Chapitre 1 : Ange ou Démon ? Les émotions humaines : Je suis sur Terre !
L’homme commençait à m’énerver.
Au fur et à mesure, je me suis aperçu que je ressentais les émotions :
La colère, la peur enfouie, le doute et une émotion que je n’arrivais pas à identifier en dehors de la tristesse.
Peu à peu, je me rapprochais de l’état d’humain.
Il n’y avait plus d’erreur : j’étais sur Terre.
Ni au Paradis, ni en Enfer, sinon je n’aurais rien ressenti !
« - Qui me retient prisonnier ? Es-tu mon seul gardien ?
- Oui, je vous le jure, il n’y a personne d’autre ici !
- Qui t’a ordonné de m’enfermer ?
- Ce n’est pas moi, dit-il, effrayé.
- Quoi ? ‘’Pas toi ‘’ ?
- Ce n’est pas moi qui vous ai enfermé,
ils vous ont amené inconscient et m’ont dit de vous surveiller et de vous laisser dans l’obscurité de votre cellule.
- Qui ?
- Je suis un simple humain, ne me faites pas de mal.
On m’a dit que vous aviez perdu la mémoire.
Relâchez - moi, je n’y suis pour rien, je ne fais qu’obéir aux ordres, s’exclama l’humain.
- Je vous laisse seulement à deux conditions :
Vous n’essayez plus de me fouetter ; vous m’aidez à retrouver la mémoire en me procurant des informations sur la raison de mon enfermement !
- Je ne peux pas…ils vont me torturer, s’exclama-t-il.
- Vous avez intérêt à faire tout ce que je vous dis ou
sinon je vous tue sur le champ !, m’écriais- je hors de moi. »
Un ange n’aurait jamais attenté à la vie de quelqu’un sauf dans le cas où il serait en danger de mort lui aussi.
Et je l’étais, je n’en étais pas sûr, mais je le pressentais fortement !
Peut-être me trompais-je ?
Peu importe, cet homme ne me répondrait que si je le menaçais plus dangereusement que mes geôliers, aussi puissants soient-ils !
«
- Oui, oui, c’est d’accord, je ferais ce que vous voudrez,
j’irais chercher ces informations.
- Et, j’espère bien que tu resteras muet sur notre échange ou sinon…
- Oui, oui, dit-il d’une voix quasi-hystérique.
»
Cet homme aurait pu passer pour une souris tellement il était lâche, peureux et insignifiant. (*)
Je le relâchais et il disparut dans les ténèbres.
Je réalisais soudain que tout mon bonheur, ma joie et ma plénitude d’ange avaient disparus !
Je devenais quasiment sanguinaire !
Comment avais-je pus changer aussi rapidement, moi qui au paradis, n’était que douceur et compassion ?
Je venais de menacer un homme de torture et de mort.
Bien que cela soit nécessaire pour ma propre survie, ces paroles prononcées en ce sens me révulsaient.
Je me réjouis tout de même de ne pas éprouver de plaisir à tout ça, car là je ne serais plus un ange.
On pouvait dire que j’étais devenu moralement ‘’mi- ange/mi- démon ‘’.
Un humain ?
Je m’assis de nouveau, mon enfermement devait dater de moins d’un siècle puisque mon geôlier était là depuis le début et qu’il n’était qu’un humain.
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