4.9 Demande de pardon

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Solène revient d'une après-midi entre filles avec ses copines. Ses vraies copines. Celles qui la soutiennent contre sa mère. Elle est d'excellente humeur et s'est achetée des vêtements. Elle a un cadeau pour moi. Le colis est très lourd. On doit se mettre à deux pour le rentrer. J'ouvre le paquet d'un air méfiant. C'est un tapis de course. Solène a voulu me faire plaisir, mais me ramène à ma condition de prisonnier.

Mon manque d'enthousiasme lui donne une douche froide. Je n'ouvre même pas le carton. Je lui dis d'aller rendre le tapis sauf si c'est pour elle courir quand il pleut. Moi, c'est courir dehors que je veux. Je la laisse en plan avec son carton et vais me coucher sur le sol dans le couloir. Je lui dis que c'est ma place puisqu'elle me traite comme un chien. J'utilise des mots méchants et blessants. Pour lui rappeler ce qu'elle est, la fille d'un tyran, un tyran en devenir.

Dès le lendemain matin, je charge le carton dans son coffre pour le rendre. Avant de partir, elle me demande ce qui me ferait plaisir. Elle m'assure qu'elle voulait vraiment m'offrir un cadeau. Je ne lui réponds pas et rentre dans la maison d'un air dédaigneux. Solène part sans venir me parler.

Quand elle est de retour, je suis en train de dessiner dans le salon. Elle s'approche de mes dessins pour les regarder. J'ai dessiné sa mère en train de me frapper, encore et encore. Je l'ai dessinée elle, en train d'actionner le bouton des décharges. Moi en sous-vêtements roulé en boule dans la cabane à outils. Le viol de la Zêta couvre plusieurs feuilles. Tous les moments horribles que je vis depuis deux ans sont là, en noir et blanc. Je lui donne un dernier dessin. Moi, allongé au sol, dans une mare de sang, m'étant tranché la gorge, comme sa sœur.

Je vais en silence dans l'entrée et me couche au sol comme un chien. Solène éclate en sanglots. Je n'ai pas l'intention de me trancher la gorge. J'ai voulu la choquer. Solène vient s'allonger dans l'entrée au sol. Elle se blottit dans mon dos, en pleurs. Elle essaye de m'enlacer et embrasse mon dos. Elle m'implore sans que je ne bouge ou réponde.

- Je t'en supplie ne fait pas ça. Je t'en supplie.

Je saisis son bracelet et son bras qui m'enlace. Je passe le bras devant le boîtier d'entrée, déverrouille la porte. Laissant Solène en pleurs dans l'entrée, je me dirige vers la cabane de jardin et m'y enferme pour dormir. Le contact de Solène me dégoûte. J'entends la blonde qui arrive et regarde par la lucarne me voyant au sol.

Solène rentre dans la cabane, me met la chaîne et tente de me tirer vers la maison. Je me demande où elle veut en venir. Alors je la suis, mais une fois passé l'entrée, je m'allonge à terre et la force à me traîner dans la maison. Ma propriétaire a de la chance, le carrelage glisse. Elle me tire jusqu'à la chambre et trouve le moyen de m'attacher au lit. Elle est en nage puisque je n'ai rien fait pour l'aider et pèse mon poids face à son corps de moineau.

Solène part dans la cuisine et revient. Elle me soulève pour me placer sur le lit. Je me régale à faire le poids mort. La blonde y parvient au bout de plusieurs tentatives. Elle s'assoit sur moi et me force à manger des gâteaux et du chocolat. Elle va chercher ses collants dans le but de m'attacher a chaque pied de lit solidement. Son petit manège est intrigant. Je la laisse faire pour voir jusqu'où elle va aller. Solène s'allonge sur moi et se remet à pleurer.

- S'il faut que je t'attache pour t'empêcher de te faire du mal, je le ferai. Je ne veux pas que tu te fasses du mal. Tu resteras ainsi tant que tu voudras te faire du mal. Je prendrais soin de toi.

Solène commence à me caresser le ventre, les flancs. Elle m'embrasse et ouvre ma chemise couvrant mon torse de bisous. Elle pleure en se montrant câline et tactile avec moi. Sa peau et ses lèvres me paraissent froides et désagréables. Je bouge pour la faire tomber et stopper le contact.

-Je ne veux pas te perdre. Je sais que les ordres de mère te rendent malheureux. Je n'ai pas le choix. Je voudrais te rendre tout le temps heureux. Je voulais vraiment te faire plaisir avec ce tapis. Parce que je sais que tu aimes courir. Et que je ne peux pas te laisser sortir. Je t'en supplie dis moi ce que je peux faire pour te rendre heureux en respectant les ordres de mère. Dis moi ce qui te rendrait heureux.

Solène m'embrasse durant plus de deux heures, sans que je ne lui parle ou la regarde, sans que je lui rende les baisers. Son contact me dégoûte. Je pourrais me libérer si je le voulais. Solène n'est pas douée pour faire les nœuds. La seule chose qui m'en empêche est la crainte des décharges ou d'entraves plus solides. Solène finit par s'endormir sur moi. Je me détache sans la réveiller et la fait glisser à coté de moi. Je suis perdu. Ses pleurs semblaient si sincères. Elle semble tenir à moi. Assis sur le lit, je regarde la blonde endormie, son visage rougi par les larmes.

Pourquoi obéit-elle à sa mère ? Il suffirait qu'elle empêche sa mère de me frapper ou qu'elle me rende mes libertés et je m'apaiserais. Je vais dans le salon et effectue un nouveau dessin, ou plutôt deux. Un de moi étranglant sa mère avec mes chaînes. Un de Solène fouettant sa mère. Je ne peux pas faire plus explicite comme volonté. Je retourne me coucher à coté de Solène. J'ai mal au dos. J'ai besoin d'un bon matelas. Elle dort encore. Je ne sais pas pourquoi je lui soulève la jupe et embrasse ses fesses puis les caresse. Je m'allonge à coté d'elle et la caresse du bout des doigts. Je m'endors la main sur elle.

Le lendemain matin, je me réveille tard. J'ai fait une grasse matinée. Il est midi passé. Solène n'est plus là. Je m'étire et me dirige vers le salon. Quand j'ouvre la porte, un tintamarre résonne. Solène a placé des objets pour la prévenir si je sortais. Je la regarde arrivant du bureau d'un air ahuri. Elle va chercher un plateau dans la cuisine. J'ai le temps de voir qu'elle a récupéré mes dessins et les a fait disparaître. Solène me fait reculer et retourner dans la chambre jusqu'au lit. Elle m'oblige à manger.

Ensuite, elle attache un de ses collants à ma ceinture et passe la deuxième jambe autour de sa taille. Solène semble ravie de sa laisse improvisée. Elle prend ma main et me conduit au bureau. Elle me fait asseoir dans le fauteuil et se place sur mes genoux.

- Comme ça, je te surveille. Fais ce que tu veux, mais reste près de moi. Je ne veux pas que tu te fasses du mal.

Je décide alors de tout faire pour l'empêcher de travailler. Je gigote et manque de la faire tomber. Je la recoiffe en lui tirant les cheveux. Je claque un élastique sur son bras et lui ouvre le chemisier pour lui enlever. J'entreprends de lui faire un dessin dans le dos avec un stylo. Le stylo la fait se dandiner. Je dessine donc sur ses flancs pour la chatouiller davantage, faisant mon maximum pour la gêner le plus possible.

Lorsque j'ai recouvert son dos, ses flancs, sa nuque de dessin, je m'attaque à ses cuisses, ses bras, son ventre et ses seins. Solène reste d'un calme olympien, même quand je lui dégrafe le soutien-gorge. Ses seins pointent. Je sais qu'elle a envie de moi. Mais c'est hors de question, mon esprit s'y refuse.

La chatouille du stylo sur cette zone si sensible fait dandiner de plus belle Solène. Ma main, qui lui maintient le sein, la fait rougir, tout comme mon souffle dans son cou. À force de dessiner sur son corps quasi-nu, le mien commence à réagir. Elle est si belle. Je suis tellement en colère. Mon corps ne sait plus comment réagir. Je suis paumé.

En fin d'après-midi, elle a fini de travailler. En me tenant la main, elle se dirige vers la salle de bains pour admirer mon œuvre. Mis à part son short, elle est recouverte des genoux au cou par des roses, des papillons, des petits lapins ... Un décor bucolique. Je me suis éclaté. J'arbore un grand sourire de crétin fier de sa connerie. Solène prend mes mains et les pose sur ses seins, les tenant pour m'empêcher de les enlever. Je suis dans son dos. Elle saisit son téléphone. Elle me demande de la prendre en photo. Recto verso. En se cachant les seins avec ses propres mains.

-Tu pourras le faire tous les jours si ça t'amuse. Mais pour ça, il te faudra rester avec moi.

J'accepte son défi d'un sourire. Le lendemain, dès le matin, je suis à pied d'œuvre. Je couvre le haut du corps le matin. Puis en lui enlevant son short, et en me mettant au sol, je m'occupe du bas de son corps dans l'après-midi. Aujourd'hui, je l'ai recouverte de petites étoiles.

Je lui montre un de ses livres pour lui signifier que demain, je ferai des animaux de la mer. Je reprends une photo recto verso. En fin de semaine, elle m'abandonne pour aller faire les courses. Elle m'attache sur le lit comme le premier soir. Dès qu'elle claque la porte, je me libère. Je vais dans le bureau fouiller ses mails. Puis je pars à la recherche de nouveaux motifs. Ça m'amuse beaucoup de lui dessiner sur le corps.

En fouillant, je retrouve mes dessins. Tous. Y compris ceux violents envers sa mère. Elle y a rajouté des esquisses des moments heureux. Mon air de gamin devant mon assiette le premier jour. Notre premier baiser. Nos jeux de course-poursuite durant le footing. La patinoire. Moi avec une moustache de crème de chocolat chaud. Notre douche torride.

Moi en train de recoudre une de ses robes qu'elle avait déchiré. Moi, me baladant torse-nu dans la maison. Moi dansant en passant l'aspirateur. Nous au bord de la piscine de sa mère, sur le coussin rond en plein cunnilingus. Moi en train de lui dessiner dessus. Elle et moi enlacés amoureusement. Moi et elle faisons l'amour dans un champ de pâquerettes. Elle enceinte et moi, lui embrassant le ventre.

Elle répond à mes dessins noirs par ceux de couleur. Elle répond à mes prédictions mortelles par ceux de vie. Solène tient à moi d'une certaine manière. Elle dessine moins bien toutefois. J'entends du bruit dehors et aperçoit par la fenêtre Solène qui rentre avec les courses. Je file me rattacher sommairement avant qu'elle vienne me détacher. Elle me tend un livre en entrant dans la chambre. Un album photos plus précisément. Un gros album quasi vide de cinq cents photos. Juste dix sont présentes. Les rectos verso des cinq derniers jours qu'elle a imprimés.

- De quoi t'occuper.

Je souris. La semaine prochaine, j'ai prévu les bestioles qui l'effraient. Serpents, araignées, scorpions, souris, blattes. Je déballe les courses. Elle a acheté des feutres et des stylos de toutes les couleurs. Je vais dans le bureau. Elle me suit. J'ai repris ses deux premiers dessins et suis en train de refaire le troisième. Solène vient près de moi et se pose sur le bureau.

Je la saisis par la taille, l'attire sur mes genoux et continue mes dessins. Cette nuit, je ne suis pas attaché au lit, mais à elle par un poignet. Cette nuit, elle dort sur moi, en petite culotte le corps recouvert de dessins de pâquerettes. Je ne dors pas de la nuit. Je n'arrive pas à décider si je déteste Solène ou si j'ai envie d'elle.

La suite dans le tome 2 qui arrive très vite et Béa je te spoile Il y a encore de nouveaux personnages dont un qui porte ton nom :-)

https://www.atelierdesauteurs.com/text/696636085/la-perfection-n-est-pas-de-ce-monde---les-chiens-ne-font-pas-des-chats

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