Ceci est mon cri !
Ceci est un cri lancé dans ce silence étouffant.
Mon esprit libre est enfermé dans la cage sociale. Les barreaux se resserrent, et me compriment la poitrine. Je veux respirer ! Laissez-moi respirer… Mes rêves me semblent loin, si loin, que moi-même je n’y crois plus. Et chaque jour, je les sens m’échapper davantage. Pourquoi ai-je choisi une voie si compliquée, que même mes propres parents me regardent avec compassion et m’orientent vers un autre chemin ?
Je crie.
Je n’en peux plus.
Je tente de visualiser mon futur, mais tout ce que je vois, c’est une vie floue, pâle figure de celle, rêvée, que je tente de refouler ! Et je me déchire le cœur à persister à lui tourner le dos. Pour mon propre bien en plus ! Qui a bien pu me persuader que je pouvais abandonner mes espoirs d’enfant…
Je crie.
Les larmes menacent de couler.
Elles ne révèlent même pas l’étendue de la souffrance contenue dans mon cœur !
Je pourrais pleurer à l’infini.
Je pourrais oui…
Mais je ne le fais pas.
Je crie.
Un hurlement de tristesse et de rage.
J’ai envie de lâcher, de me recroqueviller dans mon lit, de tenter de me consoler, malgré tout, et de me voiler encore la face, mais je ne le ferai pas ! Non, je préfère crier mon désaccord, hurler mes rêves impossible, taper du pied autant que je veux, et jurer merde !
Je me retiens de jurer depuis que je suis petite mais…
J’en ai marre MERDE !
MERDE MERDE MERDE !!!
Si les études pour être écrivain existaient, je passerais ma vie à en faire ! Je me changerais en une travailleuse acharnée, oui, vous avez bien lu, je m’épuiserais à la tâche avec joie, avec grand plaisir !
Alors laissez-moi écrire MERDE !
Laissez-moi croire à mon rêve de vivre de ma plume ! Laissez moi tenter, chuter encore et encore et me relever avec cette acharnement qui est le mien !
Ceci est ma peine hurlée à la face de ce monde injuste !
Mon. Cri. Dans. Le. Silence !
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