Gaïa
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Je t’ai aimée, crois-moi, sous le nom Déméter.
Tu étais belle! Moi fou et moins vénérable.
En des années, des mois, j’ai corrompu l’éther,
Et d’Ithaque à Corfou, suis devenu ton diable.
Exquise encore, mais tout est négociable :
Je veux posséder l’or, seul il me désaltère.
Je te quitte et frappe, toi être vulnérable,
De ton sein de jaspe, suis le propriétaire.
Même ton corps luisant, tel celui des dauphins,
Ton souffle qui souffle comme un autre parfum,
M’indiffère devant les appâts monétaires.
Un jour, dans le soufre, moi vieux célibataire,
Serai en liesse quand tombera enfin
Ma vieille maîtresse appelée parfois "la Terre".

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