Je ne vois que ces moments tristes

Ces instants où chacun ment

Ces instants où l'on s'éloigne de la piste,

Ces moments où on n'est plus bienveillant.

Ils deviennent des parasites,

Partisans du néant,

Attendant leur dernier instant

Vides de toute pensée,

Vides de toute combativité.

Il errent comme des ombres

À travers le récit qu'est la vie

À travers les décombres

De ceux qui les ont trahi.

Ils batissent leur château

Loin de tout repère,

Loin des notions du vrai et du faux,

Simplement seuls et éphémères.

Il se croient brisés et perdus

Dans un endroit qu'ils ne reconnaissent plus.

Ils se croient ombres, oubliant leur humanité

Ils se croient sombres, exempt de toute pitié.

Il est trop tard pour eux,

Alors ils font semblant de rire

Convaincus que leur âme sera toujours feu

Et que rien ne pourra les sortir du pire.

Il sourient avec indulgence

Quand leur coeur hurle au secours.

Ils n'ont plus la patience

De modifier leur "toujours".

Ils attendent de pouvoir croire

Qu'ils peuvent eux-même se sauver.

Ils attendent peut-être l'espoir

De voir le monde les libérer.