Saurien et Samouraï

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  • Bon, vous venez Leone, oui ou merde ?! beugle Sanchez avec impatience, déjà en grande conversation avec le vendeur de prothèses cybernétiques.

Pas le temps, donc. En l’absence d’alternative, Leone glisse la capsule dans la poche intérieure de sa veste et marche jusqu’au vendeur qu’il vient de quitter. Celui-ci s’illumine à sa vue, chose assez dérangeante, puis ouvre ses bras en direction de son stock.

  • Ah, c’est donc lui votre ami ? Je le connais, s’exclame-t-il avec emphase.
  • Vous le connaissez ?
  • Oui, enfin, vite fait ! Il est passé juste avant vous, répond le bonhomme, un brin gêné, pour ensuite s’adresser Leone. Vous ne m’avez pas dit que vous êtes un mécananthrope. Toute mes excuses si je vous ai froissé ou… manqué de respect ! J’ai tendance à m’enflammer dès qu’on parle du monde et des fois…
  • Vous ne m’avez pas vexé, le coupe Leone. Eriko, qu’est-ce que vous recherchez exactement ?
  • Cette question ! Voir si l’on peut améliorer votre attirail. Regardez-moi ça ! Je connais beaucoup de pseudo-confrères qui tueraient pour mettre la main, voire seulement les yeux sur pareilles beautés.
  • Une chance que je ne fasse pas partie d’eux alors. Je suis très bien comme ça, laissez mon organisme en-dehors de vos magouilles, Eriko.
  • Mes magouilles, mes magouilles… Tout de suite les grands mots ! Imaginez seulement tout ce que vous pourriez faire avec ces engins. Un lance-flamme sur l’avant-bras ou un canon impulsion sur votre jambe, songez-y !
  • Mon corps ne fonctionne que grâce à l’équilibre miraculeux entre mon organisme et ses extensions mécaniques. Ne faites pas de moi votre monstre de Frankenstein, professeur Sanchez !

Leone achève sa tirade d’un coup-de-poing métallique sur le comptoir, qui part en morceau. Sanchez et le vendeur tressaillent. Après un bref silence, ce dernier se racle la gorge, gêné.

  • Hem, j’pressens que le sujet est assez délicat ici, mais… ces problèmes d’harmonisation cybernétique font partie du passé maintenant. Les rejets sont extrêmement rares, y compris avec les prothèses basiques. Si vous voulez, je peux vous améliorer ce que vous avez déjà et…
  • C’est non ! tranche Leone, le regard incendiaire. Si vous souhaitez tant que ça jouer au Docteur Moreau, Sanchez, vous n’avez qu’à vous faire greffer un gadget, mais laissez mon corps tranquille.
  • J’y ai pensé figurez-vous. Dès l’instant où j’ai posé les mains sur vous, mais… Combien de temps prendrait une greffe exactement, cher monsieur ?
  • Vous n’êtes pas sérieux ?
  • Hof… ça dépend, répond le vendeur, pensif. Suivant la constitution, les membres choisis… une petite heure en générale.
  • Super ! s’exclame Sanchez.
  • Vous n’y pensez sincèrement pas ?! se récrie Leone.
  • Après, si vous tenez à garder tous vos os, il y a les nano-implants, continue le vendeur, flairant le bon coup. C’est plus cher, mais c’est l’affaire d’un coup de seringue. Ma sœur est dans l’business. Elle pourrait vous trouver un créneau.
  • Pourquoi vous ne l’avez pas dit plus tôt ? C’est définitivement ça qu’il me faut !
  • Eriko…
  • J’peux pas vous faire ça là, mais comme vous m’êtes bien sympathique… tenez. Prenez cette carte. Le numéro dessus est jetable. Intraçable. Dites que vous appelez de la part de Winson et que vous aimeriez faire un tour à Asgard avec la grande-duchesse. Ouais, c’est un peu bizarre dit comme ça, mais bon, dans c’domaine, on nage un peu en zone grise.
  • Nickel, exactement ce qu’il me faut. Merci beaucoup, mon brave !
  • Eriko, je peux vous parler ?
  • Tout à fait Leone, de suite même. Bonne soirée, cher monsieur.
  • B’soir.

Ils marchent quelques mètres, Sanchez sifflotant, puis pour la deuxième fois de la soirée, Leone attrape le bras du savant.

  • Avez-vous perdu la tête ?
  • Absolument pas. Je n’ai jamais été aussi sensé et rationnel en cinquante ans.
  • Vous n’avez pas la moindre idée du prix à payer pour une telle… folie ! Surtout, à travers une chausse-trape pareille. Vous n’allez quand même pas me faire croire que vous êtes en totale confiance après ce que ce bonimenteur vous a sorti ?
  • Non, bien sûr que non. Il y a toujours une part de doute dans chacune de nos décisions, surtout celle-ci et je ne vous donne pas tort sur ce coup-là. Cette “sœur” sent le traquenard à plein nez, au contraire de son histoire de nano-robots. S’ils peuvent bel et bien être injectés dans l’organisme d’un individu sans lui faire casser sa pipe… c’est exactement ce qu’il me faut.
  • Je vous déconseille fortement de vous faire injecter quoi que ce soit et encore plus de vous faire greffer une plaque de titane sur le buste ou que sais-je encore !
  • Je me fiche bien de vos conseils, la chouette. Vous avez entendu le vendeur ? Vous êtes un vieux tromblon ! Une relique d’une époque qui n’existera jamais, un spécimen d’une technologie balbutiante. Vous ne connaissez ni les tenants, ni les aboutissants de l’opération. Qu’est-ce que vous venez m’emmerder, alors que l’avenir m’ouvre les bras ! Laissez-moi faire ce que je veux !

Les paroles font l’effet d’une gifle sur Leone, qui ne répond pas tout de suite. Son esprit bouillonne. Son corps entier lui paraît s’embraser, au point que les vérins de son bras commence à s’actionner d’eux-mêmes, lacérant la manche de sa veste. Un spécimen ? Une relique ?

  • C’est vraiment ce que vous pensez ? finit-il par demander lentement. C’est vraiment ce que vous croyez après m’avoir examiné sous toutes les coutures pendant des jours ? Après m’avoir fait passé une batterie de tests invraisemblables, de prélèvements à n’en plus finir et m’avoir interrogé longuement ? C’est ce que je suis pour vous ? Un spécimen ? Une créature venue d’un autre temps qu’on jette après exploitation ? C’est ça que je suis ?!

Sanchez sait qu’il a été trop loin. Il s’est laissé emporté et comme souvent, ses mots ont dépassé sa pensée. Jamais, ô grand jamais, il n’aurait pensé prononcer de telles paroles, en présence du cyborg. Les rouages de son bras réduisent sa veste en lambeaux et apparaissent, scintillants dans l’éclairage de l’avenue, à la vue de tous. Les réactions sont néanmoins assez tièdes. C’est à peine si les passants leur prêtent la moindre attention. Ceux qui le font, poussent un simple sifflement avant de s’écarter rapidement.

  • Répondez-moi, dit Leone, bras vrombissant et poing serré.
  • Euh… Voyons Leone, vous pensez bien que non… affirme Sanchez avec des gestes d’apaisement. Je me suis juste un peu énervé, c’est tout.
  • Un peu énervé ? Parce que vous croyez que ça me plaît de supporter vos sautes d’humeur ? Vos lubies bipolaires ? Vous suivre partout pour jouer les cobayes et les gardes du corps ?
  • Visiblement non.
  • Vous vous fichez de m…

Une alarme assourdissante étouffe la fin de sa phrase. Dans l’avenue, tout le monde s’immobilise, puis, alors que la sirène se répète en séries de trois longues notes, c’est la débandade. Les passants fuient de part et d’autre, vont se cacher dans les rues voisines. Les échoppes se replient comme des jouets, partent s’encastrer tantôt dans des cavités au sol, tantôt au rez-de-chaussée des immeubles voisins. Au loin, la terre tremble. Pas à cause du capharnaüm en cours, non. Quelque chose se rapproche. Quelque chose de massif, dont l’arrivée fait trembler les vitres et secoue le béton.

Un grincement tonitruant vient s’ajouter au vacarme. Leone et Sanchez, qui n’ont pas bougé d’un pouce, surpris par ce tintamarre, lèvent la tête en direction du grincement de métal. Au-dessus et autour d’eux, ce qu’ils ont pris plus tôt pour une structure décorative, protégeant l’avenue des intempéries, est en fait une sorte de véhicule de transport gigantesque, monté sur quatre lourdes pattes pourvues de néons colorés, venant tout juste de se mettre en branle et s’éloignant pesamment, le dos chargé de badauds, loin des secousses approchant.

En moins de temps qu'il n'en faut pour le craindre, les deux hommes finissent par se retrouver les seuls péquins plantés au milieu d’une immense avenue déserte. L’occasion, entre autres, de constater qu’elle est vraiment immense, cyclopéenne même, va jusqu’à prononcer Sanchez. L’équivalent, en largeur, de la longueur de cinq ou six autobus mis bout à bout, et s'étendant loin vers l’horizon, où se soulève un inquiétant nuage de poussière crayeux.

  • Hey ! leur crie quelqu’un depuis un toit voisin. Qu’est-ce que vous foutez encore là, vous deux, vous êtes malades ?! Cassez-vous, si vous voulez pas crever !
  • Il se passe quoi ? demande simplement Sanchez.
  • Comment ça, il se passe quoi ? Vous êtes sourds ? Z’entendez pas la sirène ?!
  • Ben si justement et c’est insupportable ! C’est quoi le machin qui rapplique ?
  • On a une alerte Juggernaut, espèce de crétin ! Qu’est-ce qui rapplique à votre avis ? Montez !
  • Un Juggernaut ? Qu’est-ce que c’e…
  • ERIKO, MERDE !

Cette fois, Leone en a par-dessus les aigrettes. Tout le monde décarre en hurlant, des tremblements se rapprochent, mais Sanchez reste là pour faire un brin de causette. La seule chose qui retient Leone de briser le crâne du scientifique brindezingue réside dans l’absence de moyen de retour, une fois son forfait accompli. Pas question de se retrouver coincer en l’an 42 à cause de l'excentricité d’un givré.

  • On se taille ! reprend-il. Venez, il faut que…
  • …nous voyons cette bestiole. Je ne vous le fais pas dire, Leone.
  • On la verra depuis les hauteurs ! Maintenant, bougez-vous !
  • Certainement pas. On y a gagnera à l'observer depuis notre hauteur.
  • Très bien, allons dans la rue là-bas.
  • Pas au milieu de ces gueux hydrorrhés ! Restons ici. Si danger il y a vraiment, j’ouvrirai un portail. Détendez-vous à la fin !
  • Me détendre ? Me détendre ?! Après ce que vous m’avez sorti et maintenant ça ? Vous voulez que je me détende ?!
  • Que vous êtes soupe au lait, nom d’une buse ! Je vous dis que nous pouvons échapper à tout danger en moins de dix secondes, alors calmez-vous, merde !
  • Sanchez, je vais vous traîner là-bas de gré ou de force.
  • Essayez donc l’emplumé !

Un terrifiant rugissement vient couper court au contentieux, suivi d’une secousse beaucoup plus proche, accompagnée d’un fracas de caillasse brisée. Une colossale patte griffue écailleuse vient de déchirer le nuage de poussières et broyer un immeuble de cinq étages.

  • Nom d’un chien… c’est quoi ça ? laisse échapper Sanchez, son aigreur enfin ravalée.

Une forme massive commence à se dessiner dans leur champ de vision. Immense, pratiquement aussi large que l’avenue, dans laquelle ses longues griffes recourbées creusent des sillons à chaque foulée. Quand sa gueule apparait, le professeur ne peut s’empêcher d’émettre un sifflement d’admiration. Le faciès d’un saurien hypertrophié, dont les mâchoires, longues comme une paire de conteneurs, découvrent d’énormes crocs dégoulinant d’une bile noirâtre. Des yeux de batracien, globuleux, s’étirant sur sa peau écailleuse, ondulant entre les cornes recouvrant son crâne. Une aberration de la nature.

Et surtout un monstre qui n’a rien à faire ici.

La créature pousse un nouveau cri, faisant vibrer la terre, le sol et écrasant les tympans des chalands, spectateurs de son arrivée. D’un nouveau coup de patte, elle envoie valdinguer des pans entiers du toit d’un immeuble sur le pâté de maison proche.

  • Quelle fascinante créature, marmotte Sanchez, sa main droite exécutant des moulinées avec son arme favorite. Dévastatrice certes, mais de toute évidence très lente.
  • Vous avez quelque chose qui pourrait anéantir cette… chose ?
  • Hum ? Il se trouve que oui, mais cela met du temps à charger et vaporiserait tout le quartier. Je pensais plutôt faire un prélèvement une fois qu’elle sera à portée.
  • Qu’est-ce qui ne va pas avec vous aujourd’hui ? Vous pensez vraiment que ce monstre, qui est en train d’anéantir toute la ville, va se laisser prélever son sang ou se faire gratter les écailles sans vous écraser ?! Vous êtes marteau !
  • Écoutez Leone, je suis scientifique et je sais ce que je fais. De toute évidence, cette créature veut juste traverser la ville. Pour elle, nous ne sommes que des fourmis insignifiantes. Il n’y a pas de raison qu’elle se montre agressive ou nous prête la moindre attention.
  • Je ne prends pas ce risque. Venez, dit Leone en empoignant à nouveau le scientifique par les épaules. Allons dans une rue et observons comment les autorités se chargent de cette chose.
  • Lâchez-moi l’emplumé, ou je vais…

Nouveau grondement. La créature se rapproche, mais Sanchez n’a aucune intention de quitter l’avenue. La résolution du dilemme tombe d’un seul coup du ciel.

Sifflement puis impact. Devant les deux hommes, un nouvel individu est agenouillé sur le sol crevassé. Silhouette élancée, drapée d’une curieuse armure noire luisante, chevelure sombre dissimulant son visage et des mains fines serrées autour d’un long sabre planté dans le sol. Une arrivée percutante, un brin pédante, qui n’évoque que trop pour Sanchez son anxieux compagnon.

À la différence près, que le nouvel arrivant empeste le brûlon et a l’admiration des locaux. Alors qu’il se relève lentement, des acclamations fusent depuis les rues adjacentes, se répercutent depuis les toits. Leone, lui, hausse un sourcil. Allons bon, qui est cet hurluberlu ? Il compte limer les pattes de ce monstre avec son coupe-ongle ?

“L’hurluberlu” se tourne vers eux. Ses cheveux virevoltent et révèlent un court instant un visage tuméfié, comme marqué d’eczéma des lèvres jusqu’au front, avant de retomber devant ses yeux injectés de sang.

  • Dégagez, leur dit-il ensuite d’une voix caverneuse sans le moindre sourire. Vous allez me gêner.
  • Ben voyons et vous êtes qui au juste ? grommelle Sanchez, sans se démonter. Le Corbeau d’Avril ? Vous pensez vraiment pouvoir faire quelque chose à cette créature avec votre grattoir à beurre ?
  • Insolent ! Vous avez de la chance qu’il y ait du monde, sinon…
  • Sinon rien, intervient Leone, en faisant un pas en avant. Pour nous en tout cas, mais mon poing vous aurait expédié droit dans la gueule de cette créature.
  • Misérable mécananthrope… Tu oses me manquer de respect ?
  • Il faudrait déjà que vous vous en montriez digne.

Le monstre rugit de plus bel, balayant de sa queue épineuse, jusqu’alors hors de vue, une nouvelle bar d’immeuble. L’homme au sabre soutient un moment le regard de Leone, puis pousse un grognement.

  • Ne me gênez pas, déclare-t-il avant de se tourner vers le monstre.

L’instant suivant, il fonce vers celui-ci, sabre au poing. Il file vite, très vite. En deux secondes tout au plus, il est sous l’une des pattes du monstre s'apprêtant à s’écraser sur une toiture proche. D’un bond, il s’élance dans le ciel et tranche d’un mouvement leste muscles, os et écailles de la bête. Celle-ci hurle, ouvrant ses mâchoires vers le sol, avant de se les faire clouer d’un nouveau coup de sabre. La lame perce l’épiderme comme du beurre, perfore la longue langue bleuâtre de la créature, puis la tranche net, dans un arc de cercle parfait, sectionnant plusieurs crocs d’une chorégraphie meurtrière.

Mugissant, le monstre s’effondre sur le sol, manquant d’écraser les habitations voisines. De ses blessures ruisselle un liquide noir, fumant au contact du bitume. Sur les toits, dans les rues, les habitants sautent de joie devant le spectacle. Leone discerne des voix d’enfants brailler l’appel du sang et de sinistres recommandations chirurgicales.

Qu’est-ce qui ne va pas dans ce monde ?

Le sabreur n’en a pas terminé. Son arme virevolte, taillade la chair, découpe les cornes auparavant si menaçantes du monstre, entaille profondément son dos. Elle essaie de déloger son bourreau en le frappant de sa queue. L’homme la dévie d'une arabesque étincelante, puis l’attrape de sa main libre et tire. Le monstre rugit, fait sauter les vitres, alors que sa queue se fait écarteler pour finir découpée à une vitesse stupéfiante pour l’œil humain.

Leone n’en est plus vraiment un. Ses yeux n’ont pas trop de mal à suivre les mouvements du sabreur. Pourtant, il observe le massacre, inconfortable, à la fois envieux et admiratif de sa vitesse.

Enfin, d’une dernière pirouette, l’homme achève le monstre, depuis longtemps impuissant, d’un dernier coup de sabre dans les profondeurs de son crâne. Clair, net, laissant une profonde incision de laquelle gicle une rasade de sang noir, sitôt la lame retirée. La créature mugit faiblement puis s’effondre lourdement, faisant trembler une dernière fois la ville de sa lourde présence.

Victorieux, l’homme éponge son sabre brûlant d’une étoffe noir de jais et le rengaine sous un déluge d’acclamations. Après les rugissements du monstre, viennent ceux de la bête humaine. Celle lâchement cachée dans l’obscurité des ruelles humides, la froidure des toits et la sécurité d’une forteresse mobile. Celle-là même qui a crié à son fou du gigot de lacérer sans vergogne ni pitié, une créature qui n’a au final montré aucun signe d’agressivité.

La technologie a peut-être fait des miracles, surtout côté génétique visiblement, mais leurs usagers n’ont eux pas évolué… ou presque.

Appuyé contre un mur de granit, Imo n’a pas perdu une miette des festivités. Pendant que le sabreur fait des courbettes pompeuses et des signes de la main faussement chaleureux auprès de ses adorateurs, il surveille du coin de l’œil les deux seuls allumés restés au milieu de l’avenue.

  • Eh bien mes cons, lâche-t-il à voix haute. On peut dire que vous m’avez bien simplifié la tâche.

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