Paradoxie

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Tu vois c'est ce que je disais.

Tu n'as pas le temps mais te revoilà.

Ne te sens pas coupable il n'y a pas de mal, même si ce temps que tu me réserves, tu penses le perdre en réalité... Je suis d'accord c'est du temps perdu que tu passes ici. Il y aurait beaucoup de choses plus utile à faire. Mais quelque part c'est du temps gagné aussi, car parfois il faut perdre du temps pour comprendre comment en gagner. Comme quand on dit qu'il faut reculer de deux pas pour avancer de trois en quelque sorte. Et puis suivant la logique de mon précédent chapitre, ce temps perdu à me lire est du temps gagné en remplissage de vide. Je te laisse faire le reste de l'équation, ça dépend de toi. Et puis je me rends compte à quel point je perds mon temps à parler de toi, alors que c'est mon journal. Là encore c'est biaisé, je n'aurais certainement pas grand chose à dire. Je me sens si creux et impalpable en ce moment, pire qu'un sophiste. Donc au final tu m'aides à remplir ce chapitre. Merci.

Je sais, je perds ma dynamique, tu commences à le sentir. Je t'ai promis monts et merveilles, comme d'habitude, mais là ça tourne en longueur. Sans doute tu te dis que je perds le rythme, et tourne en rond. Que je m'emmêle les pieds dans ma propre improvisation. Car oui j'improvise là en effet. Et pourtant ma divagation suit une logique, et j'y viens, petit à petit. Comme une araignée tisse sa toile invisible, te voilà mouche innocente et naïve posée inconsciemment dans mon domaine...

Info ou intox ? On le saura bien assez tôt, mais je pense que tu as repris un peu confiance là. Quand on perd il suffit de dire qu'on avait tout prévu, que c'est calculé, et tout de suite ça créé le malaise chez l'adversaire qui se remet à suer un peu et tout calculer. Sauf que toi t'es pas là pour calculer. Tu ne sais même pas à quoi on joue ici. Quelles sont les règles ? C'est moi qui décide. Pas la peine de réfléchir, dans ce monde je suis chef et orchestre. Et toi ?

J'ai commencé en te disant que tu perdais ton temps. Si j'ai raison, je me contredis, mais c'est bien pour toi. Tu me suis ? Accroche-toi. J'ai dis dans le résumé de l'œuvre qu'il y aurait de l'absurde et du surréalisme, je dois me montrer à la hauteur donc. Mais l'absurde, comme le Koan du maître zen, n'est pas toujours dénué de sens dans sa paradoxie.

Paradoxie : Nom féminin singulier. En médecine, activité génitale de l'âge adulte

Cela n'avait rien à voir avec le sujet mais tu as compris ce que je voulais dire.

Bref. Je disais que si j'ai raison et que tu perds ton temps, même si je me contredis, c'est bien pour toi oui.

J'ai moi-même eu plusieurs opportunités de foirer ma vie figure toi.

Et heureusement je les ai toutes saisies.

Je vais te dire pourquoi.

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