une phrase donnée et tout peut commencer.
J'ai haussé le ton des pieds.
Non, j'ai pas dit que j'avais chaussé des tongs, ah pouah, non, pas de tong, j'aime pas ça. J'aime pas ce truc qui me passe entre les orteils, ça me file des démangeaisons. Ok, revenons à nos pa-pattes. Je disais : j'ai haussé le ton, car j'en ai marre qu'on me marche sur les pieds. Non, mais ça va. Et vas-y que j'empiette, et vas-y que j'abuse. Faut pas exagérer, non plus. Il est casse-pied, celui-là. Non mais. De qui on se moque, hein ? J'ai travaillé d'arrache-pied pour faire une situation et mettre un toit au-dessus de vos têtes... Qu'est-ce que je ramasse ? Une mise à pied d'une semaine. Non mais, de qui on se moque ? Et l'autre con qui me disait encore y a trois semaines « faut pas tout prendre au pied de la lettre ». Je vais lui faire bouffer sa lettre de « mise à pied », ça lui fera les pieds, tiens. Bouffon et pied nickelé, une enflure de première... En attendant, comment je vais retomber sur mes pieds, moi ? Aucune idée. Je ne sais plus trop sur quel pied danser.
Et si ce soir, je prenais juste du temps pour moi, genre, lever le pied, prendre un peu de temps pour soi, pour enfin prendre son pied. Je suis peut-être celui qui a les deux pieds dans le même sabot, mais moi, j'ai trouvé chaussure à mon pied et je sais qu'elle sera toujours là pour moi, même si je me suis momentanément cassé la gueule de mon piedestal. A chacun des moments où j'ai cru que je perdais pied, elle était là pour me rattraper et me remettre les pieds sur terre. Grâce à elle, je sais que je repartirai du bon pied. Elle m'aime de toute sa tendresse, elle m'aime avec la force de sa signature au bas d'un papier, elle m'aime même quand je suis estropié. Elle m'aime en double, en triple, en polycopié.
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