« Le bonheur ne se trouve pas dans ce que l’on veut avoir, mais dans ce que l’on a. »

Un jour, quelqu’un a affirmé : « Le bonheur est une illusion. » Le bonheur serait-il que l’absence de malheur ? Est-ce que le bonheur existerait encore si le malheur disparaissait ? Ou serait-il juste le contraste entre souffrir et ne pas souffrir ? Le malheur est une chose que personne n’apprécie, mais ne serait-ce pas utile puisqu’il nous permet d’être heureux ? Admettons, mais cela voudrait dire que le malheur est une bonne chose.

Cependant, je suis sûre que vous pouvez demander à un enfant mourant de faim s’il est heureux : il vous répondra que non. Mais si un jour il est nourri à sa faim à chaque repas, on dirait alors qu’il est heureux. Jusqu’ici, tout cela paraît logique, n’est-ce pas ? Mais si cet enfant n’avait jamais connu la faim, aurait-il été aussi heureux de manger à sa faim ?

Je pense que l’on pourrait conclure que sans le malheur, le bonheur n’existe pas, mais est-on sûr de cette conclusion ? Imaginons que l’on vous retire tout ce qui vous rend malheureux. Seriez-vous tout le temps heureux, ou au contraire, ne vous rendriez-vous pas compte de la chance que vous avez d’être heureux ? Ne vous lasseriez-vous pas et ne vous habitueriez-vous pas à être heureux, réduisant le bonheur à quelque chose de quotidien ?

Mais le bonheur n’est-il pas censé être extraordinaire par son exceptionnalité ? On revient donc à la case départ et l’on se pose la question : « Qu’est-ce que le bonheur réellement ? »