Épisode 14 - Un bain et plus si affinités (Partie 2)

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— Lars, dis-moi ! exigea Cédès en saisissant son visage entre ses paumes pour le tourner d’autorité vers elle. Je déteste quand tu fais cette tête. Raconte-moi tout.

— Ørjan, finit par répondre le jeune homme d’un ton qu’il se voulait égal. Enfin… un de ses sbires. Mais le seul fait qu’il soit derrière tout ça a largement suffi pour me pourrir la nuit.

Cédès pinça aussitôt les lèvres à la mention de ce prénom qu’elle abhorrait autant que lui, voire plus. Ses yeux lançaient des éclairs de colère et si Ørjan s’était retrouvé devant elle à cet instant précis, il aurait sûrement fini en festin pour ses araignées.

— J’ai toujours détesté cet horrible Serpent ! déclara-t-elle en se redressant brusquement, envoyant des gerbes d’eau partout. Dès le tout premier jour, quand tu nous l’as présenté ! J’ai tout de suite su qu’il ne t’apporterait que des malheurs !

Lars esquissa une petite moue, mais ne répliqua pas. Cece n’avait jamais caché son aversion pour Ørjan et encore moins essayé d’être agréable avec lui. A l’époque, son attitude avait quelque peu agacé le magicien. Aujourd’hui, il regrettait amèrement de ne pas l’avoir écoutée. Il aurait dû. Le voilà maintenant à la merci des Dieux mineurs pour plusieurs centaines d’années. Sauf s’il parvenait à leur livrer ce sale voleur...

— Tu as parlé de “sbires” ? demanda soudain Cédès en revenant à sa hauteur, les sourcils froncés. Ce n’est pas du tout le genre d’Ørjan d’avoir des…

— Oui et je dois t’avouer que ça m’inquiète, murmura Lars en levant un regard consterné vers elle. Surtout qu’il s'agissait d’un démon des enfers de Dante...

— C’est impossible ! Les neuf Princes ne permettraient jamais que leurs petits chiens se mêlent aux autres créatures mythologiques et encore moins en tant que laquais !

— Et pourtant, c’était bel et bien une créature infernale, je dirais de classe Gamma. Un certain Déchet ou quelque chose comme ça, répliqua Lars en agitant la main dans un petit geste plein de dédain. Le démon a sous-entendu des problèmes aux Enfers. Non pas que cela m’intéresse, mais si tu as des informations à ce sujet, je serais ravi de les connaître...

— Non. Pour la simple et bonne raison que cela fait des siècles que j’ai quitté les enfers, Lars ! s’énerva aussitôt Cédès en croisant les bras, ce qui eut pour effet de remonter sa poitrine et la rendre encore plus opulente. Mais dois-je comprendre que tu as l’intention de traquer Ørjan ? Je ne sais pas si c’est une bonne idée compte tenu de la nature de ses pouvoirs. Sans parler de cette arme qu’il a volée aux Dieux d’Asgard…

— Ørjan et son foutu cure-dents magique peuvent aller au diable ! s’écria Lars en se redressant avec colère. Arme divine ou pas, je suis parfaitement de taille à affronter cet ignoble serpent ! Tu ne comprends pas, il faut que je le retrouve, Cece ! Je n’en peux plus de cette servitude. Je veux retrouver ma liberté. Je suis prêt à tout pour cela…

A mesure qu’il parlait, sa voix pleine de rage faiblit peu à peu pour finalement se transformer en un murmure teinté d’amertume. Lars leva ensuite ses mains devant son visage, ses yeux s’embrasèrent de colère à la vue des runes qui s’entrelaçaient autour de ses poignets, tel un bracelet gravé à même la peau. Le tatouage était de toute beauté, mais ne lui inspirait que rage et dégoût. Cette marque abjecte liait toute son existence aux Dieux.

Un honneur diraient certains, un cauchemar oui ! Ces maudites runes forçaient Lars à ployer l’échine devant cette bande de dégénérés immortels, elles l’obligeaient à les servir, tel un vulgaire esclave. C’était insoutenable ! Et tout ça c’était la faute d’Ørjan.

— Chéri, je te comprends parfaitement. Je sais ce que ça fait de vivre dans la servitude. De vouloir briser ses chaînes à tout prix. Et crois-moi, je souhaite plus que quiconque te voir libre à nouveau ! Mais Ørjan… l’affronter de front serait de la pure folie pour l’instant.

Cédès s’était également redressée. Tout en parlant, elle enroula brièvement ses doigts autour de la marque, avant d’attraper à nouveau son visage entre ses paumes.

— Ça va aller, murmura-t-elle en plantant fermement son regard dans le sien. On finira par trouver une solution, d’accord ? Une solution qui implique que tu restes en vie ET en un seul morceau. Donc pas d’acte inconsidéré, surtout que c’est exactement ce que ce fou d’Ørjan attend de toi : une ridicule partie d’échec qui finira invariablement en pugilat.

Pour toute réponse, Lars colla son front contre celui de son amie en soupirant imperceptiblement. Cédès l’attira dans ses bras avec douceur, il enfouit aussitôt son visage dans son cou, inspira goulument les effluves jasmin en la serrant très fort contre lui. Cece était la seule avec qui il pouvait partager de précieux instants. Des moments où il arrivait à se laisser aller et se montrer vulnérable sans avoir honte ou peur. Leur amitié remontait à si longtemps, il avait toute confiance en elle.

Ils restèrent entrelacés pendant de longues minutes sans dire un mot, avant de s’écarter l’un de l’autre, un petit sourire affectueux sur les lèvres. Celles de Cédès s’étirèrent ensuite en une moue coquine que Lars ne connaissait que trop bien. D’un geste autoritaire, elle le repoussa dans l’eau, avant de s’installer à califourchon sur lui.

— Et maintenant, trèves de mièvrerie, veux-tu ? lui murmura-t-elle d’une voix suave au creux de l’oreille. Tu as besoin de te détendre, chéri. Je vais bien m’occuper de toi…

Elle s’empara ensuite de sa bouche dans un baiser impatient auquel Lars répondit sans attendre. Leurs langues se trouvèrent, entamèrent un ballet à la fois brutal et sensuel. Ils se pressèrent avidement l’un contre l’autre dans une étreinte animale qui mit tous les sens de Lars en ébullition. L’excitation le submergea, tel un raz de marée, lorsque les seins de Cédès se pressèrent contre son torse. Comme à chaque fois, son corps s’anima d’un désir primaire qui exigeait d’être assouvi de toutes les manières cochonnes possibles.

C’était très différent de ce que le petit Chat ou encore Liv éveillaient chez lui. Avec Cece, ils se connaissaient par coeur, le sexe était un jeu qu’ils adoraient pratiquer à deux ou plus si affinités. C’était intense, amusant et toujours sans prise de tête.

Sans quitter sa bouche, Lars fit courir ses doigts partout sur le corps de son amie, effleurant sa peau douce et humide, s’attardant sur les courbes parfaites de ses fesses. En réponse à ses caresses, Cédès attrapa sa nuque d’une main ferme pour prendre appui et coller leurs bassins dans un geste impérieux. Lars tressaillit de plaisir lorsqu’elle se frotta langoureusement contre lui en soupirant de bonheur. C’était d’un tel érotisme que le jeune homme ne tarda pas à durcir sous elle, les mains agrippées à ses hanches.

Sans tergiverser, Cece se redressa légèrement pour ensuite s’empaler sur sa verge dressée. Leurs bouches se retrouvèrent dans un baiser avide, pendant que Lars la remplissait jusqu’à la garde. Puis Cédès ondula sur lui dans un va-et-vient profond et régulier qui les fit gémir de concert. Elle rejeta la tête en arrière en feulant sans retenue. Lars en profita pour explorer sa gorge puis sa poitrine de ses lèvres et sa langue.

Les effluves de jasmin et de menthe offraient un entêtant mélange aphrodisiaque qui ne firent que les exciter davantage. Leurs corps entamèrent une danse sauvage et sensuelle, le bruit de leur souffle saccadé emplissait la pièce, se mêlant aux clapotis de l’eau.

Les doigts de Cédès s’enroulèrent dans la chevelure ébène avec fougue tandis qu’elle accélérait le mouvement, puis son corps se raidit soudain tout contre Lars. Elle lâcha un cri d’extase lorsque l’orgasme vint la cueillir. Lars accentua leur étreinte sans cesser de l’embrasser partout où il pouvait, pendant que son amie savourait le plaisir qui la prenait d’assaut.

— Déjà ? se moqua Lars une fois la tempête calmée. Il avait toujours la bouche perdue dans le cou délicieusement parfumé de Cece qui reprenait peu à peu ses esprits. Je croyais que tu devais t’occuper de moi… et je n’ai même pas joui.

— Tais-toi, ronchonna Cédès en lui filant une claque sur la tête. D’abord, c’est ta faute, ta queue m’a trop manqué cette nuit ! Et puis qui a dit que j’en avais fini avec toi ! Ce n’était juste qu’une mise en bouche, chéri. Sortons de ce bain, que je puisse te manger tout cru.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Lars se retrouva allongé sur son lit, le corps ruisselant et la verge encore bien dure. Cédès s’installa d’autorité sur lui, les paumes plaquées sur son torse. Il adorait quand elle faisait sa dictatrice, c’était terriblement excitant. Surtout lorsque ses yeux mordorés brillaient d’une lueur joueuse et gourmande comme à cet instant précis. Elle se pencha vers lui, une petite moue coquine sur son beau visage.

— Chéri, j’ai tellement envie de te croquer… susurra-t-elle tout sourire, dévoilant ses canines qui s’allongèrent pour se transformer en deux crocs légèrement recourbés. Aussi fins que des aiguilles, ils scintillaient mortellement dans la lumière matinale.

— Fais-toi plaisir, souffla Lars en l’attirant à lui. Il lui vola un bref baiser avant de la diriger vers son cou. Et surtout ne lésine pas sur la dose. Fais-moi planer, Cece.

— Oh oh ! s’amusa aussitôt celle-ci tandis que la pointe de ses crocs raclait doucement la gorge du jeune homme. Aurais-tu des fantasmes à assouvir ? Ton petit Chat peut-être ?

— Tais-toi et mords-moi, grogna Lars avec impatience. Maintenant.

Son amie pouffa encore un peu tout contre sa peau avant de s'exécuter. Ses crochets s'enfoncèrent dans la jugulaire de Lars. La douleur déchira sa chair, un mince filet de sang coula le long de son cou. Mais Lars s’en moquait royalement, il en voulait plus. Il empoigna impérieusement la chevelure écarlate, invitant Cédès à le goûter davantage. Au diable la souffrance ! Il avait trop hâte pour la suite...

La sensation de brûlure laissa bien vite place à un incroyable sentiment de plénitude qu’il accueillit à bras ouverts. Cece l’avait pris au mot pour la dose. La toxine coulait à flots dans ses veines, agissant à une vitesse éclair. Lars n’opposa aucune résistance lorsqu’elle s’empara de son cerveau, de son corps… Pour son plus grand plaisir, l’odeur de jasmin fut rapidement balayée par les effluves boisés si enivrants... Son excitation monta d’un cran et Lars ne put retenir un gémissement d’euphorie tellement c’était bon !

Il entendit vaguement le rire de Cédès. Cette dernière déposa une multitude de baisers sur son visage, dans son cou, sur ses épaules, son torse… Elle descendit toujours plus bas, embrassant, suçant, léchant et mordillant sa peau brûlante de désir. Elle le prit ensuite en bouche, lui arrachant un nouveau gémissement. Ses lèvres et sa langue entamèrent une valse exquise le long de son sexe, c’était tout simplement divin !

Les doigts enroulés dans ses longs cheveux rougeoyants, Lars savourait ses délicieuses cajoleries. Les yeux fermés, il était complètement perdu dans les méandres d’un plaisir aveugle. Son esprit planait sur un agréable nuage de luxure aux senteurs boisées, tout son corps frissonnait de bonheur.

Alors qu’il était au bord du précipice, Lars repoussa Cédès. Il en voulait plus, encore et toujours plus de sensations grisantes. Il attira son amie à lui pour prendre possession de sa bouche, caresser son corps, cajoler ses points sensibles d’une main experte. Les baisers et les gémissements de Cece se firent plus pressant, elle se lova contre lui, frottant leur intimité avec insistance, puis se détacha, la respiration haletante.

— Et maintenant, Larsounet, prends-moi ! ordonna-t-elle en se retournant à quatre pattes, pour lui offrir une vue encore plus alléchante sur ses courbes si magnifiques. Je m’en fiche à qui tu penses à cet instant précis, mais je te veux, là, tout de suite. Baise-moi !

C’était demandé si gentiment ! Le concerné ne se fit pas prier pour obtempérer. Il se plaça derrière elle, empoigna ses longues mèches d’une main. De l’autre, il lui attrapa fermement la hanche pour coller leurs sexes palpitants de désir. Lars s’enfonça ensuite en elle dans une lenteur presque démoniaque. Un petit sourire satisfait étira ses lèvres lorsque Cédès poussa un grognement frustré en se cambrant vers lui. Il amorça ensuite des va-et-vient rapides et intenses, les doigts toujours accrochés aux cheveux de son amie.

Il ferma les yeux, se perdit à nouveau dans un océan de senteur boisée en accélérant le mouvement. Le plaisir prenait peu à peu possession de ses sens au rythme de ses coups de rein. Le feu envahissait son être, des fourmillements se propageaient dans tout son corps, partant de son bas-ventre. Par les Dieux ! C’était merveilleux !

Toujours plus vite, encore plus fort. Lars se colla contre Cédès, sans cesser de la marteler avec passion. Sa bouche déposa des dizaines de petits baisers sur ses épaules, remonta sur sa nuque, se perdit dans son cou. Pendant ce temps, l’une de ses mains s’aventura vers son sexe trempée pour des caresses langoureuses. Ils ne furent bientôt plus que soupirs et gémissements, jusqu’à ce que la jouissance vint les faucher dans une explosion de plaisir si intense qu’ils s’écroulèrent sur le lit en haletant de bonheur.

Lars essaya de reprendre son souffle, mais en vain. Et puis zut, ce n’était pas grave. Le jeune homme s’étala sans élégance sur les draps trempés, le corps en sueur et la respiration chaotique. Il ferma à nouveau les yeux, savourant les dernières vagues d’orgasme qui lui parcouraient le corps.

Comme toujours, le sexe avec Cédès était fantastique, surtout lorsqu’ils s’amusaient à pimenter leurs parties de jambe en l’air avec leurs pouvoirs et particularités surnaturelles. Alors oui, il n’avait pas terminé la nuit avec le petit Chat, oui il en était déçu, mais Lars se sentait quand même comblé. Cece était une fabuleuse amante, en plus d’être une amie précieuse.

— C’est officiel ! Tu viens d’épuiser mes dernières forces, Cece, commenta-t-il en agitant négligemment une main pour sécher leur couche humide. Il attira ensuite Cédès dans ses bras, pour une étreinte affectueuse. Tu es fière de toi, j’espère.

— Quoi ? C’était pour la bonne cause. Et puis tu n’avais pas l’air de t’en plaindre, non plus, railla l’interpellée, tout en se blottissant contre lui avec un petit soupir. Et maintenant dors. Ta part mortelle a besoin de sommeil et de repos. Je vais rester avec toi.

— Mmmmmm, répondit Lars qui n’avait pas attendu ses ordres pour plonger dans les bras de Morphée. Curieusement, ses dernières pensées s’égarèrent vers de magnifiques yeux verts, avant que son esprit ne sombre définitivement vers le pays des rêves.


Voila, le premier olé d'ASG les amis ! Vous en avez pensé quoi ? Je suis impatiente de lire vos commentaires ! Bisous 

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