Chapitre 4 : une rentrée mouvementée.

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Le lendemain,


Lorsque je vis mon lit dans ma chambre d'internat, j'eus un pincement au cœur.


J’aimerais tellement continuer ma nuit inachevée...


Détournant le regard, je posai ma valise et sortis immédiatement de la pièce où m'attendait la gardienne.

Astroméria avait retrouvé le sourire et les catastrophes étaient allées de bon train : elle avait littéralement brûlé les gâteaux qu'elle avait préparé, inondé la cuisine et ses environs dans la panique et tout ça le soir du nouvel an. Enfin, il était évident qu'elle souffrait encore et qu'elle tentait de le dissimuler. Sans doute pour éviter que l'on s'inquiète trop pour elle.


- Linoa ?


Sa voix me ramena dans le présent.


- Ah... Euh...

- Tu m'as écouté ? S'enquit-elle.

- Non... Je me suis perdue dans mes pensées. Tu sais avec le manque de sommeil...


Ce ne fut qu'à ce moment que je me rendis compte que l'on était sortit des dortoirs.


- Je l'avais remarqué... Dommage...


Je fronçai les sourcils.


- Pourquoi ?

- Callen vient de passer.

- Quoi ? !


Elle me sourit.


- Je plaisante. Mais d'ailleurs, elle s'est passée comment ton après-midi à l'agence ?

- « Après-midi à l'agence » ? !


Nous nous retournâmes.


Nel.


Les bras croisés, il semblait prêt à me hurler dessus. Toutefois, il prit une grande respiration pour se calmer.


- Alors, c'est quoi cette histoire ? S'enquit-il.


Je croisais les bras à mon tour.


- Quelqu'un qui devait aller à l'agence – pour emmener quelqu'un – m'a proposé de l'accompagner pour que je puisse voire Callen. Mais ça a été assez mouvementé : celle qu'elle emmenait était en faîte la mère biologique de Callen et... Il s'est énervé... Et... Enfin... Bref, ils ont finit par se retrouver et il a comprit pourquoi... Pourquoi il avait été « abandonné ».


Nel semblait un peu perdu.


Ok, mes explications n'étaient pas très claires...


- Donc, vous avez rencontré sa mère.

- Oui. C'est...


Il ne faut surtout pas qu'il apprenne que c'est une Sanroy ! Sinon, il va péter un câble...


- ... Une humaine très respectable. Bon, c’est pas que je ne veux pas te parler mais j'ai un DM de maths à finir. On se retrouve à la cafeteria ?

- D'accord. De toute manière, j'attends quelqu'un.


Quelqu'un ?


Je ne cherchai pas en savoir d'avantage et me mis rapidement en route.


- Mais… Mais tu ne l'as pas déjà fait ton DM ? S'étonna Astroméria en me rattrapant.

- Si mais si je ne faisais rien, ça allait s'éterniser... Et si il se rend compte que je mens...

- Mentir sur quoi ?

- Tu te souviens de Lanilla ?

- La femme aux cheveux blonds et aux mèches bleu. Lilo m'en a parlé.


La gardienne était devenu amie avec mon petit frère. Et les bêtises allaient de bon train avec ce duo. Déjà que Lilo en faisait tout seul...


- À la description qu'il m'a fait – le faîte qu'elle se batte seulement avec une épée de cristal – m'a laissé penser que c'est une Sanroy. Rajouta-t-elle.

- Dans le mille.

- Et le rapport avec ton mensonge ?

- Lanilla est la mère de Callen.

- Il ne faut PAS que Nel l’apprenne.

- C'est justement ce que je me disais.




Plus tard,



- J'hallucine...


Mon frère arborait un air abasourdi.


- Qu'est-ce qui se passe ? Lui lançai-je. Tu t'es ENFIN rendu compte que tu es un crétin finit ?


Il me lança un regard blasé.


- Non ! Répliqua-t-il. Je... J'y crois juste pas mes yeux ! C'est... C'est depuis le bal d'hiver que... Que j'essaie et...


Je décidai de me retourner pour voir ce qui surprenait et scandalisait mon frère. Arrivant dans notre direction, Esméralda et Nel discutaient comme deux bons amis, riant visiblement aux blagues de l'un et de l'autre.


- Et moi, je n’y arrive pas ! Qu'est-ce que je fais de mal ?


Je me tournai vers Cassandre.


- Alors là, j'en sais rien... Murmurai-je.


Par curiosité, Callen les observa à son tour.


- C'est juste parce que Nel lui a apprit le langage du Chaos. Expliqua Callen. Et maintenant elle lui donne des cours de soutien en Espagnole.

- Et c'est comme ça qu'il s'est rapproché d'elle ? M'étonnai-je.


Il acquiesça et rajouta :


- Les langues sont une passion pour elle.

- Donc... Si je parle de langues avec elle, je gagnerais son attention puis sa confiance petit-à-petit. En conclut Cassandre.

- C'est un peu simplifié mais c'est ça.

- Et bah c'est tranquille.

- Disait-il alors qu'il a six de moyenne en Espagnole. Lui lançai-je.

- Je n'avais nullement l'attention de lui parler de l'Espagnole.

- Et de quoi alors ? M’enquis-je.

- Des découvertes de papa. Il trouve toujours des messages dans plein de langues anciennes.

- Cassandre, à chaque fois que papa nous récite, mot pour mot, un message qu'il a trouvé dans un temple, ont lui fait tous les gros yeux.

- Pas faux... Bon, j'aurais qu'à raconter n'importe quoi en aillant l'air confiant et ensuite proposer une traduction.

- Ça marchera pas. Répliqua Callen.

- Tu es sûr de toi ?

- À deux cent pour cent : Esméralda ne tombera jamais dans le panneau.

- Quel panneau ?


Leur attention tomba sur la jeune rousse.


- Rien ! Rien d'important ! Paniqua Cassandre.


Le regard d'Esméralda se posa sur Callen tandis qu'elle et Nel s'asseyaient côte-à-côte.

L'espion acquiesça.

Elle soutient son regard un moment, silencieuse.


- Si ce n'est rien d'important... Finit-elle par dire.


Mon frère poussa un soupir de soulagement. Remarquant que l'attention d'Esméralda était retombée sur lui, il tenta de faire diversion.


- Il fait super beau aujourd'hui !


Dehors, la pluie avait trouvé un nouveau compagnon : l'orage.


- Bien essayé. Lui lançai-je.


Il me fusilla du regard.


- Ah d'ailleurs, princesse, Callen...


Notre attention tomba sur le démon.


- ... Je... Enfin...

- Tu vas encore nous hurler dessus parce que l'on est encore ensemble ? Lui lançai-je, méfiante. Parce que ce n'est pas di...

- J'accepte que vous soyez ensemble.


Silence.


Choquée, je tentai de comprendre.


- Tu... Tu...

- Je ne bouderai plus ou ne vous disputerez plus à cause de votre relation avec Callen.


IM-PO-SSI-BLE.


Je me tournai vers mon petit ami. À son expression, je voyais bien que lui aussi n'en croyait pas ses oreilles.


- Il est vrai, je l'admets, que j'ai déjà cherché des moyens de vous séparer. Avoua-t-il. Mais je ne les ai jamais mit en œuvre. Après tout, certains habitants du Chaos sont avec des humains.


Je lui fis de gros yeux.


- Att... Att... Je... Je voudrais comp... Tu...

- Ma sœur te demande pourquoi tu ne lui as pas dit. Traduit Cassandre.


Astroméria posa sur lui un regard surprit.


- Comment tu sais que Nel ne lui a jamais dit ?

- À sa tête. Répondit-il.

- Pourt... Enfin, tu as toujours harcelé Linoa avec ça et... Et là... Balbutia Callen.

- C'est encore extrêmement mal vu au Chaos. De plus, AUCUN héritiers et AUCUN Grands Nobles n'a eu de relation avec des humains. Il n'y a que les autres habitants du Chaos et encore ! Certaines familles se sont déchirées à cause de ça. Il y a eu aussi des meurtres et des vengeances. Je crois... Je crois que j'ai eu peur que ça arrive avec les Grands Nobles. Que dans la haine, ils se retournent contre moi pour n'avoir rien fait et surtout contre Linoa... Et que le Chaos s'effondre...

- Eh bien Callen, ta simple existence peut provoquer la fin du Chaos ! Ria Cassandre. C'est balot tiens !


Callen grimaça.


- Et la fin de l'humanité aussi... Rajouta-t-il dans un murmure.

- QUOI ? !


Le roux riait beaucoup moins d'un coup.


- Mais... Mais séparez-vous bon sang ! Nous hurla-t-il.

- Je ne... Commença Nel.

- Il en est hors de question ! Répliquai-je en reprenant enfin contenance.

- Quel égoïsme !

- Égoïste ? N'importe quoi ! Avoue que tu ne penses qu'à sauver ta petite personne ! Crétin !

- Même pas vrai ! Sorcière de médeux !


Nous nous relevâmes et nous fusillâmes du regard.


- Ta connerie nous mèneras à notre perte. Me lança-t-il. Quitte-le.

- Il en est hors de question. Répliquai-je sèchement.

- Va falloir que j'emploie la force à ce que je vois... Murmura-t-il.

- Vas-y, ramène toi ! Hurlai-je.

- Et ça recommence... Murmura Astroméria.

- C'est donc ça les fameuses disputes de Cassandre et de Linoa... Rajouta Esméralda.

- J'arriv...

- ARRÊTEZ ! Hurla Callen.

- Je ne m'arrêterai pas avant que vous vous sépariez !

- Cassandre, c'était juste une crainte que j'avais à l'époque. Intervient Nel. Il y a des familles ou ça se passe très bien aussi. Et vu que Linoa est une héritière et que c'est juste un humain, ça pourrait être accepté.


Callen et moi nous échangeâmes le même regard.


Si il apprenait pour Lanilla...


- Pourquoi tu n'as pas commencé par ça ? ! S'exclama mon frère tandis que l'on se rasseyait.


Nel poussa un soupir.


- J'aurais pas hurlé pour rien. Rajouta-t-il.

- Tu hurles toujours pour rien. Répliquai-je.


Regard noir.


- Donc Linoa n'aura qu'à convaincre les Grands Nobles. En conclut Astroméria.

- C'est ça. Pour la plupart se sera facile : de nombreuses familles sont composé d'Obscuriens. Et nous avons beaucoup mais alors beaucoup plus de facilité à accepter les humains par rapport aux sorciers. Mais il y a un obstacle de taille aussi...

- Lequel ? Demandai-je.

- Une famille très influente chez les Grands Nobles est composée surtout de sorciers. Sorciers qui ont entendu toute leur vie leur parents leur raconter encore et encore les horreurs que les humains leur ont fait subir. Chose qu'ils répéteront à leur enfants qui eux même le rabâcheront à leur enfants et etc... Résultat des courses, Saphir en a pratiquement développé une phobie... Comme certaines personnes avec les araignées et autres bestioles.

- Et c'est qui Saphir ?


Il poussa un profond soupir.


- Ma mère...


Ah... D'accord...


- Saphir Mandragore ? Vous complotez quelque chose contre l'Harmonie c'est ça ?


Éden arrêta sa chaise près de notre table et s'assit. Elle fut rapidement suivi par Théodore et Mélodie.


- Éden, tu te souviens que la trêve est terminée ? Lui lançai-je.

- Vu qu'il n'y a plus de places, on est obligés de vous supporter.

- C'est quoi cette excuse pourrit ? Il n'y a que nous ! Et puis, il y a d'autres endroits au lycée que la cafétéria.

- Tu faisais référence à la court de récréation ? Personnellement, je ne pense pas que se soit une bonne idée aujourd'hui.


L'orage gronda comme pour accentuer les paroles de l'héritière.


- Non. Répliquai-je. Je faisais référence au hall.


Elle pouffa.


- « Le hall » ? Répéta-t-elle comme si je venais de dire quelque chose d'absurde. Pour s'asseoir sur le sol et regarder les gens passer comme des crétins de Chaos et d'habitants du Chaos ? Pffff.... Ridicule.

- Oh et bien vas te trouver une autre table alors ! Lui lançai-je.

- Et pourquoi ?

- Parce que, jusqu'au début des cours, cette table appartient au Chaos !

- Soit, on a qu'a vous la retirer.

- Oh non... Soupira Astroméria.

- On ne se laissera pas faire ! Répliquai-je.

- Nous sommes supérieur en nombre et en puissance. Reprendre ce territoire sera un jeu d'enfant.

- Linoa, Éden, c'est juste une table. Tenta de nous rappeler Cassandre. Il y en a plein d’autres dans la cafétéria.

- Laisse tomber. Tout est sujet de dispute pour eux. Lui expliqua Callen.

- Allez-y princesse ! M’encouragea Nel. Le Chaos triomphera !

- N'importe quoi ! Répliqua Théodore. Il n'y a bien que les crétins comme toi pour penser une chose pareille !


Les disputes faisaient rages.


- Vous n'êtes que des guignols ! Criai-je. Surtout toi avec ton air suffisant, grosse brute !

- Je préfère ça que d'être une idiote comme toi ! Je...

- Oh Volt. Annonça Astroméria.


Éden s'interrompit et regarda à l'extérieur.


- Effectivement.


Je regardai à mon tour.

Sous l'averse, on pouvait distinguer une crinière blonde qui courait à toute allure.


- Euh... Normalement c'est pas conseillé de ne pas courir lors d'un orage ? Lança Théodore.

- Oui. Confirma Nel. Pour éviter de se faire foudroyez sur place. Mais ça reste encore rare.

- Sauf qu'avec Volt, tout est possible ! Répliqua Cassandre. À tel point qu'il pourrait se prendre un éclair, là, tout de suite, je serais même pas surprit. Le pire, c'est qu'il se relèverait comme si de rien n'était.

- Tu es mauvaise langue. Lui reprocha Astroméria.

- Il a pas tort. Répliquai-je. Rien n'est surprenant avec lui. De plus, il a tellement frôlé la mort, que se serait ridicule qu'il meurt à cause d'un éclair. Si tu survis à Éden, alors on peut t’appeler l'indestructible.

- N'importe quoi ! Je ne l'ai pas blessé tant que ça...

- Oh... Juste assez pour qu'il voie de plus en plus la mort et qu'il soit capable de voire les fantômes. Et essaye pas de nier, j'en ai parlé avec lui le matin après la...


Je me stoppai.


Était-il bien prudent de parler de cette nuit devant Nel ? Il allait aussi piquer une crise en apprenant que j'ai risqué ma vie...


- Après... ? M’incita le concerné.

- ... Après... Après la veille de Noël ! Voilà ! On s'est téléphoné et on a parlé. Voilà.


Nel me fixa un moment mais ne chercha pas en savoir plus... Heureusement.


- Vous êtes là ! S'exclama une voix familière.


Tripé jusqu'au os, Volt venait d'arriver. D'une main, il plaqua ses cheveux en arrière.


- Qu'est-ce que tu fais là ? ! S'exclama Éden. Va te changer crétin ! Tu vas attraper froid !

- Ah euh...

- Va te changer. Lui ordonna-t-elle.

- Mais tu sais je...

- Va te changer ! Tu vas tomber malade !

- D'accord...


Et sur ces mots, il fit demi-tour avec sa valise.


- Plus vite que ça ! Lui ordonna Éden en croisant les bras.


Du regard, elle veilla à ce qu'il parte.


- Et bah purée... Murmurai-je surprise. Si on m'avait dit un jour que Éden Harmonie se soucierait de quelqu'un et, de plus, d'un gardien... Je crois que je lui aurais ris au nez...

- Oh toi la Chaos, la ferme.

- Quelqu'un a prit une photo de cet événement ?

- Linoa, si tu veux ressortir vivante de cette cafétéria, je te conseille te la fermer et maintenant.


J'allais ouvrir la bouche pour répliquer mais Théodore rajouta :


- On est vraiment obligé d'attendre qu'elle parle encore ? Tu peux pas simplement la tuer ici et maintenant ? Et puis, pourquoi je ne la tuerais pas maintenant ?

- Essaye et Taliane viendra te dépecer. Le menaça Nel.

- Pffffffffffff... Si tu crois qu'elle me fais peur, tu te mets le doigt dans l’œil. Elle...


La concernée apparu derrière lui.


- ... Est ridicule. Ce n'est qu'une petite gosse qui crois savoir manier des dagues. Et comme pour les enfants, je lui ai fait plaisir en rentrant dans son jeux. Je suis sympa, n'est-ce pas Nel ?


Taliane entoura le cou de Théodore avec ses bras et lui murmura à l'oreille :


- Oh oui tu es sympa mon Théodorounet.


Il poussa un cri et, en se dégageant de l’étreinte de la jeune sorcière, alla se cacher dans un coin de la cafétéria.

Je cachai mon amusement tandis que Taliane s'asseyait tranquillement à la place de l'ange.


- Hé Théodore ! Hurla Nel. Tu as dis quoi déjà ?

- LA FERME !


Mon regard resta longuement posé sur la jeune Mandragore.


- Quelque chose ne va pas princesse ? S'enquit-elle.

- Je me demandai juste ce que tu faisais là. Répondis-je.

- Papa à trouver intéressant l'idée que je me socialise en entrant au lycée et surtout que...


L'intention de Nel se posa sur elle.


- Et maman a accepter ? L’interrompit-il.

- Elle a bien accepter pour toi non ? Lui lançai-je.

- Quand mon père m'a confié la mission de venir vous chercher, ma mère a piqué une crise et a pleuré comme si il venait de me condamner à mort. Mais ça n'explique toujours pas pourquoi maman ne t'a pas empêché de venir.

- Papa va faire passer mon absence pour une longue mission chez l'Harmonie. Ainsi, on évite la crise de nerf.

- Astucieux. Avoua-t-il.

- Et puis le lycée, ça ne dure qu'un an. Et c'est bientôt finit.

- Oui, le lycée c'est bientôt finit... Pour les Terminales.

- Théodore, reviens. Lui ordonna doucement Mélodie.

- NON ! Paniqua-t-il. Tant qu'elle est là, JE NE BOUGERAI PAS !


Elle poussa un soupir.


- Et... ? S'enquit la Mandragore.

- Et bien il y trois classes – une par an – : Seconde, Première et Terminale. Répondit son frère.


Taliane se laissa tomber contre le dossier de sa chaise en poussant un soupir d'agacement.


- J'aurais jamais du accepter... Marmonna-t-elle.

- Mais bref, vu que tu vas passer un certain temps dans le territoire des humains, passe-les moi.


La jeune sorcière lui adressa un regard surprit, ne semblant pas comprendre son ordre.


- Tes dagues. Précisa-t-il. Passe-les moi.


Elle le défia du regard un moment.


- Taliane...


Elle poussa un soupir.


- Rabat joie.


Et sur ces mots, elle posa une jarretière remplit de dague sur la table.


- Papa t'envoie dans le territoire des humains pour te sociabiliser et il ne pense même pas à te les retirer. Soupira-t-il.

- Je ne suis pas là que pour me sociabiliser : je dois surtout aider la princesse.

- M'aider en quoi ? M'enquis-je.


Elle posa son regard sur moi.


- À mieux maîtriser les sorts.

- Oh tu sais, ton frère n'est pas un si mauvais prof... Dans les pouvoirs qui concernent les Obscuriens.

- Hé ! C'est normale, j'en suis un. Après pour ce qui est des pouvoirs de sorcières...

- C'est pour ça que je suis là. C'est quoi le dernier sort que vous avez apprit ?

- Le sort de vitesse. Et sans vouloir me vanter, je ne le maîtrise pas si mal.


Un petit rire ramena mon attention sur lui. Quand Callen remarqua que je le fixai, il se tut.


- Il y a un problème mon chéri ? Lui lançai-je.

- Eh bien, c'est juste que la dernière fois que tu as utilisé ce sort, tu t'es pris un caddie de plein fouet.


Je grimaçai en repensant à cette chute mémorable.


- Mais en même temps, vous êtes passé entre moi et mon sceau d'arrêt. Me défendis-je.

- Vous vous n’êtes pas téléporté ? S'étonna Taliane. Les sceau de vitesse peuvent aussi être utilisé de cette façon.


Je braquai mon regard sur elle.


- Sinon, les sorts de vitesse serait inutilisable si on ne pouvait pas éviter les obstacles en se téléportant. Rajouta-t-elle.

- Tu viens de m'apprendre un truc... Murmurai-je.


Elle poussa un nouveau soupir.


- Je pense que vous avez beaucoup à apprendre.


Elle se leva et déclara :


- Et si on commençait un petit cours pratique princesse.

- Euh...


Elle installa une poubelle dans un coin désert et annonça :


- Utilisez les sceaux de vitesse puis la téléportation pour éviter cet obstacle.

- Euh...


Mon regard ne pu quitter des yeux la poubelle qui me faisait repenser à ce fameux caddie.


- Linoa, dans la poubelle ! « M'encouragea » Cassandre hilare. Lino...


Il se stoppa soudainement.


- TALIANE ! Hurla Nel.


En tournant mon regard vers le rouquin, je remarquai que celui était terrifié. Un peu plus loin, contre un poteau, une dague.


- Taliane, qu'est-ce que tu a fais ? Lui demandai-je calmement.

- Je n'ai fais que cesser les rires de ce crétin.


Crétin qui ne semblait toujours pas s'être remit.


- Tu n'as pas le droit ! Hurla Nel.

- Je suis d'accord avec lui. Rajoutai-je. Tu aurais pu le blesser.

- Mais je sais ce que je fais. Ce n'était que pour l'effrayer.

- Dit Nel, c'est ta mère qui a apprit à manier les dagues à Taliane ? S'enquit Callen alors que le démon allait déloger l'arme.

- Non. Répondit-il. Elle l'a apprit toute seule.

- Notre mère est plutôt du genre à utiliser des potions. Rajouta Taliane. Comme des poisons.


Callen grimaça.


- Je suis sûre que la mère de Nel ne t’assassinera pas. La rassurai-je. Tout va bien se passer.

- Je pense qu'il vaut mieux pas qu'il aille au Chaos tout de suite après votre couronnement. Et il faut établir un plan.


Il retira la dague.


- Ma mère pourrait devenir incontrôlable. Rajouta-t-il.


En voyant le regard de plus en plus inquiet de Callen, je tentais une nouvelle fois de le rassurer.


- Tout va bien se passer. Tu verras.


En faîte, je crois que je tentais aussi de me rassurer à ce moment-là...


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