C'était qui lui déjà?

2 minutes de lecture

2058, une espèce de vieux hippie barbu fut retrouvé décédé chez lui un pot de rillettes à la main. On l'a retrouvé décédé et il en est mort. Mais au fait qui était cet homme ? Pourquoi de la rillette ? Tant de questions sans réponse. Nous avons donc recherché des gens le connaissant, mais les réponses furent évasives, entre les amis qui avaient tous un truc original à dire, mais rien de précis, ou des voisins qui n'avaient rien plus à dire que des phrases du genre "le connard qui faisait tout le temps la fête" ou "le type bizarre qui vit toujours les volets fermés".

Nous partîmes donc à l'enterrement, des fois que l'éloge permette d'en savoir plus. Mais nous n’imaginions pas un seul instant voir le spectacle qui nous fut offert une fois sur place. Des clowns, des ballons, une fanfare, et un open-bar géant dans le cimetière. Que voilà donc que je m'étonne et déclarai ceci à mon collègue journaliste :

- Mais c'est quoi cette connerie de merde ? On n’est pas chez les romanos, bordel !

Mon collègue me regarde, n'en dit rien mais n'en pensait pas moins. Alors que je demandais aux personnes présentes si cela ne les choquait pas de voir cela dans un lieu dédié aux repos des morts, tous me rirent au nez en me disant que c'était normal : c'était les dernières volontés du mort qui avait décédé. Puis, un type barbu et aviné, un ami du mourut, commença un discours sur le défunt dépeint de tout ce qu'il était. Mais comme un con, le temps de retrouver mon collègue, je n'entendis même pas le nom du macchabée, juste ce qui en fut dit :

- Lui, c'était un bon gars, une belle personne. Il tabassait tout le monde dans les jeux vidéo de foot, disait des trucs bizarres, faisait souvent la fête avec nous et finissait toujours par se faire appeler "connard" par les voisins à la fin de la soirée. Il faisait de la musique qui ne ressemblait plus à rien après trois heures à picoler. Bref, une belle personne comme je vous disais. Mais on ne saura jamais comment il mourut et pourquoi avec son pot de rillettes à la main. Maintenant, je vous invite à offrir une dernière fête au défunt et à réveiller les autres décédés.

Le type leva alors sa bière et fit la déclaration suivante :

- à la tête, au cul, et que ça glisse ma couille.

Voilà comment fut faite l'éloge funèbre du type dont on sait toujours pas c'est qui, mais qui semblait être à la fois bien aimé et bien détesté.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Coutard ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0