Aujourd'hui, l'on m'a demandée pourquoi j'écris. Et je me rends compte que j'ai répondu à côté, que j'aurais dû dire à la place : trop de raisons pour que cela tienne en une phrase !

Partager, réfléchir, mettre des mots sur les maux, aider et apaiser les âmes en peine, divertir, faire rêver, se découvrir dans son entièreté, être libre, penser libre, développer son esprit critique, prendre confiance, se redonner confiance, expliquer ou s'expliquer, donner un mode d'emploi, parfois un mode d'emploi à la vie, ou à ce qu'il mieux vaut éviter de faire ; créer quelque chose de (sa) propre main (sans compter ceux qui sont ambidextres), donner un témoignage, hurler une vérité, soutenir une cause sûrement humanitaire, rétablir la justice dans une affaire, pourquoi écrire ? Tant de raisons... Prendre plaisir à (re)découvrir les mots, jouer avec, les utiliser à des fins artistiques, dans tous les sens, comme un peintre le ferait de mille couleurs ; écrire pour exister, survivre, vivre plus fort, ou plus tranquillement, éprouver des émotions au travers de la vie de tant de personnages, se sentir vivant(e), laisser une trace sur terre, être fière du résultat, rester dans la lumière et ressentir de la paix, de la sérénité ; se donner le droit d'exprimer tout en dignité ses idées, ses ressentis, son chagrin ou sa force ; et pourquoi pas, réussir à avoir une voix, en restant sur la voie de l'humain, de la bienveillance, de l'amour, et en dernier... espérer vivre de cette passion. Devenir célèbre, pour les plus courageux, les plus tenaces, ce qui tient parfois d'un coup de chance ; mais le plus important dans tout ça, c'est d'y croire, vraiment !

Au final, la page blanche c'est notre graal !