Se noyer de désespoir

Une minute de lecture


Ce matin d'août, la Terre a cessé de tourner
Les aiguilles des horloges ont refusé de trotter
La pluie tout à coup est tombée
Un vent violent a soufflé et l'orage a frappé
Les oiseaux ont cessé de survoler
Pas même le coq semblait vouloir chanter
Ton décès, cette triste réalité
D'une journée d'horreur qui nous a tous bouleversé
L'heure est venue, les cloches ont sonné
Une foule de gens ici déchirés
Des larmes qui n'ont cessé de couler
À cette heure où tous avons réalisé
Un océan de larmes salées
Et tout un navire inondé que je sentais tanguer
De la détresse et des centaines de naufragés
Que j'entendais suffoquer le cœur glacé
Les mois passent, par la fenêtre je regarde encore
Les heures défilent au changement du décor
La pluie tape à mes carreaux et le ciel s'assombrit
Le regard au ciel et voilà cette étoile qui soudain brille
C'est sans doute toi qui me regarde
Ô, que tu n'es point bavard
Le cœur meurtri, je rejoins mon fauteuil
Je m'enivre et tente de faire mon deuil


De Laura P.
2015

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