9 - Ariana 

14 minutes de lecture

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Ariana

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   J'attends que Samuel ait quitté la maison pour faire signe à Damian de s'asseoir. Il ne se fait pas prier, et je note une inquiétude grandissante à chaque seconde qui s'écoule sans qu'il n'ait réponse à ses interrogations.

— Damian écoute...

Je ne sais pas trop comment amener la chose.

— Madame Kaya... Madame Kaya s'est faite tirer dessus ce week-end.

Il me fixe, interloqué, mais ne dit rien. Il me regarde juste de ses grands yeux verts où défilent successivement beaucoup d'émotions, beaucoup de questions, une certaine peur également.

J'attends quelques instants qu'il prenne la parole, mais voyant qu'il n'est pas prêt à rouvrir la bouche, je prends les devants, et poursuis :

— Elle n'est pas morte, heureusement. Mais elle a demandé à ne plus suivre notre dossier. Elle est persuadée... que c'est un des membres qui... qui lui a tirée dessus pour l'intimider.

— … H ?

Le surnom de notre frère sort comme un couinement étouffé d'entre ses lèvres tremblantes.

Et je ne sais pas quoi lui répondre. Peut-être que oui, j'espère que non.

— Je ne sais pas, Dam. Mais une chose est sûre : les services sociaux, ils ne veulent plus entendre parler de nous.

— Pas de foyer du coup ?

Il semble soulagé. Son visage s'est rouvert, avant de se refermer en quelques secondes.

— Est-ce que c'est une bonne, ou une mauvaise nouvelle ?

— J'aimerais avoir ton avis.

À nouveau, il se mure dans le silence. Ses yeux fixent un point invisible au centre de la table, puis, comme si de rien n'était, il change de sujet.

— Ils ont renforcé les mesures de sécurité au lycée. Des détecteurs de métaux, et tout.

— Espérons que ça marche, qu'ils arrivent à vous protéger, bien que j'en doute fortement.

Je me lève pour ranger la bouteille de tequila, et avale rapidement un verre d'eau avant de reprendre mon souffle.

Madame Kaya, notre assistante sociale, s'est fait tirer dessus alors qu'elle se baladait tranquillement en ville, samedi dans la soirée. Une balle dans l'estomac, un miracle que les médecins aient réussi à la retenir en vie.

Cette fois-ci, je n'ai définitivement plus personne sur qui m'appuyer. Madame Kaya, le foyer, étaient mes dernières cartes pour tenter de maintenir Damian sur le bon chemin. Que puis-je avancer maintenant ?

La situation m'échappe à nouveau, et je prie pour que Hugo n'en soit pas le responsable.

Mais qui d'autre ? L'enquête penche plus pour un crime racial, un acte de violence visé contre une communauté et non contre une seule personne.

Je suis loin d'être de leur avis.

— Ariana, à propos de samedi matin...

Je lui coule un regard par-dessus mon épaule, et constate qu'il fixe toujours la table avec concentration.

— Je suis désolé.

— De ?

Je le mets en difficulté, sciemment. Il faut absolument qu'il mette des mots sur ses regrets, qu'il ne s'agisse pas seulement de paroles en l'air balancées pour la forme.

— D'avoir pris les balles, et... et de t'avoir évitée quand tu es rentrée.

— Ce n'est pas grave Damian. Enfin, ce ne l'est plus maintenant, mais... ne le refais plus, c'est tout. On doit se serrer les coudes dans la famille, dans les bons moments, comme dans les mauvais, d'accord ?

Il hoche doucement la tête, et je me rapproche pour m'asseoir à côté de lui, et le prendre dans mes bras, doucement, sans le brusquer. J'ai l'impression d'avoir affaire à un animal craintif qu'il ne faudrait surtout pas brusquer.

Nous restons ainsi un petit moment, le temps qu'il s'imprègne de l'odeur de mes cheveux, et moi de la sienne. J'ai l'impression que la nouvelle l'affecte plus que je ne l'aurai imaginé.

Au bout d'un petit moment, il se recule, et plante ses yeux dans les miens.

— Je peux te demander quelque chose, Ari ?

Je hoche simplement la tête, et lui fais signe de continuer.

— Est-ce que je pourrais aller voir papa au parloir ?

Il n'a pas perdu le nord. Plus d'assistante sociale, plus d'interdiction de visite avec notre père, c'est logique.

Son visage est plein d'espoir, il attend beaucoup de ma réponse.

Et très sincèrement, je ne sais pas quoi lui répondre. De toute manière, il est bien en contact avec Hugo, qui est aussi voir pire que notre père, alors pourquoi lui interdire le droit immuable qu'est celui de pouvoir profiter d'un père ? Sa demande demande réflexion, d'à nouveau peser le pour et le contre, alors je me contenterai d'une réponse évasive pour ce soir.

— On pourra voir pour une visite au parloir, oui.

Il me sourit, et semble sur le point de me confier autre chose, lorsque mon portable se met à sonner à côté de moi.

Fiona, tiens donc.

Je m'excuse auprès de mon frère et décroche avant de quitter la cuisine.

— Oui ? C'est pas trop le moment là Fiona.

— Je voulais juste savoir si on allait toujours ensemble à la soirée de ce soir ?

Mon cerveau bug un instant, avant que soudainement ne me revienne en tête la fameuse soirée de rencontre entre clients et escort, devant se dérouler ce soir à l'hôtel Prado.

— Je sais pas trop ma biche, on a pas mal de problèmes à la maison en ce moment...

— Ari, cette soirée te permettrait d'être tranquille toute la fin de semaine ! Penses-y, et rappelle- moi.

Elle raccroche, et je soupire, avant de me retourner vers mon frère, toujours assis à table, la boueille de lait entre les mains.

— Tu peux sortir, on peut gérer les jumeaux avec Sam.

— Je sais pas si c'est le moment de vous laisser tous seuls.

Il secoue la tête, et boit une gorgée de lait au goulot. Je déteste quand il fait ça, mais laisse passer pour cette fois : je n'ai vraiment plus la force de le disputer. Il rebouche la bouteille, et machouille sa lèvre inférieure comme il le fait parfois, avant de m'adresser une œillade confiante.

Nous sommes ridicules, tous les deux dans notre cuisine, a essayé de relativiser d'une quelconque façon, alors que tout se brise autour de nous.

   Fiona m'attrape la main, et me fait avancer à travers la foule. Du haut de mes talons de douze centimètres, j'avoue avoir un peu peur de me jeter dans la marée humaine comme elle le fait.

J'essaye de garder une allure digne bien que je trébuche assez régulièrement sur mes échasses : un jour, il faudra que l'on m'explique ce que cela a de sexy pour un homme, de voir une femme souffrir et boiter sur des talons aussi hauts.

Le hall de réception de l'hôtel du Prado est bondé. Des membres de gangs en tous genres, des mafieux, des hommes et femmes riches peu scrupuleux et qui n'ont pas peur de se réunir à Soledo.

J'ai finalement accepté la proposition de Fiona. J'ai vraiment hésité, voulais refuser, puis ai été convaincue par le retour de Samuel, qui tenait entre ses mains une console de jeux pour la soirée à venir.

Ils peuvent gérer, je me répète, j'ai mon portable en cas d'urgence, tout va bien.

Nous arrivons aux alentours d'une table ronde où se déroule une partie de poker ; un homme me suit du regard, et me fait signe d'approcher, un grand sourire aux lèvres.

L'escorting, ça a commencé il y a deux ans, au moment où toutes nos sources de revenus se sont évaporées dans l'air avec maman. À ce moment-là, je suivais des cours par correspondance, pour tenter de décrocher un diplôme de journalisme. Manque de bol, la vie en avait décidé autrement pour moi. À vingt-et-un ans à peine, je me retrouvais avec ce choix que j'avais fait, de garder mes trois petits frères à mes côtés, malgré les contraintes, malgré les responsabilités. Ils attendaient beaucoup de moi, dernier pilier debout, alors j'ai arrêté les cours, et ai cherché un emploi.

Pas facile, de trouver du job dans le coin lorsque notre nom de famille transpire la criminalité et la dangerosité. J'avais beau essayer d'expliquer, de promettre, mon casier judiciaire me talonnait et tranchait toujours pour l'employeur.

À cette époque, H m'a proposé de l'argent, en échange de mon retour dans leurs rangs : j'ai évidemment refusé, et ai continué à chercher.

Et un soir, alors que j'avais décidé de me mettre une mine dans un quelconque bar, j'ai rencontré Fiona. Grande, pulpeuse, pleine de classe et de style, au bras d'un homme plus vieux, moins attractif mais surtout plus riche.

Il portait sa fortune sur lui, à grand coup de costume de luxe et de montres de collection. J'avoue les avoir fixé un long moment ce soir-là, avant que Fiona ne m'accoste, le sourire aux lèvres. Elle avait remarqué mon intérêt, et voulait connaître mon nom. Cortez, elle a blêmi, et m'a demandé si j'avais quelque chose à voir avec le gang. Évidemment que oui. De fil en aiguille, nous avons longuement discuté, et l'ivresse ma meilleure amie, a fini par parler pour moi. L'argent qui commençait vraiment à manquer, les nombreux refus des employeurs, la situation qui passait de critique à désespérée à la maison.

— Et tu as déjà pensé, à un métier moins classique ?

Je l'ai interrogée du regard, et ai attendu qu'elle développe. Escort-girl, en agence. Un salaire variable mais largement suffisant selon elle pour vivre convenablement avec trois enfants à charge, et une charge de travail que je pouvais moi-même définir.

— Mais c'est de la... prostitution ?

— Non, m'a t-elle sourit ce soir-là. Nous, on escorte, on accompagne, on pavane. Pour tout te dire, souvent les hommes qui nous payent le font pour se la péter auprès de leurs amis. Bien sûr, il y en a qui proposent un supplément pour coucher, mais ce ne sont pas les plus nombreux, et tu peux toujours refuser.

Ça fait maintenant deux ans que je travaille à ses côtés, et qu'à chaque nouvelle soirée en vue, j'angoisse et me sens plus bas que terre.

L'homme qui m'a interpellé me fait signe de m'asseoir à côté de lui, et reloge une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille.

— Salut.

— Bonsoir, je ronronne en avisant le jeu de poker. Vous passez une bonne soirée ?

Une fois par mois, notre agence organise une soirée de rencontre entre les nouveaux clients et les escortes. Une façon de faire un premier contact en public, dans la sécurité et le réconfort d'avoir ses collègues avec soi.

Cette homme par exemple, doit avoir la quarantaine, et doit baigner dans le même genre de boulots que H et ses hommes. Il a une dent en or, sur la rangée du bas.

— Excellente. Vous voulez vous joindre à nous ?

— Pourquoi pas, je suis connue pour avoir une bonne main.

Il me tend des cartes, et nous débutons une nouvelle partie.

Je sais que ce métier, que cette activité, n'est pas banale ou simple a expliquer. Et, j'avais tellement entendu papa nous mettre en garde des kidnappings de jeunes femmes et de jeunes hommes pour les réseaux de prostitution au Mexique, que j'ai vraiment hésité.

Notre patronne à l'époque, m'avait rassurée en m'assurant que leurs clients ne pouvaient sortir avec nous que dans certains bars où des gardes du corps pouvaient surveiller leurs faits et gestes. Et, si au feeling il devait y avoir du sexe, c'est ici, au Prado, et pas ailleurs. Une surveillance quasi-totale, qui m'a amadouée.

J'abats une paire de rois avec un roulement d'épaules. Malgré ma vantardise de début de partie, j'enchaîne les défaites, ce qui fait beaucoup rire l'homme à côté de qui je me suis installée.

— Vous habitez dans le coin ? Je ne vous avais jamais vue avant ?

Toujours se préoccuper du client, le mettre en confiance, lui faire sentir qu'il est important.

— J'arrive d'Italie, mon frère habite dans la région. Et vous ?

— Native du coin, oui.

Il hoche silencieusement la tête, et je sens mon portable vibrer dans mon sac à main.

Je conserve mon sourire, bien que l'adrénaline monte en flèche à la simple entente de ce petit son de vibration contre le tissu. Un snap, de Danny.

Bien sûr, les jumeaux n'ont pas de portable, mais je leur ai concédé le droit d'avoir un Ipod pour deux, et de se créer un compte sur Snapchat à la condition qu'ils n'aient que Damian et moi comme amis dessus.

L'homme me jette un petit regard alors que j'ouvre la photo, pour tomber sur un cliché de Miguel en train de lutter pour subtiliser la manette des mains de Damian, qui lui-même cache la vue à Samuel avec sa main.

Danny a annoté le tout d'un petit message : « Qui doit nous surveiller déjà ? ».

— Vos enfants ?

— Mes frères, et il y en a un qui n'est pas à moi.

— Excusez-moi, s'excuse t-il en rigolant. Je pourrais connaître votre âge ?

Je lui adresse un sourire amusé, et range mon portable avant de répondre.

— Vingt-trois ans. Combien m'en donniez-vous ? Je suis curieuse.

— J'aurais plutôt dit vers les vingt-sept, vingt-huit. Vous faites âgée, sans vouloir vous offenser.

— L'agence ne veut pas que les clients pensent qu'elle embauche des mineurs. Alors on grossit un peu le trait pour se vieillir.

Il acquiesce, et je le vois détailler mon maquillage et ma coiffure avec attention.

Il est plutôt sympathique, pour une fois. D'ordinaire, les clients qui me sont proposés sont de purs misogynes qui passent leur soirée à vanter les mérites de mes formes à leurs amis. Un jour, j'en ai même eu un qui a proposé de me ''partager'' avec eux. Le garde du corps du bar l'a mis dehors, et l'a radié de nos listes de clients.

Cet homme à côté de moi ne me semble pas être comme eux : peut-être que le fait qu'il soit nouveau y joue pour quelque chose, en tout cas sa compagnie n'est pas désagréable.

Fiona me rejoint alors que j'allais débuter une nouvelle partie, et salue les hommes à la table d'un large sourire, avant de me désigner le bar derrière elle.

Elle se penche vers moi, et me chuchote quelques mots à l'oreille.

— Quoi ?

Elle hoche doucement la tête, et m'excuse auprès de mes compagnons de jeux avant de me tirer à sa suite.

— Qu'est-ce qu'elle fout là ?

— Je sais pas trop, marmonne Fiona. Elle discutait avec la patronne.

Elena, mon ancienne voisine devenue shérif, se trouve au bar, un mojito entre les mains. Elle ne porte pas d'uniforme, et je me demande si elle est ici dans le cadre personnel, ou bien professionnel.

Je relève un peu les bords de ma longue robe fendue pour éviter de marcher dessus, et prends place sur un tabouret à côté d'elle, le sourire aux lèvres.

— Elena, bonjour.

Elle se tourne vers moi, et semble étonnée de me trouver à ses côtés. Si elle est ici en mission civile, elle a au moins fait un effort sur son maquillage et sa tenue. Plus rien à voir avec la fliquette croisée sur le parking de l'hôpital il y a deux semaines.

— Ariana ? Tu...

— Surprise, je lance avec gène, les oreilles brûlantes.

Son regard me balaye, puis revient sur mon visage.

— Tu travailles pour cette agence ?

— Oui, depuis deux ans. Et toi tu...

— Je suis ici pour le travail. Tu vas peut-être pouvoir m'aider.

Je hoche simplement la tête dans le silence, avant de commander une sangria au barman.

Elena sonde la salle d'un œil avisé, et s'attarde sur quelques profils.

— On a recensé plusieurs disparitions de jeunes femmes ce mois-ci. On pense à un nouveau trafic, ton frère ne t'a rien dit ?

— Je pense que Dam m'aurait prévenu s'il se lançait dans le trafic d'être humains.

Elena fait les gros yeux, et hausse les sourcils. Je ris un peu, dépitée que ma tentative pour détendre l'atmosphère soit tombée à plat de cette façon.

— Non, tu sais bien que je ne suis plus dans le gang.

— Le tatouage sur ton épaule scande le contraire.

— Je n'opère plus pour eux, tu m'as très bien comprise.

À son tour de hocher la tête, avant de boire deux longues gorgées de son mojito.

Elle semble réellement préoccupée par cette affaire. Ce n'est pas la première fois que des gamines disparaissent dans le coin, et je suis loin de prendre ce problème à la légère cependant... à l'heure où nous discutons, si elles ont bien été embarquées pour les raisons auxquelles je pense, alors elles ne sont plus sous la juridiction de Elena.

— Tu pourras me tenir au courant, si jamais tu as la moindre information ?

— Si H découvre que je fais ami-ami avec une flic, il arrêtera de nous offrir sa protection.

— Je comprends, mais penses-y. Nous avons également deux gamins qui ont disparus. Seize et dix-sept.

Elle termine son mojito, et me couvre d'un regard équivoque, avant de se lever pour rejoindre une table au fond de la salle.

Et moi je reste là, les bras ballant et ma sangria à peine entamée entre les mains.

   Il est trois heures lorsque je rentre à la maison cette nuit-là. Je remarque immédiatement que la cuisine est allumée par les fenêtres extérieures. Mon sang se glace dans mes veines, et j'espère que tout va bien à l'intérieur. Rapidement, je quitte ma moto pour ouvrir la porte le plus doucement possible.

— C'est moi..., je murmure en refermant après avoir retiré mes talons.

Et moi qui m'attendait à voir jaillir Damian ou Samuel de la cuisine, c'est la petite tête de Miguel qui passe à travers la porte pour me dévisager. Il a du lait autour de la bouche, et le regard fatigué.

— Un cauchemar mi corazon ?

Il hoche vaguement la tête, et je m'empresse de le rejoindre pour le prendre contre moi.

Miguel est très sujet aux cauchemars, comme Damian l'a été à une époque. Il n'est pas rare qu'il se réveille en pleine nuit trempé de sueur, et qu'il vienne me rejoindre dans mon lit.

Ce soir ne fera visiblement pas exception.

— Elle va pas mourir madame Kaya hein ?

Je pensais pourtant qu'ils étaient dans leur chambre, lorsque j'en ai discuté avec Damian.

Son visage n'est pas triste, seulement inquiet. Il jette de furtifs regards par-dessus mon épaule, comme pour s'assurer que personne n'arrive derrière nous. J'ai un pincement au cœur en le constatant : c'est dramatique à cet âge, d'autant s'inquiéter pour sa propre séurité.

— Non Mikky. Elle va bien. Elle a juste pas eu de chance.

— Toi aussi t'aurais pu avoir pas de chance vendredi.

— Tu sais bien que je ne risque rien. Vous êtes mes petits porte-bonheurs Dam, Danny et toi.

Il secoue la tête, et reste contre moi encore quelques secondes, avant de me demander l'autorisation de dormir avec moi. Évidemment que j'accepte, tout en lui rappelant de se dépêcher, car le réveil demain matin risque d'être compliqué.

Et, alors qu'il remonte en haut pour récupérer son ours en peluche, il me semble percevoir un mouvement dans la cour arrière, par la fenêtre du salon. Quelque chose de presque imperceptible, un détail, mais qui a tout de même le mérite d'attirer mon regard.

Cette histoire avec madame Kaya m'angoisse vraiment plus qu'elle ne le devrait.

Alors je tire le rideau, et rejoins Mikky dans ma chambre, m'efforçant de rester sereine.

Tout va bien.

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