Drague intergalactique

2 minutes de lecture

Vraiment les gars ? Vous êtes sérieux ?!

Honnêtement : « Pirates de l’internet ? »

Euh …

On se croirait pas dans une pub cliché du début 2000 ?

Bien sûr qu’Ils existent.

Ces explorateurs venus d’ailleurs.

Allez, arrête tes bêtises, et retourne bouffer du boulgour chez Mamie.

La même vieille qui ne semble jamais avoir rencontré l’opportunité de décoller de son trou.

Ledit trou qu’elle croit être le centre du Monde.

Donc on est sensé gober tout ce qu’elle dit Mamie ? Comme ci c’était de l’eau bénite ?

- « Méfie toi … J’aime pas les gens trop curieux moi ... » qu’on me sortait tout en épiant les voisins.

Ça … C’est pire que du boulgour à avaler !

J’aime TOUS les explorateurs.

En particulier : ceux qui partent à la découverte de nouveaux Mondes. Qui nous créent de nouvelles planètes.

Y ferait-il meilleur vivre ? L’herbe y serait-elle plus verte, l’eau plus pure, le Soleil plus brillant et les oiseaux plus gais ?

Non. Parce que l’herbe pourrait laisser place au désert, l’eau serait des cailloux, le Soleil une Lune et les oiseaux seraient aphones.

Ça laisse beaucoup de place aux suppositions. A la créativité. Au courage aussi.

Pour aller voir, en taisant ses craintes. Pour s’ouvrir à une beauté jusqu’alors inconnue.

Et je l’appelle beauté, parce que sinon elle risque de casser la gueule des explorateurs.

Tu sais, les « pirates » de Mamie.

Moi ça me plaît l’idée de m’envoyer en l’air avec un pirate.

J’imagine la phrase d’approche, pleine d’émotion :

- « Coucou Monsieur Le Pirate … J’ai cru voir une nouvelle zone habitable au fond de notre système solaire … Ça te dis qu’on aille l’explorer ensemble ? »

(Pis c’est cool, maintenant il y a des capotes contre les MST – les Mamies Sinistres Terriennes)

Et la beauté … Est-elle vraiment agréable à vivre ?

Encore une fois, il va falloir m’éclairer :

- « Allez, faut souffrir pour être belle ! »

Merci papa. Tu oubliais juste parfois -souvent- de me mettre du démêlant.

Mais je crois qu’à mes quinze piges je vais me couper ces putains de cheveux. Et que contre toute attente … (et contre la boulangère qui ne pouvait plus constater ma féminité depuis leurs réduction)

Et bien, ça, se sera ma première expérience de la beauté.

La mienne.

Ma planète intérieure.

Un peu souillée, mais si douillette.

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