Envole-toi mon amour

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Debout, derrière la baie vitrée de l’aéroport, je scrute le ciel. Un oiseau s’envole, pure merveille. Aucun nuage dans le secteur. Aucun orage dans le collimateur. Aucune ombre à l'horizon. Juste une impression d’abandon. Juste une désagréable sensation. Juste des questions sans raison. Les doutes m’assaillent. Les peurs me tiraillent. Les battements de mon pouls tressaillent.

Les portes se ferment derrière toi. Un vide s’immisce en moi. Les roues s'arrachent du sol. L'avion décolle. Mon altimètre s’affole.Tout mon être m’exhorte à respecter ton vœu. Ce maudit rapace t’escorte, le vicieux t'emporte. Un sentiment d’impuissance plane en surface, des points de suspension prennent sa place et remplissent peu à peu l’espace. Sur la piste, plus aucune trace de ton départ. L’Irlande t'attend, mon malaise s'étend. Tes ailes se déploient. Dans mes larmes, je me noie.

Mon regard s'accroche à ce point minuscule qui fond dans le crépuscule. Le temps d'un soupir, il disparaît sans prévenir. Mes poings serrés au fond de mes poches. Mes espoirs s'effilochent. Mes larmes coulent, mon monde s'écroule. Mes mots glissent, mes poils s'hérissent.

Oh Manu, j’ai toujours su que tu partirais. J’ai lutté pour retarder l’échéance. Pourquoi ne pas nous laisser une chance ? Pourquoi as-tu choisi un aller sans retour ? Un billet sans détours. J'ai pris sur moi d’accepter ton choix. Pourquoi notre histoire doit-elle être sur pause le temps de ton voyage ? Pourquoi briser notre élan, être sages ?

Je t’ai écouté sans rien dire pour ne pas te priver de ton désir de partir. J’ai fini par accepter que tu vives cette expérience en solo avec un trémolo dans la voix. J’ai perdu tous mes mots. Pourquoi en aurait-il été autrement ? De quel droit te priverai-je de ta liberté à présent ? Je ne regrette rien. Tu m’as maintenu à flot par tous les temps. Nous avons vécu trois ans formidable. Tu as ce talent incontestable de rendre mon présent supportable. Tu m’as comblé d'attentions sans hésitation et tu mérites à ton tour de t’épanouir sans modération. Après le décès de ton grand-père, je t’ai vu si malheureux. Comment ne pas t'offrir une meilleure issue. Je n’ai pas eu le courage de t’imposer mes choix. Mes envies, je les ai faites taire cette fois. Si je dois faire le tour du monde pour te retrouver, retrouver une seule seconde tes baisers, je n’hésiterais pas, je m’envolerai. Mon sac est prêt sous mon lit, mais ça tu ne le sauras jamais, je ne te l’ai pas dit parce que je ne voulais pas m'imposer dans tes bagages et encombrer ton paysage.

Peut-être ai-je trop attendu pour t’avouer ce surplus qui débordait de mon cœur ! Avant tout, tout devait être clair dans ma tête et hélas tout n’était qu’un casse-tête ! Tu as remis chaque pièce à l’endroit avec minutie et patience. Peut-être ai-je été incapable de dire les paroles que tu attendais ? Peut-être ai-je été trop rapide à te dire « je t’aime », en vrai.

Je suis si malheureux de ne pas pouvoir te retenir dans mes bras. Ne pas trouver les mots qui font briller tes yeux si beaux. Ne plus voir la lueur dans ton regard quand tu me parles des étoiles, tard le soir. J’ai tellement peur de cet au revoir échangé dans un hall impersonnel, au milieu d’une foule irréelle. Tu es parti avec un morceau de moi, le meilleur, je l’ai tatoué sur tes lèvres avec bonheur.

Oh Manu, si tu savais combien je t’aime. Seul dans ce terminal glacial, des rafales de doutes s'installent. J'ai mal au ventre, des douleurs abominables. Savoir que je ne te reverrai pas avant … m’est invivable. Je ne sais pas quand nos routes se retrouveront parce que nous n’en avons pas parlé, nous n’avons pas évoqué le sujet. Sûrement parce qu’il est moins douloureux d’éluder les choses que d’ouvrir les yeux.

L'âme en peine, le chagrin dans mes veines, je me résous à quitter l’aéroport et rejoins le parking où nous avons laissé la voiture, il y a plus d’une heure. J’ouvre la portière, ton odeur envahit l’habitacle. Je mets la clé dans le contact. Quand une main tape à la vitre, les battements de mon cœur s’arrêtent. Je tourne la tête. C’est ton visage. Je veux l’apercevoir.

Réveille-toi Zach, arrête de planer et atterrit. Devant moi, la mine joviale de Bruno, la déception doit se lire sur mon visage. Je ne suis plus capable de dire quoi que ce soit.

— Je vais conduire, me dit-il avec une voix réconfortante. Je te ramène à Mezange, Pierrette t'attend.

J’avais oublié qu’il avait tenu à nous accompagner. Sûrement une idée de Grandma, elle se doutait que j’aurai besoin d’un soutien pour le retour. Il pose des questions, mes réponses restent coincées dans ma gorge. Je suis le plus pitoyable des gars. Perdu dans mes pensées, bercé par le bruit du moteur, mes paupières se ferment.

*

Arrivé à Mésange, je m’extirpe de la voiture et me précipite vers la plage. L’océan restera notre endroit celui qui nous unira où que nous soyions sur cette putain de terre. À cette heure, tu as dû atterrir dans ce pays qui t’appelait. Assis face à la mer qui s’agite, j'observe l’orage pourfendre l’horizon. J’attends désespérément ton message, même un émoticône clin d’œil me suffirait. Mais il n’arrive pas. Le vent se lève, j’ai froid. Anouchka s’impatiente, tourne autour de moi pour me faire comprendre qu’il est temps de rentrer. Elle colle son museau sur ma joue, j’enfouis ma tête dans son cou et la serre dans mes bras. Puis, je me redresse, regarde une dernière fois mon écran. Rien et pourtant il ne me faudrait pas grand-chose pour me voler un sourire.

Au retour, je passe devant notre cabane, ce nid douillet dans lequel nous nous sommes réfugiés en cette fin d’été. Il est le gardien de nos secrets. À l’abri des regards indiscrets, nous nous sommes livrés. Nous avons partagé des nuits torrides et sensuelles. Nous nous sommes abandonnés et aimés comme des amants dont les jours étaient comptés.

Pierrette m’attend assise sur la balancelle. Elle me connait bien plus que quiconque. Heureusement, ces bras bienveillants sont là pour me réceptionner. J’ai tant besoin d’un câlin, un de ceux que seule ma grand-mère est capable d’offrir quand tout s’écroule autour de soi. Elle sent bon la cannelle et le thym, toutes ses odeurs ont bercé mon enfance et ce soir encore me réconfortent. Les jours se suivent et se ressemblent. Tant bien que mal, elle essaie de panser la cicatrice, si elle pouvait, elle tenterait une opération à cœur ouvert. À la place, elle me dorlote, cajole, console et sèche mes larmes. Elle multiplie les soirées crêpes, invitant Camille à se joindre à nous. L’une et l’autre sont adorables, et je n'hésite plus à leur dire combien je les aime. J’ai enfin libéré mon cœur aussi je ne veux plus me priver du bonheur d’exprimer ce que je ressens. Nous discutons avec Camille pendant des heures et nous rigolons. Hélas, le soir, le même manque envahit mon espace. Je suis seul, les draps sont vides et froids.

Le premier clin d’œil arrive seulement vingt quatre plus tard, je m’empresse de te répondre par un smiley et un bisou cœur. Les petites bouilles facilitent bien la vie. Elles cachent la réalité. Les jours se ressemblent et deviennent de plus en plus lourds à supporter. La rentrée approche et je n’ai encore rien décidé pour la suite de mes études. Je ne sais pas encore si je vais rester ou partir à mon tour.

Beauseigneur a grincé des dents et m’a foudroyé du regard quand je me suis présenté dans son bureau avec le projet. Avec Étienne, Jérémie et Pierre nous avons planché dessus d'arrache-pied pendant plus de quinze jours. Nous voulions nous assurer qu’aucune entourloupe puisse permette de faire marche arrière. Monsieur le maire a signé l’engagement entre les deux parties. Quel soulagement de savoir que Grandma ne serait plus importunée. Je n’ai pu contenir mon sourire en voyant son fils nettoyer les rues avec deux de ses potes. Finalement, il y a peut-être une justice dans ce monde, ces abrutis ont été condamnés à des travaux d’intérêt généraux.

Après une longue conversation avec mon cousin, nous avons convenu qu’il était temps de faire table rase du passé et d’avancer dans la même direction pour notre grand-mère. Il lui a présenté des excuses. Quel bonheur de le voir la prendre dans ses bras et son sourire à ces retrouvailles. Depuis, Pierre réfléchit à de nouvelles perspectives en accord avec l’environnement sans pour autant laisser tomber sa formation dans l’immobilier.

La cabane sera bien sauvée et notre pin bicentenaire célébré dignement. Nous attendons l’accord du ministère, il va intégrer le patrimoine arboré et obtiendra même l'appellation d’arbre remarquable. Toutes ses recherches entreprises en amont m’ont confirmé mon souhait de poursuivre un cursus universitaire dans le journalisme : option investigation. Les affaires ça me connait.

Étienne a définitivement rompu avec Oscar, les relations toxiques ne sont jamais bonnes. Il semble bien plus heureux. Pour l’instant, il a posé ses valises chez Grandma, après tout pourquoi pas. Il est facile de discuter avec lui. Sur certains aspects, ils se ressemblent avec Manu. Comme je ne lâchais pas son tatouage des yeux, il s’est proposé de m’accompagner dans mon délire. Il m’a surtout dit que c’était l’occasion idéale. Et à insister sur le fait qu’on n’a pas tous les jours 18 ans. À sa façon, il voulait me remercier pour tout ce que j’avais fait. Alors sans crier gare, un matin, nous sommes montés à Paris. Il avait acheté deux billets pour que je puisse rencontrer son meilleur ami, un tatoueur qui a pignon sur rue. Je n’ai pas été déçu du voyage, tout fut parfait. Quand j’ai expliqué à l’artiste ce que je désirais, il a validé et a trouvé l’idée géniale. Finalement, nous avons passé le week-end sur place, ce fut mémorable. Quand je regarde encore ce matin, le dessin esquissé sur mon omoplate gauche, je souris.

En ce qui concerne le procès du balafré, dont je connais maintenant l’identité Marco Branco, il devrait en prendre minimum pour vingt ans. Sa cellule sera son nouveau quartier. Maintenant qu’il est en préventive, je me suis précipité au cimetière pour annoncer la bonne nouvelle à ma mère. Sur place, j’ai déchanté. Je pensais soulager ma peine, au lieu de ça je me suis écroulé, les genoux à terre, mes mains frappaient le marbre, mes larmes inondaient les dahlias que j’avais apportés. Camille et Étienne alertés par mon absence bien trop longue au goût de Grandma sont venus me chercher. Nous avons passé la nuit à discuter assis dans la cabane, ils m’ont aidé à relativiser mes réactions.

Pour Francis Courtois, le procès ne débutera pas également avant plusieurs mois. Pour l’heure, il est en libération conditionnelle, sa mère a financé la caution. C’est peut-être aussi bien, plutôt qu’il croupisse en prison. Il y a une multitude d’avocats qui sont sur l’affaire. Ils trouveront de quoi alléger sa peine. Après quelque part, je me fiche royalement de son sort. À lui d’assumer ses actes, même s’il n’a pas tué ma mère, il reste mêlé à toute cette affaire : une épée de damoclès sur nos frêles épaules. Je ne sais pas si Manu reviendra pour les premières audiences, pas sûr qu’il m’en parle, c’est comme ça, je me suis fait une raison.

Mon père, lui, vient de m’annoncer qu’il a demandé sa mutation vers Thonon dans une des succursales de son entreprise bordelaise. Après toutes ses années de bon et loyau service, le PDG a accepté qu’ils intègrent l’antenne de Haute Savoie d’ici la fin septembre. Je trouve tout ça un peu précipité mais après tout, il aime Aline. Alors, je n’ai pas pu me retenir et lui conseiller de foncer. L’amour ça ne se commande pas, ça se vit. Il ne se cloisonne pas, il ne nous emprisonne pas, c’est la plus belle liberté que l’on puisse accorder à celui avec qui on partage son quotidien. Maman doit-être heureuse de savoir que mon père s’ouvre à une deuxième vie. Il m’a proposé de garder l’appartement comme ça je n’aurai pas à me soucier du logement. Je préfère qu’il le vende. Je n’ai plus de raison de rentrer à Bordeaux. Je réfléchis de plus en plus à la proposition de Jérémie. Je pense que je vais me laisser tenter et au mieux les sous me permettront de payer mon voyage et mes études.

*

2 octobre 2023 Londres, Heathrow 8h30

Mon cher Manu,

Il y a un mois jour pour jour, tu t’es envolé pour l'Irlande. Depuis, je tourne en rond. Quand tu recevras cette lettre en main propre, à mon tour je monterai dans un boeing. J’ai fait la première partie du voyage au côté d’Étienne. Ici, nos routes se séparent. Le hall d’embarquement de Londres est à son tour glacial, les courants d’air fusent de toute part. Les passagers s’entassent sur des fauteuils sans confort attendant que les hôtesses d’accueil annoncent l’heure de leur vol. Avant d'embarquer, je confie cette lettre à notre ami commun. Il vient te rendre visite, aussi quel meilleur messager pouvais-je trouver en sa personne ? J’ai totalement confiance en lui.

Nous avons deux heures d'attente avant sa correspondance alors je me suis posé dans un coin, blotti contre ma valise, mes écouteurs dans les oreilles pour m’extraire de ce monde et me rapprocher du tien au travers d’une nouvelle playlist. Mon ordinateur posé sur mes genoux me sert de support. J’aurai pu t’envoyer un mail mais je trouve cela finalement si impersonnel. L’encre sur le papier me rassure, me connecte à ton univers. Ne sois pas surpris si les courbes de mes lettres sont irrégulières, mes mains tremblent. Ne pense pas que les tâches sont des ratures, mes larmes coulent sur le papier. Le stylo s’est calqué au raté des battements de mon cœur. Je suis fébrile, j’ai peur. Alors, j'écris tout ce que je souhaite te dire, tout ce qui me passe par la tête.

Étienne a bien essayé de me convaincre de l’accompagner. Il est persuadé que je dois venir te parler de vive voix, que nous avons besoin d’être face à face, que nous faisons la plus belle connerie de notre vie. De mon côté, j’ai conscience qu’en débarquant de nulle part, tu m’en voudrais de te mettre devant le fait accompli. Et surtout, je serai incapable de repartir, une évidence. Pourtant, cette envie de te rejoindre m’a traversé des milliers de fois l’esprit. Tu dois me trouver excessif, possessif. Je suis surtout amoureux et perdu sans toi.

J’ai attendu un signe de ta part, dans l'espoir que je te manquerai, que mon absence te serait aussi insupportable qu’elle peut l'être pour moi. Tous les matins, je me suis rendu sur la plage, je me suis imaginé te retrouver assis face à l’océan, tu m’attendais. Anouchka l’espérait tout autant. Elle me dévançait et courait à fond sur le sable. Déçue de ne pas sentir ta présence, elle revenait se frotter à mes jambes, la même déception dans le regard. Allongé, je fermais les yeux et rêvais de ton corps nu lové contre le mien. Tes doigts dessinaient Orion. Ta bouche venait s’emparer de la mienne. Nos lèvres se frôlaient, nos langues se mêlaient. Ta main se glissait sur mon sexe. Rien que d’évoquer tous ses doux souvenirs, tout mon être entre en fusion et s’émoustille.

À chaque fois que je lève les yeux au ciel, ton sourire s’esquisse dans la Grande Ourse. Combien de fois, j’aurais voulu faire machine arrière, revenir là où tout a commencé. Revivre chaque instant que nous avons partagé au ralenti. Pouvoir déposer un baiser sur tes lèvres, sentir la chaleur de ta peau nue contre la mienne. Mes putains d'yeux bleus comme tu m’as dis la première fois que nous avons fait l’amour n’ont pas su te retenir.

J’ai conscience que je ne peux pas t’obliger à quoi que ce soit. Ton cœur avait besoin de partir au loin, tu ressentais le besoin de voler de tes propres ailes. Tu les as déployées et maintenant tu es maître de ton destin. Même si j’en bave, je suis fier que tu te sois lancé. Toi le capitaine de volley, tu as frappé fort, un point gagnant, une attaque réussie de main de maître, ta main n’a pas tremblé, ta plus belle des victoires. Après tout combien de fois, je t’ai dis vas-y, jette-toi dans l’inconnu.

Cette expérience est douloureuse pour moi, je ne te l’ai jamais vraiment avoué. Mais aujourd’hui, je voulais que tu saches que où que tu sois, je t’aimerai. J’ai conscience que tu n'es pas prêt à me donner plus, même si je le suis pour deux. Tu as besoin d’espace et je ne veux pas t’étouffer. Je ne sais pas si tu comprends ce que je veux dire mais ne t'attarde pas à donner du sens à mes mots.

Putain, je t’ai dans la peau et tu me manques terriblement. Dans moins d’une heure, j’embarque pour un autre continent. Jérémie m’a trouvé un lieu où crécher et a accéléré mon inscription. Les bancs de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) Certificat en journalisme m’attendent. Dès lundi, j'intègre les cours. Un truc de fou, mais tu connais Jérémie, il a ses entrées partout. Cela me fera quand même bizarre de ne pas être installé à tes côtés. Cédric, Matthieu et ton abruti d’Olivier vont finalement me manquer. Ils sont ce qu’ils sont mais on a quand même bien rigolé avec eux pendant nos années lycées. J’ai eu Cédric au téléphone avant de partir, il m’a expliqué qu’il allait intégrer l’armée. Son père ne lui a pas vraiment laissé le choix. Je pense pour en avoir discuté avec lui que c’est ce qu’il désire aussi, il cherche un cadre, il va être servi. Matthieu, quant à lui, rentre en fac pour devenir kiné. Finalement il en a bien plus dans la tête que tu le prétends. Et Olivier, je ne sais pas trop. J’espère juste qu’il n’aura pas trop morflé parce qu’après tout c’est ton pote, il n’est pas non plus qu’un sombre crétin.

Si un jour, tu as un moment, envoie un petit mot à Pierrette. Je pense que son P’tit Manu lui manque, elle t’a adoptée. Oui je sais ce diminutif n’a plus lieu d’être et pourtant pour ceux qui t’aiment, il n’est pas anodin.

Allez Étienne embarque pour Leinster, je l’envie, dans moins d’une heure, il pourra te serrer dans les bras. En attendant, je ne voudrais pas qu’il rate son départ parce que je me montre une fois encore trop bavard.

J’espère que tu es heureux parce qu’à mes yeux, c’est la seule chose qui compte.

Envole toi mon amour.

Nous aurions pu être des princes…

Zach.

*

The End …

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