5.2.1 Vengeance puérile

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C'est ainsi que j'entame ma cinquième année. J'ai enfin assez confiance en moi pour agir comme bon me semble. Alors, j'envoie promener toutes ces conneries sur les sangs purs et les moldus. Je me fais encore recadrer parfois par Maeve ou Louise quand mes mauvaises habitudes reviennent.

Avec mes potes, nous avons décidé de devenir clairement des gens fréquentables et bienveillants. Nous en avons tous marre de la pression familiale que nous subissons. Ne pas pouvoir parler à quelqu'un en raison de son statut de sang ou de son appartenance à la mauvaise maison, tout cela sont des foutaises qui nous gavent. Nous agissons selon notre bon vouloir et nous révoltons contre ceux qui adoptent encore des comportements méchants.

Dans l'ensemble, nous participons à une vie meilleure et plus tolérante à Poudlard. Nous punissons les cons. Ceux qui s'en prennent aux plus faibles en raison de leurs ancêtres, de leur maison ou juste par débilité et besoin d'écraser les plus faibles. Nous sommes sans pitié envers eux. Nous faisons peur aux harceleurs. Enfin, surtout Maeve et moi.

Pour avoir voulu frapper une première année pour lui voler un bijou, une dernière année fut couvert de furoncles pendant trois semaines. Plusieurs ânes qui déblatéraient furent pris de violents maux de ventre et se mirent à vomir comme sous l'effet de pastilles de gerbe. Des tonnes de petits incidents de recadrage.

Tous les tyrans savent qui lancent les sorts. Les Professeurs ont des doutes, toutefois, ils n'ont aucune preuve et ne peuvent donc rien faire. Nous ne les blessons pas grièvement ni durablement. Il s'agit de petites punitions.

Au fond de nous, Maeve et moi savons que ce n'est pas bien ce que nous faisons. Nous harcelons les harceleurs. Quelque part, nous sommes aussi coupables qu'eux. La seule différence, mis à part le fait qu'on protège les faibles, est que nous ne nous acharnons pas. La punition est immédiate et non répétée. Si la personne reste conne, nous n'insistons pas et l'empêchons juste de faire du mal. Louise, mon adorable Louise, ma gentille amie, nous calme lorsque nous dépassons un peu les bornes. En douceur, mais avec fermeté.

En général, notre recadrage n'a besoin qu'un seul avertissement. Nous sommes toutefois tombés sur un cas désespéré de méchanceté et de bêtise. Une descendante Goyle qui utilisait son peu de beauté pour rabaisser les autres filles et prendre quelques pauvres imbéciles dans ses filets.

La première fois que nous l'avons croisée, cette demoiselle injuriait une autre jeune fille, moins gâtée par la nature en la traitant de grosse vache, de fille de harpie ou de truie. Maeve transforma donc le nez de la demoiselle Goyle en groin de cochon durant quinze jours.

Malgré cet avertissement, nous surprimes une nouvelle fois la donzelle en pleine séance de moqueries nauséabondes, obligeant le frère de la jeune victime à injurier sa sœur pour obtenir un baiser. Cette fois, le frère eu une fermeture éclair à la place des lèvres et la saleté une poussée d'acné. Je pris la jeune victime dans mes bras et sous les regards éberlués, je déposai un bisou sur sa joue en la complimentant sur la douceur de sa peau.

Cela ne suffit pas. Goyle continua à distiller son venin. Alors, Maeve et moi, ne voulant pas devenir des tyrans, lui avons dit nos quatre vérités en face, puis, nous avons intégré la jeune victime dans notre bande de potes où elle est dorlotée chaque jour, et particulièrement par Niles.

Il faut dire que la fille est particulièrement gentille et douce. Louise et Maeve l'adorent. Nous la chouchoutons tous, et comme elle est un peu plus jeune que nous, elle est choyée comme une princesse. Niles, pourtant peu bagarreur, a même mis son poing dans le nez du grand frère pour lui apprendre à respecter notre nouvelle protégée. Je soupçonne mon pote d'avoir le béguin pour la nouvelle.

Depuis la rentrée, quelque chose nous tracasse Maeve et moi. La remarque de Mère à propos de notre similitude physique et mentale nous a perturbés. Nous demandons à Louise son avis. Ce qu'elle nous dit ne nous fait pas plaisir. Maeve et moi avons un caractère épouvantable tout comme Oliver. Trois casse-pieds. Même prétention, même propos cinglants, même humour pourri, même attitude de sang purs, même sourire carnassier tous les trois.

Mais c'est physiquement que nous nous ressemblons le plus, Maeve et moi. Même cheveux noirs épais. Mêmes expressions de visage. Mêmes yeux noisettes expressifs. Même mâchoire forte. D'après Louise, nous ressemblons physiquement à Bellatrix. Mère a raison. Maeve et moi, on dirait des jumeaux. Si notre ressemblance physique entre nous ne nous dérange pas, celle avec Bellatrix si.

En farfouillant dans des vieux journaux et albums de promotion de Poudlard, je retrouve des photos de Bellatrix et de Voldemort adolescents, ainsi que de mes parents et grands parents. La ressemblance entre Bellatrix, Grand père, Père et moi est forte. La même similitude entre mes ascendants et Voldemort se retrouve. Nous n'avons aucune caractéristique des Lestrange antérieurs. Pas étonnant qu'Oliver ait fait le lien.

Dans le cas de Maeve, c'est beaucoup plus subtil. Elle et moi, nous nous ressemblons comme un frère et une sœur. Les cheveux noirs et bouclés un peu fous ainsi que les yeux noisette et les lèvres fines, lui donnent une allure proche de moi et de la jeune Bellatrix. Toutefois, Maeve a des sourcils bien plus fins et les lèvres mieux dessinées. Son nez, légèrement retroussé, la différencie de la folle. Fort heureusement, les yeux de mon amie restent de plus en plus longtemps violets, la séparant définitivement de toute ressemblance physique avec Bellatrix.

Vers le mois de novembre, Maeve trouve un mot de mon cousin dans un de ses livres de cours. Mon cousin nous prévient d'un danger. Il a entendu quelque chose et s'inquiète pour Maléfique. En preux chevalier, il la met en garde pour la protéger.

- Attention petit canard, le professeur Epervier va t'offrir une tasse de thé durant ton heure de colle ce soir. Il y a un filtre destiné à supprimer tes pouvoirs. Ne le bois pas.

Maeve est surprise, mais le croit sur parole. Elle a confiance en Oliver. Même avec une Morticia dans la tête, il n'arrivait pas à la détester. Oliver est bon et il tient à elle. Sinon, la bestiole aurait gagné. Elle aurait réussi à rendre fou mon cousin, s'il n'était pas si profondément bon et fort.

Effectivement, les craintes d'Oliver sont fondées. Durant son heure de colle, le professeur offre du thé à Maeve. Grâce à ses pouvoirs, elle détecte sans souci la potion et se protège en inversant les tasses. Elle rajoute un laxatif dans la tasse du professeur qui se retrouve sans magie et bien malade pendant deux mois.

Un mois plus tard, un nouveau mot. Un nouveau stratagème d'un professeur. Nouvelle défaite. Officiellement, ils obéissent au ministère. Ce qu'ils ignorent est que Bellatrix a infiltré le ministère et l'a truffé de mangemorts. Bellatrix a peur de Maeve. Elle cherche de nouveau à la tuer, mais sans affrontement. Bellatrix me cache ses intentions, mais je les devine.

La folle envoie un vampire à Pré au lard. Armé d'une dague imprégnée de mort liquide, et de sa vitesse vampirique, il attaque Maeve et la blesse au bras. Mon amie le chope et le plaque au sol puis rigole. Elle passe sa main sur son bras et referme la blessure. D'un mouvement de la main, elle le relève et approche sa main de l'homme. Sa main se transforme en torche. Sans le toucher, Maeve lui brûle la moitié du visage.

- Touchez à ma sœur ou à mes amis et je vais vraiment m'énerver.

Elle le laisse repartir vivant, mais traumatisé, pour qu'il répète ses menaces aux autres. Les tentatives se multiplient. Oliver prévient Maeve à de nombreuses reprises par des petits mots au ton neutre.

À chaque message, pour le remercier, Maeve lui fait parvenir une photo de son Père. En sécurité. Vivant et bien portant. Nous faisons tout pour rassurer Oliver sur la bonne santé de son père et dès que cela nous est possible, nous donnons des nouvelles d'Oloiver et de Tata à mon oncle.

À chaque tentative des mangemorts, Maeve s'amuse à leur flanquer la frousse. Elle déjoue les potions en les buvant et en se transformant en créature effrayante. Les attaques sont stoppées et l'assaillant repart avec des brûlures ou des scarifications. Quand elle est particulièrement de bon humeur, Maeve colore leurs cheveux ou leurs peaux en rose bonbon ou en arc-en-ciel indélébile. Juste pour les humilier davantage.

La vengeance la plus drôle fut quand Bellatrix envoya un loup-garou. Celui-ci essaya de mordre Maeve pendant un de ses footings nocturnes. Non seulement, il échoua piteusement, mais en plus, Maeve lui lança un sort qui transforma ses canines en morceaux de caoutchouc mous et elle recouvra sa marque des Ténèbres avec un tatouage de bisounours ridicule. Le pauvre ressemble à une peluche géante à chaque pleine lune et ne fera plus jamais de mal à qui que ce soit.

Maeve s'amuse à rabaisser tout ceux qui s'en prennent à elle. Elle s'est découvert une nouvelle forme de sadisme et de torture : l'humiliation de mangemorts. Puisque Bellatrix nous attaque en cachette, nous nous vengeons en ridiculisant ses sbires. Maeve veut en faire plus.

Maléfique décide de s'en prendre à quelque chose qui fera vraiment mal à Bellatrix. Nous commençons tout d'abord par les sorts à distance. Refaire la garde-robe ou le style capillaire de Bellatrix est amusant, cependant pas assez réjouissant. La magie de la folle est puissante et elle se remet vite de nos attaques.

J'ai soudain une idée lumineuse. Il y a quelque chose ou plutôt quelqu'un que Bellatrix idolâtre plus que sa propre existence. Son cher Lord. L'amour de sa vie, sa raison d'exister. Son mentor auquel il ne faut pas toucher sous risque de subir des Doloris interminables. Nous allons attaquer son point faible.

Les souvenirs de son cher et tendre Voldemort vont subir des représailles. Nous ravageons incognito des sépultures de mangemorts. Les statues à l'effigie du Seigneur, bien cachées au fond du manoir Lestrange ou des demeures de mangemorts explosent ou se fissurent. Maeve en remplace certaines, pourtant bien cachées dans des demeures de mages noirs par des effigies de Mickey mouse ou de Pinocchio.

Même celle au fin fond de la cave des Lestrange et le médaillon au cou de Bellatrix subissent la magie de Maeve. La statue se transforme en Harry Potter géant et la photo proche du cœur représente dorénavant Drago Malefoy, celui qu'elle aima comme un fils et qui la trahit en grandissant. J'espère qu'elle comprendra mon message personnel.

De faux articles de presse ancienne ressurgissent soudain. Nous suggérons à de nombreux journalistes de commémorer les cent ans de la mort du Seigneur et de la victoire de Harry Potter. Le monde entier se félicite de la disparition du monstre. Des journaux, pourtant ayant tendance à vanter la suprématie des sorciers Sang purs, médisent et crachent sur l'ancienne idole.

Des articles vantant Harry Potter et humiliant le Seigneur des Ténèbres et sa puissance paraissent sur toute la planète. Plus Bellatrix et sa troupe tentent de stopper la vague Pro Potter, Granger ou Weasley, plus Maeve et moi faisons en sorte que les journalistes en rajoutent une couche. Via les hiboux de Bellatrix et de Mère, je sais que le manoir Lestrange fulmine.

Notre second objectif est d'empêcher Bellatrix de bouger et de la cloîtrer au manoir. Mon elfe de maison est notre complice de crime. Il la surveille de près et dès qu'elle pointe le nez dehors, il fait apparaître des hologrammes de membres du ministère à proximité.

Les espions au sein du gouvernement rapportent des résultats d'enquêtes avec de plus en plus de détails. Nous fournissons des preuves et des pistes contre ma famille et chaque mangemort connu via le professeur Bordial. Nous mettons la pression à la vieille folle.

Bellatrix devient encore plus taré. Elle a l'impression qu'un Auror est sur sa piste. Pas un seul instant, elle ne nous soupçonne. Quelques-unes de ses taupes au Ministère subissent des représailles, Bellatrix étant persuadé qu'ils jouent double jeu.

Aux vacances de Noel, Bellatrix est dans un état de nerfs pas possible. Elle fait des cauchemars et se croît de nouveau à Azkabhan. Maeve et moi sommes hilares

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