A une belle inconnue X

Une minute de lecture

Madame, J'ai bien peur que la destinée ne se joue de nous. Voilà maintenant trois jours et trois nuits que les vents de la malchance soufflent et se rient de nous. Je vois d'ici votre mine bien attristée, vos traits en portent les stigmates. Ne vous laissez point emporter par la colère ou le ressentiment. Les rendez vous manqués qui se conjuguent au pluriel vous sont amères et insupportables ? Sachez, Madame, qu' ils le sont autant pour vous que pour moi et Je vous laisse imaginer mon désarroi et ma frustration. Mon humanité n'est pas moins méritante que la vôtre.

Dois-je penser que le destin dont les caprices se jouent des sentiments humains est bien loin de nous accorder les douceurs d'une relation coupable à ses yeux?

Dois-je penser, Madame, que l'amour qui est en vous, attisé par le feu de vos sens, voit en la mort le seul et unique salut ?

Vous êtes le feu que l'amour attise, et moi dois-je me résoudre à n'être que l'onde destinée accomplir ce funeste destin ?

Sachez, Madame, que je me joue des fers dans lesquels le destin s'acharne à nous enchaîner et malgré les coups du sort, rien ni personne ne m'empêchera de vous aimer.

Votre Adrien.

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