Quand la vie était plus légère
de
Emma Béneult
Heyya !
Moi, c'est Emma. Une fille hyper énergique et joyeuse, le sourire presque toujours collé aux lèvres.
Je suis aujourd’hui une adulte, mais j’ai d’abord été une enfant. Et cette période de la vie, je m’en souviendrai à jamais : tantôt dure, tantôt douce.
En tant qu’enfant qui n’a jamais vraiment voulu grandir, le monde n’a jamais vraiment voulu me côtoyer. Je n’ai jamais été dans les codes, jamais vraiment à ma place. Et une part de moi en est fière.
Le collège… c’était compliqué. Une époque pas toute rose. Mais honnêtement, qui a vraiment eu un début d’adolescence facile ?
L’année de mes 15 ans restera gravée en moi. Pas la meilleure, pas la pire non plus.
Puis est arrivée la seconde. Un nouveau monde. Un nouveau départ. Le lycée.
Et là… les meilleurs souvenirs.
Pour moi, cette année restera à jamais une année ensoleillée. Comme si, à ce moment précis, je découvrais la vraie vie.
Tout était nouveau : les amis, les relations, les cours.
La première journée était une journée d’intégration au bord d’un lac. Canoë, kayak, voile… et un soleil éclatant.
Le lendemain, on est retournés en cours avec des coups de soleil plein le visage.
Je me souviendrai toujours de ce lac scintillant, reflétant la lumière du soleil.
C’est là que j’ai rencontré tant de personnes : des amis à qui je parle encore aujourd’hui, les premiers garçons que j’ai aimés, et aussi ceux avec qui ça ne s’est pas passé.
C’étaient des moments doux, simples, beaux.
On riait beaucoup, l’ambiance était joyeuse et surtout… je me sentais acceptée telle que j’étais.
2022 a été une année de rébellion, de changements, de prise de conscience. J’ai osé. J’ai compris que certaines personnes m’aimaient malgré tout.
Avec ma voisine, on faisait sans cesse des randonnées à vélo dans notre campagne adorée.
On s’inventait des vies, on partait en expédition dans des endroits insolites, on communiait avec la nature.
Pas de téléphone. Pas de haine. Juste l’extérieur, et ça nous suffisait.
On s’est fait poursuivre par des chiens sur nos bécanes (et oui, on a eu très peur).
On a exploré des égouts — c’était immonde, mais je me sentais comme à Derry.
On courait dans les champs de colza, on rentrait avec les baskets pleines de boue.
Un jour, une amie nous a même emmenées faire un tour en moto.
Ces souvenirs sont précieux. Les rires, les délires.
Mais aujourd’hui, tout ça est fini. Et ça le restera.
Ma voisine a grandi. Moi aussi. Les études nous ont séparées.
Il y avait aussi mon amie créative, avec qui on inventait des scénarios.
Des personnages à qui on donnait vie à travers nos écrits et nos dessins.
Aujourd’hui, ça aussi, c’est fini. Et ça ne sera plus jamais pareil.
Et puis il y avait les amourettes.
Les garçons allaient et venaient. Un vrai cœur d’artichaut.
J’ai vite compris que l’amour n’était pas si simple…
Mais quand on est aveuglé par les sentiments, c’est quand même beau.
Toutes ces personnes, ces moments, m’ont construite.
Chaque rencontre avait quelque chose d’unique, d’inoubliable.
C’est aussi cette année-là que je me suis remise à rêver.
À élaborer le projet de ma vie. Mon histoire.
Aujourd’hui, tous ces souvenirs vivent sur le papier.
Et plus le temps passe, plus ils s’assombrissent, laissant le soleil derrière les nuages.
Pourtant, j’aime ma vie. Mon merveilleux copain. Mes amis. Mon parcours.
Mais rien ne sera jamais comme la seconde.
Parce que cette étincelle enfantine s’est peu à peu effacée.
Je reste une grande enfant, et je le serai toujours.
Mais mon monde a changé. Il est devenu plus vaste, plus incertain.
C’est peut-être ça, quitter la tendre enfance :
comprendre que nos plus beaux souvenirs sont parfois déjà derrière nous.
Mais je ne les oublierai jamais.
Les priorités changent. Les envies mûrissent.
Elles vivent. Le bon comme le mauvais.
J’ai eu peur de grandir.
J’ai cru sombrer, disparaître.
Mais la vie m’a rattrapée.
Comme si elle me murmurait : « Tout peut recommencer. Mais différemment. »
Et je crois que chaque année fonctionne ainsi.
Plus j’avance, plus je regrette doucement ces années passées.
À ceux qui vivent dans le passé :
vos souvenirs ne sont pas morts.
Ils vivent encore, dans les esprits, dans les cœurs, dans le temps.
Et surtout, sache-le :
tu peux faire de ton lendemain l’un de tes plus beaux souvenirs.
Table des matières
En réponse au défi
Nostalgie
J'ai envie de lire des textes qui évoquent la nostalgie d'une période de votre vie.
Le texte peut être raconté à la première ou troisième personne.
Le texte doit faire moins de 5 minutes de lecture (environ 1200 mots).
Le texte ne doit pas être copier/coller d'un projet déja existant.
Fin du défi, le 18 décembre 2025.
Aussi disponible sur Nocteller.com
Commentaires & Discussions
| Il était une vie plus simple | Chapitre | 10 messages | 4 jours |
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