alors ce midi, quand elle vit mon érection et qu'elle pointa sa culotte d'un doigt, je compris que mon café allait refroidir le temps que je m'affaire à la lécher, sa main plaquant fermement ma tête contre sa culotte moite. L'idée même d'avoir un visage sur sa chatte l'excitait, l'idée de contrôle de l'autre l'excitait, et ce n'est pas sa culotte devenant de plus en plus mouillée qui dirait le contraire. C'était sûrement une des actions qui l'excitaient le plus : imposer sa chatte à mon visage, et je n'allais étonnamment pas m'en pleindre.

Tout comme le moment où elle me dit de m'allonger sur le transat pour un 69 suffocant, sa bouche affamée sur ma queue et la mienne sur son cul. Puis je dus subir la danse infernale de Madame à califourchon sur ma bite, mes mains sur sa poitrine. Je ne pus retenir mon orgasme sous ses ondulations infernales. Elle me fit jouir sans une once de répit pour moi sans arrêter sa danse sous mes gémissements. Puis elle fit ce qu'elle aimait le plus, un facesitting avec, mon foutre me coulant sur le visage tout en lui bouffant le clitoris. Elle finit par jouir m'offrant un cocktail de nos deux éjaculations. Elle se releva doucement pour que je puisse respirer après avoir étouffé entre ses cuisses.

— T'as le droit de te rincer le visage avant d'aller jouer aux jeux vidéo, jeune homme. J'espère que je n'y suis pas allée trop fort avec toi.

— C'est pas moi qui ai l'anus encore dilaté, mais je ne vais pas me plaindre de la vue.

Elle m’étouffa de nouveau avec ses fesses. Mais l’idée que son cul soit encore dilaté et que se soit de mon fait était tout à fait jouissif.

— Tu prends trop la confiance, toi.

Il fallait bien admettre qu'au côté de Madame, j'avais pris une certaine confiance. Une confiance qui m'accompagna longtemps dans la vie.

Tout cette histoire me revint étonnamment à l'esprit quand je reçus un SMS de Max, alors qu'on ne se parlait plus depuis dix ans. Pas qu'on soit en mauvais termes, juste que la vie prend bien des chemins différents. Après le lycée, il était parti à Paris faire des études de cinéma avec sa Célia, et moi je suis resté à Annecy. On s'est perdus de vue comme ça. Un jour, on a dû se dire à plus sans savoir qu'on se reverrait sûrement jamais. Il venait d'avoir une petite fille avec Célia. Je répondis

Félicitations ça va toi ?

Il me dit oui et toi ?

C’est étrange, les chemins que peuvent prendre les vies. Notre dernière année de lycée était bizarre : lui s’éloignait pour passer plus de temps avec Célia et dans des cinémas, tandis que moi, étrangement, je me retrouvais à passer beaucoup de temps avec sa mère… Je croyais que l’excitation de madame ne serait que passagère, mais non. Et j’ai découvert qu’on pouvait baiser dans bien plus d’endroits qu’on ne l’imagine, même dans un lycée.

Cet été est gravé dans mon esprit. Étonnamment, je restai en contact avec sa mère un long moment, comme elle le disait de façon pragmatique : on a une excellente compatibilité sexuelle. Ca a sûrement joué dans le fait que je fasse toutes mes études à Annecy d'ailleurs. Puis le temps fit son office, et on s'éloigna de la même façon que pour Max, une dernière baise un soir sans même savoir que c'était la dernière. J'ai un souvenir doux et heureux de cette période. L'appétit de Madame pour le sexe brut et sans filtre mêlé à la découverte des plaisirs du corps et au cliché vivant que j'ai vécu en baisant la mère de mon meilleur pote et prof à la fois. Ça m'a toujours fait bien rire rétrospectivement.

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