Chapitre 5

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Celeste était plantée devant le miroir de sa chambre, l’oreille sourde à la curiosité de Laal au fond d’elle. Après de longues minutes à s’observer, elle finit par s’assoir près de Teoline.

— Où est Omorkan ?

— Rentrée avec Silas. Cela faisait longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus.

— Comment ça ?

Durand le repas ni Teoline ni Hilde n’avait évoqué son exile parmi les kargals. La jeune fille préféra le lui montrer, de la même façon que Voldstrom lui avait montré son passé. Celeste vit alors la fin du combat. Elle vit le corps décapité de Vega basculer au-dessus du parapet. Elle contempla la panique de Teoline devant son inconscience, elle éprouva sa douleur, sa colère envers Ruben dépassé, sa rage envers Lotvenn impuissant. Puis la prostration. Recluse dans un coin de la chambre où reposait son corps inerte. Cette douleur de devoir rentrer à la maison et contempler les pièces vides. La capitaine ne sut combien de temps elle resta ainsi sans bouger, jusqu’à ce que Hilde vienne la voir. Celeste contempla des images sans mots, mais Teoline se leva enfin et partit. Elle vola jusqu’à ce que ses ailes ne la portent plus et continua. S’enchaina ensuite une multitude d’images de kargals à qui Teoline présentait l’une de ses épées, le dépit grandissant chaque fois un peu plus. Le temps passa encore sans qu’elle n’ait revêtu sa peau de femme tandis que le bonheur reprenait doucement du chemin. Les heures de chasses, tous ces kargals qui l’entouraient, les jeux, la voltige, les siestes. Celeste découvrit la vie secrète des kargals avec la honte de ces hivers passés à les pourchasser.

Lorsque les dernières images quittèrent la jeune femme, elle ne sut que dire.

— J’ai failli abandonner Celeste. Je suis désolée de t’avoir quittée. De ne pas avoir pu rester auprès de toi…

— Je crois qu’à ta place je n’aurais pas su faire mieux.

Celeste esquissa un rictus.

— Tu me connais. Je me serais noyée. La force de ta volonté m’impressionnera toujours.

Teoline ne répondit pas, respectant le silence de Celeste qui avait saisi ses mains.

— C’est moi qui ai déclenché l’incendie ce matin, n’est-ce pas ?

— Vous.

— Nous…

La capitaine se tourna vers Laal qui faisait sa toilette sur les couvertures.

— Je n’arrive pas encore à me dire qu’il est là.

— Tu ne le sens pas ?

— Pas vraiment. Ce n’est pas ce que tu as pu décrire. Il y a comme un voile entre nous. C’est ce qui m’a fait perdre le contrôle ?

— Je ne pense pas. Notre puissance vient de nos émotions. Je n’ai pas de mal à croire que tu aies déclenché un brasier en repensant à Vega.

Celeste soupira. Les émotions… S’il fallait les dominer pour progresser, elle doutait de sa réussite.

— Apprends-moi.

Teoline bâilla. Omorkan devait être couchée.

— Maintenant ?

— Perdre le contrôle comme ce matin ne doit plus jamais arriver.

— D’accord. Ferme les yeux.

Celeste obtempéra.

— Maintenant, écoute-le. L’ouverture de vous même l’un à l’autre est la clé.

Celeste serra un peu plus les paupières et inspira profondément. Elle se concentra sur ce petit fourmillement qu’elle ignorait au fond d’elle et eut brusquement froid, mais la sensation était dominée par une curiosité grandissante. Elle se retint de s’éloigner, ressentir cet enthousiasme lui était désagréable. Laal sentit immédiatement le contact et cessa sa toilette pour s’engouffrer à nouveau dans la brèche du mur qu’il percevait entre eux.

— Je ne peux pas !

Celeste s’était levée. Une main sur la hanche, elle se frottait la tempe de l’autre, parcourue d’une sueur froide.

— Qu’est-ce que tu ne peux pas ?

Teoline la voyait hyperventiler, au bord de la crise d’angoisse.

— Ce qu’il ressent… Je n’en suis pas capable.

Celeste se laissa enlacer, se détendit aussitôt, laissant son poids reposer sur sa guerrière.

— Allons dormir. Tout ça fait beaucoup pour une seule tête.

— Ta voix… souffla Celeste.

— Qu’est-ce qu’elle a ma voix ?

— Elle chante. Tu arrives toujours à me rassurer.

— Je serais toujours là. Tu réessaieras demain.


En ouvrant les yeux au petit matin, Teoline s’inquiéta de ne pas voir Celeste, et se redressa brusquement. Elle la trouva en tailleur par terre, la sueur trempant ses cheveux, la respiration saccadée, mais les yeux obstinément fermés.

Celeste était au bord de l’esprit de Laal. Il y avait du plaisir, de la hâte, un peu de nostalgie et il avait beau dormir profondément, chacune de ces émotions était aussi vive que des feux brulants. Elle se sentait envahie, en avait le tournis, la nausée. Elle rouvrit les yeux.

— Je ne peux pas.

— Explique-moi

Celeste se recroquevilla.

— Neel… Maman… Rebeka… Papa… Olaf… Sigurd… Fryd… Vega… Je croyais avoir réussi à guérir, mais… Je ne peux pas ressentir ce qu’il ressent. Je ne peux pas revivre tout ça. Je ne peux pas…

— Celeste…

Teoline s’accroupit et dégagea son visage des mèches noires trempées. Pourquoi ce pas en arrière ? Toutes ces aubes de leurs exils à Vintårdel où elle avait cru que Celeste avait retrouvé une certaine forme de sérénité. Des sourires silencieux, des regards apaisés, des épaules lâches. Les aveux de Vega avaient-ils pu la déstabiliser autant ?

— Comment son plaisir peut-il te faire revivre tout ça ? Je ne comprends pas.

— La Teoline de mon cauchemar dans la caverne a dit une chose vraie, « ton immaturité émotionnelle est pénible». C’est ce que me renvoie son bonheur. Ces hivers que j’ai passé enfermée dans la boite glacée de mon esprit. Une statue de neige.

— Et alors ? Tu veux fuir parce que tu as peur de ressentir à nouveau ?

Celeste leva les yeux vers la porte. Hilde se tenait dans l’encadreur, la toisant sévèrement.

— Je…

L’archère pointa vers elle son espadon noir, quoi qu’un peu maladroitement étant donné le poids.

— S’entrainer c’est souffrir jusqu’à ce que le corps y prenne plaisir, c’est toi qui nous l’as appris. Alors pleur, ri, cri. Vivre n’a jamais été facile, mais tu vas finir par y prendre plaisir. Comme manier cette enclume.

Celeste soupira, non sans esquisser un petit sourire. Elle voyait très clairement ses compagnons, à genoux, couverts de sueur, la suppliant de leur laisser une seconde de répit tandis qu’elle répétait son mot favoris : « encore ».

— Tu as raison.

Celeste se releva et alla réveiller Laal qui accueillit sa caresse avec plaisir.

— Allons voir Voldstrom.


Dans la cour, la capitaine enfourcha Teoline puis fixa Laal blotti contre son ventre. Il n’avait pas fallu beaucoup de temps pour se préparer. Un bol de céréales rapide, une bise à Hilde lui promettant qu’elles revenaient, mais une fois en selle, une idée vint à Celeste.

— Il serait mieux dans une peau d’animal d’ici, non ?

Laal ? Pour pas qu’il ait froid, tu veux dire ?

Un éclat bleuté traversa le pelage d’Omorkan et Laal couina de douleur sous l’effet de la métamorphose. En quelques secondes il avait pris l’apparence d’un kargal roux et regardait d’un œil ahuri ses deux appendices tombants qui lui servaient d’ailes. Il tenta de les agiter et perdit l’équilibre sans vraiment savoir où il se trouvait dans son corps. Il se contorsionna pour s’observer et se retrouva plutôt ravi de ressembler à cette étrange créature ailée. Non sans oublier qu’il n’avait plus froid. Celeste sentit également la pesanteur des os glacés se dissiper dans son esprit. Cela faisait du bien.


Omorkan et Teoline volaient face à l’aube naissante qui colorait la neige et l’horizon d’un rose pâle. Elles planaient tranquillement, reprenant un peu de hauteur d’un battement d’ailes de temps en temps. Laal s’était perché sur la tête de Teoline et embrassait le spectacle de ses deux yeux grands ouverts. S’il ne comprenait pas comment son nouveau corps pouvait être si gauche, il espérait vivement être capable de voler comme les deux autres.

L’astrale perdit en hauteur à la vue des forêts centrales pour atterrir devant la caverne de Voldstrom. Celeste et Laal suivirent les deux kargalles qui s’étaient engouffrées dans le tunnel en trottinant. Personne ne répondit à leur rugissement bref de bienvenue. C’est en arrivant dans la petite grotte circulaire que Teoline se précipita vers le vieux kargal, prenant forme humaine dans la foulée. Le vieil astral était étalé au sol, la respiration superficielle et saccadée.

— Encore vous…

La voix éthérée était à peine audible.

— Voldstrom…

Teoline s’était agenouillée, posant délicatement la tête rachitique de l’animal sur ses genoux.

— Que t’arrive-t-il ?

— Le temps de partir m’est enfin accordé…

Teoline garda le silence, comprenant la hâte qu’elle entendait dans ses mots. Omorkan s’allongea près de lui, appuyant la tête contre la sienne.

— Merci à vous…

Celeste regarda l’adieu sans oser s’approcher, mais Laal galopa maladroitement vers l’astral mourant. Celui-ci agita les babines, reniflant la nouvelle odeur, entrouvrit une paupière.

— Mais…comment… ? Gunnar vous… tous…

La voix s’évaporait.

— Il en reste Voldstrom, il reste des astraux venant du sud ! Laal a voyagé jusqu’ici pour Celeste. Nous avons encore besoin de toi pour l’aider à être en symbiose !

Teoline le crut mort, mais après de longues minutes la voix raisonna à nouveau :

— Vous savez… Prenez soin d’eux…

Cette fois, la tête retomba sur ses genoux et le souffle rauque s’éteignait pour de bon.

— Que Thuun te garde, vieux grincheux.

Teoline passa la main dans ses poils aussi soyeux qu’un kargaliot et le corps du Voldstrom se mit à briller de la lueur bleue astrale jusqu’à ce qu’il éclate soudainement en une poussière lumineuse.

— Quelle jolie fin observa Omorkan.

Toutes les deux restèrent assises à regarder les paillettes bleutées s’évaporer doucement.

— Que fait-on maintenant ?

— Je suis désolée Celeste, je n’avais pas prévu ça.

— Et la bibliothèque ?

Teoline fit la moue. L’idée de retourner dans cette caverne effroyable ne la ravissait guère, mais Omorkan lui rappela qu’elles avaient désormais les capacités de désarmer les différentes salles.

— Je doute que ça t’aide à résoudre le fond de ton problème, mais on y trouvera au moins des informations sur votre symbiose


Il fallut un peu de temps à Teoline et Omorkan pour retrouver l’accès direct, mais cela leur éviter de prendre le risque de s’enfermer dans la salle des cauchemars. Patte et main sur la porte de métal, elles se chargèrent en éther, prêtes à rompre l’enchantement qui les attendait de l’autre côté. A la vu du pelage d’Omorkan crépitant de la lueur bleutée, Laal se réfugia derrière les jambes de Celeste, inquiet de la voir éclater comme la créature précédente. Au lieu de ça, l’énergie libérée se dissipa dans la noirceur de la salle face à lui, puis, dans un claquement sourd, la noirceur s’étiola, laissant place à une pièce vivement éclairée. Il suivit Celeste et entra. Le nez en l’air, il n’avait jamais rien vu de tel.

— J’avais oublié combien cette pièce était fascinante, murmura Celeste.

Elle laissait trainer sa main sur le bois verni d’un pupitre incliné, éclairé de deux lampes à bougies allumées probablement par un enchantement. Il y en avait plusieurs disséminés entre les nombreux rayons qui se rejoignaient tous au centre de la pièce.

— Ah ! s’exclama Teoline trois allées plus loin, symbiose allochtone ! Ça doit parler de vous.

Omorkan et Celeste la rejoignirent, tandis que Laal errait béatement, pour constater la maigre étagère allouée au sujet. Il y avait cinq ouvrages tout au plus et une pochette en cuir semblant contenir des parchemins.

— C’est au moins ça…

Celeste hocha la tête en attrapant la serviette. Elle s’assit contre les étagères et découvrit une centaine de croquis, certains en couleur, d’autres rapidement griffonnés. Elle entreprit de les étudier un à un et reconnut dans les premiers quelques paysages vus dans l’esprit de Laal lors de son voyage. D’ailleurs, l’animal déboula en secouant vivement la queue lorsqu’elle fut arrivée à la représentation d’un rocher surplombé d’un arbre tombant au tronc tortueux.

Laal n’aurait su se faire comprendre, mais c’était l’arbre de sa tribu. Lui et les siens vivaient au frais, dans les profondeurs de ses racines. Celeste perçut néanmoins quelques images lointaines d’une horde d’animaux semblables à Laal, haletant sous les branches d’un arbre similaire.

La jeune femme continua d’examiner les différents parchemins pour tomber cette fois sur la représentation d’une femme à la peau nettement plus sombre que les leurs. Ses cheveux plus sombres encore ondulaient lourdement jusqu’à ses hanches et elle était vêtue d’amples vêtements clairs, flanquée d’une créature ressemblant à Laal en tout point. Leurs silhouettes étaient entourées d’un ruban brumeux rougeâtre et ils partageaient ce même regard un peu moqueur.

— Un Pheneret !

Celeste releva les yeux vers Omorkan qui feuilletait un énorme volume.

— Cette pile de parchemin est un bestiaire. On y trouve nos animaux, et bien plus encore. Je crois n’avoir jamais vu presque les trois quarts de ces bêtes. Le nom de Pheneret est noté sous l’animal ressemblant à Laal. « Mammifère omnivore, espérance de vie trente hivers, agressivité faible, naturellement curieux, habitat : les arides ensablées ».

— Et le kargal ? s’enquit Teoline.

— « Mammifère carnivore, espérance de vie cent-cinquante hivers, agressivité nulle, naturellement bienveillant, habitat : les hauts plateaux neigeux ». C’est tout moi.

— Bah voyons ! Tiens, moi j’ai trouvé un herbier. Ça peut être utile.

Toutes les représentations étaient signées des trois lettres « KTS », de même qu’une immense carte que Celeste trouva pliée dans une poche à part de la serviette.

— Les hauts plateaux sont minuscules par rapport au reste de terre ! s’exclama Teoline penchée au-dessus de son épaule.

Celeste chercha les Arides ensablées jusqu’à pointer du doigt l’extrême opposé du continent.

— Laal a donc parcouru toute cette distance pour moi ?

— Je comprends mieux le temps qu’il a mis.

Si Omorkan et elle pouvaient passer deux ou trois aubes entières lorsqu’elles volaient tranquillement pour traverser les hauts plateaux, il leur en faudrait plusieurs dizaines pour arriver jusqu’aux Arides ensablées.

Celeste se remémora les lacs et les forêts qu’elle avait aperçu à travers les yeux de Laal et fut sortie de ses pensées par un cri de l’astrale. Teoline et Omorkan fixaient le livre que la jeune fille venait de lâcher. Un ouvrage plutôt mince, une couverture en cuir clair, tout ce qu’il y avait de plus banal s’il n’avait émis un scintillement rougeâtre. Omorkan tenta de le ramasser, mais une vive brulure lui traversa à nouveau la main.

— En enchantement, vous pensez ?

— Sans aucun doute, maugréa Omorkan qui secouait encore la main bien qu’elle ait déjà cicatrisé.

Après tout ce que Gunnar et Voldstrom avaient fait vivre aux astraux du sud, il ne leur semblait pas aberrant de trouver un enchantement dirigé contre ceux du nord. La question était de savoir pourquoi il avait atterri dans cette bibliothèque s’il n’y avait personne pour le lire.

Celeste se pencha pour le ramasser et attendit la morsure de la brulure en y posant les doigts. Rien ne vint.

— Alors ?

— « L’ami saura ».

Celeste tourna vers Teoline et Omorkan le livre ouvert sur la première page, mais il émit un nouvel éclat rougeâtre et toutes les deux furent aveuglées.

— Décidément, quelqu’un ne voulait pas qu’on pose les yeux dessus, grogna Teoline plongée dans le noir.

— Vous n’êtes pas des amies.

— Mais il y a forcément un moyen de le devenir, sinon il ne serait pas arrivé jusque chez nous.

L’astrale récupérait lentement sa vue tandis que Celeste continuait d’examiner carte et derniers croquis. La représentation des hauts plateaux semblait fidèle à ce qu’elle avait pu constater de ses expéditions et du haut de Teoline. Des étendues blanches s’étendant jusqu’à une cote déchiquetée, centrée par deux chaines de montagnes en arc de cercle et la forêt centrale. Le lac central y était représenté avec ces quelques affluents. À la différence de ce qu’elle pouvait connaitre, cinq citadelles étaient identifiées : Istådel flanquée contre l’arc de montagne à l’est du lac ; Vintårdel au nord ; Snordel plus au nord encore, bordant la côte ; à flanc des infranchissables Nattårdel, la ville figée. Et une dernière tout à l’ouest dont elle ne parvenait pas à déchiffrer l’encre usée.

— On peut rentrer, Om et moi avons récupéré la vue.

Laal les suivit vers la sortie, perplexe, mais heureux que l’on s’intéresse à ses origines. Il avait beau se sentir étrangement en sécurité et là où il devait être, sa famille lui manquait. Il avait hâte de pouvoir faire découvrir à Celeste tous ses frères et sœurs, et sa mère. Laal en vint à se demander si pour mieux communiquer il ne devait pas se transformer en cet animal glabre comme le faisait le gros ailé qui changeait sans cesse de taille et de forme. Quoiqu’il n’était pas capable de ronronner sous cette forme comme elle le faisait. Il n’avait pas de raison qu’il sache la langue de Celeste une fois glabre. Quelque chose devait lui échapper.


De retour à l’auberge, Hilde les accueillit avec deux pintes de bière nouvelles, une gamelle d’eau et…

— Om’, tu bois quoi ?

— Comme les grands, asséna-t-elle en prenant forme humaine.

— Tu es encore nue.

— Comme si ça t’ennuyait.

Hilde lui lança un clin d’œil amusé tout en attrapant l’une des capes à son intention.

— Alors ?

— Voldstrom repose enfin auprès de Thuun, lui répondit la kargalle en prenant la cape.

Teoline relata leurs trouvailles dans les moindres détails, maigres qu’ils fussent.

— Question, pourquoi Laal est roux même en kargal ?

Celeste, qui n’avait pas eu le temps de poser la question, se tourna elle aussi vers Teoline.

— Toujours cette histoire d’altération probablement. Comme quoi notre pouvoir ne nous permet pas de changer la nature d’une chose.

Omorkan appuya ses mots prenant la forme d’un phenret blanc.

— Donc, Celeste pourrait vous donner les bonnes couleurs.

— Ou tout à fait autre chose. Celeste pourrait avoir des pouvoirs de guérison. C’est une autre chose que notre symbiose ne peut pas faire.

— Pratique, mais moins drôle.

— Je monte.

Celeste attrapa le livre enchanté et se dirigea vers l’escalier. Teoline dissuada Hilde de protester en lui saisissant le bras.

— Tu crois que la symbiose la débarrassera de sa peur, une aube ? demanda l’archère une fois la capitaine à l’étage.

— Non, c’en a simplement créée de nouvelles.

— Formidable. Il n’y a plu qu’à lui rappeler qu’on l’aime.

Teoline trinqua d’approbation et finit sa bière. Teoline se moquait bien de passer sa vie à la rassurée. Cela voulait dire qu’elle était là.

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