Ne me déteste pas
Oui… j’ai été l’homme qui a volé le sommeil de ta femme.
J’ai été la raison derrière ses absences justifiées.
J’ai été le message qui faisait naître un sourire quand elle consultait son téléphone.
J’ai réveillé en elle quelque chose qu’elle croyait endormi.
Et je ne le dis pas avec fierté, je le dis avec sincérité.
Ne me déteste pas.
Je ne viens pas me moquer.
Je viens te poser une question que, peut-être, tu ne t’es jamais posée :
Qu’est-ce qui s’est passé pour qu’elle cherche quelqu’un comme moi ?
Qu’as-tu cessé de faire pour qu’un autre prenne ta place ?
Je ne suis pas arrivé dans sa vie par hasard.
Elle avait un vide. Et je l’ai vu.
Elle avait quelque chose de brisé… et moi, je l’ai écoutée.
Je l’ai traitée avec douceur, avec attention, avec de belles paroles,
avec ces mêmes choses que toi, un jour, tu lui avais données…
mais que tu as ensuite cessé de protéger.
Ce n’était pas juste du désir.
C’était une connexion.
C’était de l’attention.
C’était se sentir vue, appréciée… vivante.
Elle savait que c’était mal.
Elle me le disait dans chaque étreinte.
Elle se sentait coupable, déchirée entre le devoir et le désir.
Et pourtant, elle revenait.
Parce que personne ne peut supporter des années à être invisible sans se briser de l’intérieur.
Tu sais ce qui me faisait le plus mal, à moi qui l’aimais en silence ?
C’était de savoir que, même dans le chaos, son cœur continuait à te nommer.
Qu’elle te défendait quand nous parlions.
Qu’elle justifiait tes absences…
alors que c’était moi qui les comblais.
La société juge facilement.
Mais personne ne voit combien de fois une femme s’endort en pleurant,
en espérant que son mari la regarde à nouveau comme avant.
Combien de fois elle attend un « tu me manques », un « j’ai besoin de toi », un « merci pour tout »…
et ne reçoit que du silence.
Je ne suis pas fier.
Parce que la vérité, c’est celle-ci :
Je n’aurais jamais dû être nécessaire.
Un autre n’aurait jamais dû arriver… si toi, tu avais été là.
Ne me déteste pas.
Regarde-toi.
Regarde ton reflet et demande-toi :
Quelle partie de son âme ai-je laissée vide… pour qu’un autre vienne l’habiter ?
✨ Parfois, ce n’est pas un tiers qui détruit une relation.
Il entre…
parce qu’il restait déjà trop de place libre.
(pas de moi mais je n'ai pas l'auteur)
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