CHAPITRE IX : La traque (1/2)

5 minutes de lecture

Le groupe regardait Balgruf pleurer. Son frère mit sa main sur son épaule et le réconforta. Girin s’adressa à Nalir :

— Tu… Tu m’expliques ?

— Notre village s’est fait attaquer par un groupe d’orc. Ils ont tout dévasté et nous ont poursuivi ensuite pendant plusieurs kilomètres. Mon père nous a demandé d’aller à Brume pour demander de l’aide au Haut-Roi pendant qu’ils essaient de nous faire gagner du temps, mais il n’a rien fait. Il a perdu son fils unique à cause d’une maladie et s’est refermé sur lui-même. Il n’a rien voulu savoir. On est parti pour essayer de retrouver nos parents et ceux du village, mais on est tombé sur les orcs qui nous ont attaqués. Il nous est arrivé pas mal de merde ensuite et Balgruf et Elnir se sont fait capturer. On a réussi à sauver Balgruf, mais… Elnir s’est fait tuer. Depuis, on cherche celui qui a fait ça. D’après des infos qu’on a eues, il se trouve par ici, mais on n’a rien trouvé.

— Il s’appelle comment ? demanda Bohord.

— Zargar. Il est grand et il a la peau blanche. Il a un frère, Gargaz, qui est monté sur un troll. Ils sont liés directement avec un des disciples d’Asgoth. Mais je n’ai pas son nom.

— On doit aussi trouver Zargar ! s’écria Girin. On peut peut-être vous aider à le retrouver ? ajouta-t-il en se retournant vers les autres.

— Je n’y vois aucuns inconvénient, ça ne nous retardera pas, surtout s’il peut nous donner des infos, affirma Koto.

— Je suis assez d’accord mais pour cela il faut le capturer vivant, continua Aurore.

— Pourquoi le cherchez-vous ? questionna Varnir.

— On cherche l’Amulette du Temps, répondit le nain.

— Quoi ?! Celle que ton père a cherché toutes ces années ?

— Oui. On a décidé de s’allier pour la récupérer.

— Ahah ! Je te reconnais bien là, cousin ! rigola Ysard. Ton père serait fier de toi.

Girin se mit à rougir et baissa la tête. Elàlia prit la parole :

— Donc… On fait équipe ?

— Je n’y vois aucun inconvénients, souria Nalir.

— Bien, c’est décidé ! Nous voilà partenaire ! cria Girin.

Sur ces mots, tous finirent de manger leur sanglier en racontant leurs péripéties. Le lendemain, Bohord se leva en premier, et il partit à la cascade afin de se rafraichir. Alors que l’eau coulait sur son visage, il repensa à la veille, à la cicatrice qu’il avait vue sur Aurore. Il se gratta alors la barbe quand un bruit vint de derrière lui :

— Bonjour… dit Nalir.

— Oh, c’est toi ? Tu es matinal à ce que je vois.

— J’aime bien me lever avant tout le monde, ça me permet de réfléchir dans le calme.

— Oui, je comprends. Moi aussi, ça me plaît bien.

— Dis-moi… Ton nom me rappelle quelqu’un. Et à la vue de ton âge, il ne serait pas impossible que tu sois la personne à laquelle je pense.

— Et à qui penses-tu ? demanda le vieillard.

— À un homme qui a causé beaucoup de tort à mon peuple par le passé. Je ne l’ai jamais rencontré et mes frères n’ont pas dû faire le lien vu qu’aucun n’a réagi… Si tu es cet homme, je me demande bien pourquoi Girin est avec toi.

— J’ai beaucoup voyagé de par le monde, mon garçon. J’ai fait des choses dont je ne suis pas fier. Mais j’en recommencerais d’autres sans hésiter si cela devait se reproduire.

— Alors tu es…

Bohord le regarda silencieusement.

— Marchons, proposa-t-il.

— Bien… répondit Nalir avant de commencer à s’avancer.

— Je suis bien celui que tu crois. Si Girin reste à mes côtés, c’est juste qu’il ne doit pas me connaître. Après tout, je ne suis qu’un homme et il y a bien pire que moi, rigola-t-il.

— Mais ce que vous avez fait…

— Et toi ? N’as-tu fait que le bien autour de toi ? N’as-tu jamais rien fait qui puisse nuire à autrui ?

— Eh bien…

— Je comprends ce que tu veux dire, bien entendu. Mais je protège ceux de ma famille, de mon clan. Du moins, c’est ce que je faisais, il y a bien longtemps. L’homme que tu as connu, dont tu as entendu parler n’existe plus. Il est mort prisonniers dans des geôles il y a des années. Aujourd’hui, je ne suis qu’un simple vagabond à la recherche de… D’une chose qui m’était chère. Je ne l’ai pas retrouvé, donc je veux m’en remettre à cette amulette, c’est la dernière chance qu’il me reste.

— Quelle est cette chose ?

— C’est…

— Chut ! Baisse-toi ! coupa Nalir.

Devant eux, une fumée s’envolait vers le ciel. Un petit camp était installé et des orcsd étaient regroupés autour du feu. L’un mesurait près de deux mètres et avait la peau blanche. Nalir se tourna vers Bohord :

— Tu vois cet orc à peau blanche ? C’est lui ! C’est lui que l’on cherche ! Je n’arrive pas à croire qu’ils étaient si proche de nous tout ce temps ! Nous devrions retourner chercher les autres… Il ne faut pas qu’ils nous voient.

— Retournes-y, je reste ici pour les surveiller, ordonna Bohord.

— Hors de question que je te laisse seul avec eux ! S’ils te repèrent, alors tu ne feras pas long feu...

— Ne t’en fais pas pour moi. Aller, va. S’ils bougent, je marquerai le chemin pour que vous puissiez nous retrouver.

Le nain regarda longuement Bohord avant d’acquiescer. Il retourna en toute hâte chercher le groupe. Le vieil homme écouta la conversation des orcs :

— Quand est-ce que les renforts arrivent ? J’en ai marre d’attendre ! Il n’y a rien de bon à manger par ici ! cria l’un d’eux.

— Moi j’aimerais avoir un gros chevreuil comme celui de l’autre fois ! Ou encore mieux…

— Un humain ! coupa un autre en hurlant. Un humain bien gras !

— Taisez-vous ! Arrêtez de me parler de bouffe, ça me donne faim ! ordonna l’orc blanc.

— Pourquoi est-ce qu’on ne part pas ? On a la clef !

— Parce qu’elle est derrière mon œil imbécile et que l’on ne pourra pas la sortir sans magie à moins de m’enlever l’œil et c’est hors de question ! Le message parlait de renfort qui devrait arriver d’ici peu alors on attend !

Un bruit de pas derrière Bohord le fit dégainer rapidement son arme :

— C’est nous, annonça Elàlia. Désolée de t’avoir fait peur. Les autres nains sont allés de l’autre côté du camp. Ils ont dit qu’on devait attendre leur signal avant d’attaquer.

— D’accord… Quel est le signal ?

— Euh… Girin ? dit-elle en se retournant vers le nain.

— Je ne sais pas… Aurore ? ajouta-t-il en se retournant vers la jeune femme.

— J’en sais rien moi, j’ai pas écouté.

— Et comment on fait du coup ? demanda le vieillard.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire sujet17 ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0