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LES ICÔNES DU PÉCHÉ - chapitre septième

Heya, les Troll-spectateurs ! Bonjour, ma Janette !

— Bonjour, les trollitos ! Bonjour, cher Marcello. Au fait, je me suis permise d'utiliser votre superbe service à thé à la feuille d'or pour vous faire goûter ce Xmas Tuosha que m'a fourni mon tealer !

— De la contrebande ? Hm, Janette, vous me surprenez ! Encore...

— Oui, Marcello, ça m'arrive ! Au nom du thé...

— ...Et de la force absurde ! À votre santé, chérie !

— On se lâche, Marcello ? Je vous pardonne, pour cette fois-ci !

— Vous êtes trop généreuse, chère collègue ! Tealer, j'avais oublié que vous étiez une punkette en basket !

— Toujours, au nom du thé ! Mais vous allez brider vos ardeurs, dorénavant ! N'est-ce pas, mon petit Marcello ?

— Oui, ma mini Janette ! À vos ordres, M'dame !

— Mais bien sûr, Marcello... profitons-en pour lancer le documentaire d'Alessya, soyons flous !

*

Winter bells

La Noël approche. Dorian se demande ce qu'il va offrir à sa nièce. Il souhaite faire plaisir à sa petite famille. Depuis le divorce de sa sœur et surtout depuis qu'elles vivent avec lui, il s'est donné pour mission d'assumer le rôle paternel. Le jeune homme adore cette responsabilité. Ce soir, il va à l'entraînement, afin de remettre un peu d'ordre dans son esprit. En traversant la salle, il reconnaît Carter, le salue d'un léger mouvement de la tête. Parish s'arrête soudain. Sa sœur se tient à côté du consultant, tenue de sport, mains gantées, en position de combat.

— Megan ?

— Salut, frérot !

— Et Cameron ?

T'inquiète, je lui ai trouvé « une nounou d'enfer », s'exclame la jeune femme en montrant un boxeur occupé à enseigner les bases de la discipline à la petite. La jeune femme reprend son échauffement. Dorian se dirige vers le vestiaire, sans la quitter des yeux, surpris. Ses gestes sont précis, sa force de frappe semble phénoménale. En ressortant, il s'approche d'un sac de sable, puis entreprend son exercice rituel. L'agent ne voit pas le temps passer. Trempé de sueur, il s'acharne sur son ennemi imaginaire. Soudain, le jeune homme sent une main sur son épaule, se retourne et bloque son poing à quelques centimètres du visage de Vaughn.

Wow, mon gars ! Ça va ? lui demande son collègue « par intérim », un sourire aux lèvres, affichant un certain amusement.

— Pardon, lance le jeune homme, essoufflé, un brin gêné par sa « tentative d'agression ».

— Je ne voulais pas te perturber. Mais, il faut que je ferme.

— T’as les clés ? demande Parish, étonné.

— Je fais l’ouverture demain.

Dorian acquiesce, pensif.

— Oui bien sûr. Je me change vite. Pardon, je n’ai pas vu l'heure.

— Ce n'est pas un problème, lui lance Carter sur un ton bienveillant : je ne suis pas à cinq minutes près. Prends une douche, tu dégoulines.

L'Eireen se dirige vers le vestiaire, l'esprit préoccupé par une multitude de questions. Les fêtes de fin d'année arrivant bientôt, il se rend compte que Megan et Cameron sont la seule famille qui lui reste. Daniella est adorable, il pourrait, en effet, tenter de construire quelque chose avec elle, mais il ne souhaite pas briser la carrière de la jeune femme. Puis, il aime trop son poste et sa ville pour demander une mutation. Même si, en réalité, Levar se fiche de ça, considérant que ses agents sont assez matures pour gérer ce type de cas de figure. Il leur fait confiance. La vie privée est importante pour garder l'esprit équilibré. La direction du FBI est assez souple concernant la question, estimant - comme le chef de la section spéciale - que leurs employés sont assez matures pour faire la différence entre professionnel et personnel. Le Grand Patron exige seulement que leurs subalternes déclare leur relation à l'administration afin que leur supérieur puisse aviser de la situation et prendre la décision nécessaire selon le profile de ses agents. Finalement, pour Dorian, ses collègues aussi sont sa famille. Se rendant compte que Carter lui a laissé une heure de plus pour se défouler correctement, l’agent se rince et se rhabille hâtivement afin de ne pas le retenir plus longtemps, la salle fermant officiellement à vingt-trois heures. Parish cadenasse son casier, puis se précipite vers la sortie. Vaughn attend dehors.

— T'as été rapide. C'est sympa, remarque le collègue en verrouillant la porte du club.

— C'est normal, merci pour ton indulgence. Ils se serrent la main.

— Bonne nuit, Dorian. À un de ces jours, ici ou au QG. Le jeune homme le regarde partir. Soudain son téléphone vibre dans la poche de sa veste.

— Megan ! Pardon, j'ai pas vu l'heure passer, j'attrape le bus et j'arrive.

Sa sœur raccroche, sourire aux lèvres. La Noël approche. Elle aimerait vraiment trouver le cadeau idéal pour son frère.

Les chroniques du Monde - BEHAVIORS

Réalisation : Alessya M. pour TROLL MAG INFINI-TEA

*

— Le Shabah Almawt prendrait-il des vacances, Janette ?

— Je l'espère, Marcello, mais j'en doute...

— L'espoir fait vivre, Janette. En parlant d'espoir, les éditions STARPIECE project ont adopté un petit nouveau ! Flash publicitaire :

Le tome premier de la série de romans BLACK HOLE de D. S. PENRY tapisse enfin les étagères des librairies. Extrait :

« Owen McFadden. La police recherche ce type depuis un moment. Par pur hasard, Law l'a vu au pub où il a l'habitude de s’abreuver avec ses camarades de magouilles. Cette semaine, la jeune femme enquête sur deux affaires en même temps. Complexes. Mais elle n’a pas pu se retenir. Un pareil poisson, ça ne se refuse pas : si elle l’amène au commissariat, tel un trophée de chasse, son image auprès de la police s’en verra grandement améliorée. Cependant, la rouquine a eu la flemme de se taper sa carcasse jusqu'au bloc, le souder à un poteau lui a paru plus simple.

Ce con n'est même pas foutu de se cacher correctement ! Puis, chasseur de prime ça reste un truc de Cowboys. Et pour ce que j'y gagne... j'ai d'autres furets à fouetter. »

— Pourquoi ça me fait cet effet de déjà vu, Marcello ?

— Maintenant que vous le dites, Janette... le style ?

— Oui, cette expression, Marcello, ça me rappelle quelqu'un, mais... attendez, ce sont bien les aventures de Mortensen et McKenzie ?

— Oui, Janette ! La nano série de notre Saltonsea ! Tout de même, quel OVNI ! Objet Visuel Non Identifié, pour ceux qui ne savent pas !

— Tout à fait ! Et sortir le roman après la série, ça aussi, c'est assez inhabituel ! Voilà, mon cher Marcello, notre pigiste écrit sous pseudonyme !

— Que voulez-vous, de nos jours il est plus facile de produire des séries que d'écrire et ce cher Salt est dyslexique, ma Janette !

— Pauvre chou ! Cependant, malgré son handicape, il est doué pour beaucoup de choses, Marcello ! Monstre à la MIT, écrire des romans, réaliser des documentaires... je me demande ce que Jean-Luc va nous dégoter de nouveau à son sujet ? Sur ce, à la semaine prochaine, chers Troll-spectateurs et ne trollez pas trop devant l'écran !

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