Chapitre 21 - Les funérailles

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La nouvelle de la mort du Général Lutz Krisang se répandit comme une trainee de poudre à travers la cité. L'homme avait toujours été très apprécié par la population. Son corps avait été amené à la chapelle par le roi en personne, et les funérailles auraient lieu le lendemain matin, lorsque le soleil serait déjà haut dans le ciel.

Jaelith était retournée à l'auberge de la Mésange Bleue, suivie de près par Elrynd. Ce dernier ne lui avait pas adressé la parole une seule fois depuis leur départ. Pourtant, il aurait eu tellement de chose à lui demander. Mais il n'osait pas, car il savait que la colère de la jeune fille était terrible. Le peu de place qu'il avait dans son cœur, il ne voulait pas la perdre.

Elle n'avait pas pris le temps de se reposer. A peine arrivée, elle retira son armure et partie se laver dans la minuscule salle d'eau. Le sang qu'elle avait sur les mains était partit avec le savon, mais elle avait l'impression qu'il était encré en elle. Elle se sécha rapidement et s'habilla de sa tenue habituelle avant de sortir et de prendre la direction de la chapelle de lumière. Feiyl l'attendait sûrement avec impatience.


***

— Par la lumière, mais que lui est-il arrivé ?

Le visage du père Nilsas avait pali à la vue du corps de Lutz. Le roi déposa celui qui avait été son général sur un autel de pierre, dans une petite salle au fond de la chapelle.

— Ce sont les membres du culte des ombres qui lui ont fait ça. Ils l'ont démembré.

— C'est horrible ! Comment peut-on en arriver là ?

Freyki secoua la tête.

— Je m'occuperai personnellement de ces personnes. Quand je leur mettrais la main dessus, elles comprendront pourquoi on m'appelle le roi loup...

Une lueur de haine venait de traversé les yeux noirs du souverain. Ce dernier continua :

— Mon père, je vous laisse préparer le corps pour demain.

— Vous devriez prendre un peu de repos mon roi...

— Si seulement j'en avais le temps...

Il sortit alors de la petite salle, laissant le prêtre s'occuper du corps du général.

***

Jaelith pénétra dans la chapelle. Elle aimait cet endroit. Les lumières colorés traversaient les différents vitraux, et les flammes des torches dansaient faiblement, inscrivant sur le plafond des vagues rougissantes. Le calme de l'endroit l'apaisait, et elle se sentait vraiment proche de la lumière.

A peine la jeune femme avait fait quelques pas dans cet endroit qu'elle croisa le regard triste de son roi. Elle baissa la tête, aussitôt envahie par la tristesse. Elle n'avait jamais parlé avec le général Lutz Krisang, mais elle avait la certitude que c'était un homme bon et juste. La jeune femme allait ouvrir la bouche pour dire quelque chose, mais elle se ravisa. Il n'y avait rien à faire. Toutes les paroles qu'elle pourrait dire ne ramènerait par les morts parmi les vivants.

Freyki s'avança vers elle, et contre toute attente, se jeta dans ses bras. Silencieux, il ne pleurait pas. Jaelith sentit alors son cœur battre à cent à l'heure tandis que les mains de son souverain s'agrippaient avec force à sa tunique au milieu de son dos. Il avait posé sa tête dans le creux du cou de la demie elfe et ferma les yeux. Elle sentit son souffle chaud sur sa peau et frissonna. Ses bras frêles se posèrent alors sur les épaules de Freyki. Ils restèrent dans cette position, silencieux, pendant plusieurs minutes. Le roi se releva lentement, sans quitter Jaelith des yeux, puis sans mot dire, il sortit de la chapelle, la laissant seule.

La jeune femme ne savait plus quoi penser. Elle posa la main sur son cœur comme si cela pouvait calmer ses battements rapides. Elle s'était presque mit à dos Elrynd parce qu'il l'aimait. Elle cherchait à s'en faire détester. Et voilà qu'elle succombait face à cet homme. Elle secoua la tête. Non. Il ne fallait pas qu'elle se laisse aller. Et surtout pas avec son souverain. Une voix la fit sortir de sa rêverie.

— Jaelith, vous êtes sûrement revenu chercher votre petit protégé ?

Le père Nilsas venait de sortir de la salle et l'avait vue, debout et immobile, dans l'allée qui menait à l'autel principal. La jeune femme se retourna.

— Oui... Est-ce que Feiyl va bien ?

— Il est resté très calme et très patient en attendant votre retour. Je me demande si c'est vraiment un dragon...

Le prêtre lui fit un léger sourire. Puis, repensant à l'attitude très étrange du roi, la jeune femme demanda :

— Mon père... Je voudrais savoir... Le roi... Pourquoi semble-t-il autant s'intéresser à moi ?

— C'est à dire ?

— Il s'arrange toujours pour être à mes côtés. Au début, je pensais que c'était une simple coïncidence, mais aujourd'hui... Et j'ai l'impression qu'il cherche toujours ma compagnie...

— Ce doit être parce que vous ressemblez à sa femme.

Jaelith écarquilla les yeux de surprise.

— Sa femme ?

— La reine Amaria n'aura pas eu un très long règne. Elle a été terrassée par la maladie deux ans après leur mariage. C'était une très belle femme. Vous lui ressemblez beaucoup. Tout du moins, physiquement.

— Alors, c'est seulement pour ça ?

— Je ne pense pas... Le roi recherche quelqu'un depuis des années. Une femme qui lui a fait une promesse. Une guerrière aux cheveux d'or, que je n'ai personnellement pas eu l'occasion de voir de mes propres yeux.

— Une promesse ?

— Elle lui a promis qu'elle reviendrait. Il l'attend toujours. Il s'est plié à un mariage avec Dame Amaria pour contenter les nobles qui le poussaient à avoir un hériter au plus vite. Et voilà le résultat... Il n'y a jamais eu d'héritier. Actuellement, il lui faudrait trouver au plus vite une compagne pour que les nobles lui fichent la paix.

— Les nobles ?

— De puissantes familles qui s'occupent de fournir l'argent nécessaire pour l'effort de guerre, les réparations et beaucoup d'autres choses...

— Je comprends mieux...

Jaelith baissa la tête, soupirant longuement. Tout ce qu'elle venait d'apprendre l'aiderait un peu plus à faire une croix sur son amour naissant. La voix du prêtre l'avait sortit de ses pensées.

— Laissez-moi-vous conduire à votre petit camarade...

Elle le suivit alors et retrouva son compagnon, ce qui lui permit de retrouver un peu de bonheur.

***

La nuit avait été longue. Le père Nilsas s'était levé le cœur gros. Il avait déjà eu l'occasion de célébrer bon nombre de funérailles, les soldats morts, les vieillards sans âges, les femmes expirants leurs derniers soupirs en enfantant, mais là, c'était autre chose.

Il avait toujours considéré Lutz comme un compagnon à part entière. C'était avec lui qu'ils avaient réussi à fuir les flammes qui dévoraient le donjon lors de l'attaque de Lieran. C'était avec lui qu'ils avaient décidés d'accepter l'aide des familles nobles pour reconstruire la cité alors que le prince était encore trop jeune. C'était avec lui qu'ils l'avaient vu grandir et devenir le roi loup.

Malgré la tristesse qui s'emparait du cœur du prêtre, il fallait une cérémonie digne de Lutz Krisang. Une cérémonie à sa hauteur. Nilsas se demandait s'il arriverait à ne pas se laisser envahir par la tristesse. Car il y en aurait, de la tristesse. Un sentiment douloureux qui pèserait sur les cœurs de toutes les personnes qui viendraient participer à la cérémonie, et par la lumière, elles seraient nombreuses. Car le général Lutz Krisang avait toujours été aimé par le peuple de la cité. Le prêtre devrait donc rappeler à tous de se souvenir de lui dans la joie et la vie.

Il était réveillé depuis l'aube, et bon nombres d'hommes s'étaient proposés de l'aider à préparer la chapelle qui recevrait la cérémonie. Chacun y avait mis un peu du sien : de nouveaux cierges étaient disposés, d'autres balayaient les recoins, ne laissant pas un grain de poussière, et certains plaçaient les sièges, nombreux, de manière à ce que le plus grand nombre de personnes puisse s'assoir.

Le père Nilsas s'était réfugié dans sa petite chambre, qui se trouvait à l'étage, seul, pour se préparer dans le calme. Il enfila son étole en lin immaculée et ajusta le cercle d'argent sur sa tête. Il s'était saisit d'un très vieux livre dont les pages se détachaient. Il souffla dessus comme à chaque fois pour enlever la poussière, mais cette dernière était tellement incrustée que c'était devenu impossible à nettoyer. Il descendit alors, puis se dirigea lentement vers l'autel.

Tout était prêt. Le prêtre demanda alors à l'un des hommes présent d'aller sonner les cloches. Leurs tintements firent vibrer le cœur de Nilsas, tandis que son regard se posa sur le cercueil ouvert qui se trouvait à ses côtés. Lutz reposait paisiblement dans un linceul blanc. Les cloches cessèrent, et des personnes commencèrent à entrer dans le bâtiment sacré, toutes de noires vêtues, s'installant sur les sièges, têtes baissé et larmes aux yeux. Les cierges, qui venaient d'être allumés, diffusaient une agréable et envoutante lumière dans la grande salle.

Jaelith entra et s'assit sur un siège, non loin de l'autel. Elle avait rabattu sa capuche noire sur la tête et se perdit dans la contemplation des voûtes en attendant que la salle se remplisse de monde. C'était un jour de grande tristesse, aussi pu-t-elle tout à loisir laisser libre cours à sa nature mélancolique. Elle leva légèrement la tête et le vit, droit dans son armure lumineuse, s'avancer vers l'autel pour s'assoir au premier rang. Freyki avait le même regard remplit de tristesse que la veille. Le cœur de la jeune femme se serra. Elle aurait aimé à cet instant se précipiter vers lui et le tenir dans les bras en signe de réconfort et de soutient. Mais elle ne bougea pas. Un silence pesant avait envahi la chapelle, noire de monde. Le père Nilsas savait qu'il était temps pour lui d'adresser ses prières. D'une voix forte, mais tremblante, il commença :

— Sœurs et frères, nous sommes réuni ici, dans l'église de la lumière, afin d'accompagner pour son dernier voyage notre frère bien aimé, Lutz Krisang. Après les peines et les larmes qui ont obscurcit sa vie, que la lumière illumine sa route pour l'éternité. Qu'elle l'accompagne et qu'elle continue de montrer le chemin aux vivants.

Allumant un cierge, le père Nilsas se tourna vers le cercueil et murmura.

— Que la lumière reste avec toi mon ami.

Il fit alors face à la foule, et reprit :

— Je laisse maintenant ma place aux proches afin qu'ils rendent hommage au défunt.

Freyki se leva et s'avança vers l'autel. Il prit le cierge que lui tendit le prêtre et se tourna vers la foule présente. Sa voix puissante se fit alors entendre.

— Lutz a toujours été un homme courageux. Il savait qu'un jour, il périrait au combat, et en parlait souvent avec humour. C'est lui qui m'a appris tout ce que je sais de l'art du combat. C'est grâce à lui que je sais aujourd'hui tenir une épée entre mes mains. C'est cet homme (il désigna le cercueil) qui m'a pris sous son aile après la destruction de la cité. Il savait apaiser les tensions... Il... "

Le roi baissa la tête et porta la main gauche à son visage. Reprenant lentement son souffle, essayant de calmer sa douleur, il continua.

— Lutz Krisang, je voulais te remercier de l'aide que tu m'as apporté tout au long de ta vie. Repose en paix...

Il releva la tête, et aperçut son visage. Jaelith sentait les larmes couler le long de ses joues et détourna le regard du sien. Freyki retourna s'assoir.

Il y eut un long silence, brisé par des bruits de pleurs, puis le prêtre reprit la parole.

— Mes chers frères et sœurs, je vous invite maintenant à nous rendre au cimetière afin de procéder à l'inhumation.

Freyki s'avança vers le cercueil que le père Nilsas referma. Avec l'aide d'autres hommes, il le porta jusqu'au cimetière, suivit du cortège funèbre et des personnes présentes. Un trou fraichement creusé se trouvait au bout d'une allée, surmonté d'un monument funéraire de marbre blanc, dans lequel avait été gravé l'insigne de la cité : un loup.

Le cercueil descendit alors doucement en terre dans un silence lourd et pesant. La voix du prêtre tremblait.

— Nous allons maintenant confier à la terre le corps de notre frère. Le moment est venir de lui faire vos adieux.

Puis il prit une poignée de terre, et la jeta sur le cercueil, imité par son souverain, puis par toutes les personnes présentes. Les cloches sonnèrent à nouveau, rendant un dernier hommage au général Lutz Krisang.

***

Jaelith s'était placée en retrait, attendant que la foule se disperse du cimetière. Puis elle avait décidé de se rendre auprès de sa mère. L'endroit avait enfin retrouvé son calme. Elle s'agenouilla près de la tombe puis laissa ses pensées dériver.

— Jaelith ?

Elle sursauta et se tourna vers la personne qui avait prononcé son nom. Elle reconnut alors Elrynd, qui se tenait debout derrière elle.

— Capitaine ? Qu'est-ce que vous faites ici ?

— Je suis venu voir comment tu allais. Tu ne m'as pas adressé une seule fois la parole depuis que nous sommes parti hier.

— Parce que je n'avais rien à vous dire.

Elle lui avait répondu froidement, comme d'habitude. Elle se forçait à paraitre distante, pour qu'il comprenne, mais sa démarche ne semblait pas l'atteindre. Il se contentait de s'éloigner pour mieux se rapprocher par la suite. Elrynd s'avança près de la jeune femme qui se releva pour lui faire face.

— Toujours aussi désagréable ses derniers temps, Jae'.

— Je suppose que vous voulez des excuses ?

— Je me fiche bien de tes excuses. Ce n'est pas ça qui changera ta manière de te comporter avec moi...

— Alors pourquoi continuez-vous de me suivre ?

— Aux dernières nouvelles, je suis toujours ton supérieur.

Jaelith soupira. Elle avait oublié ce léger détail.

— Et qu'est ce qui me vaut cette visite impromptue mon capitaine ?

— Nous devons sérieusement discuter toi et moi.

— A quel sujet ?

Elrynd s'était saisit des poignets de la jeune femme et la poussa contre un chêne, la forçant à lui faire face. Il fronça les sourcils, et ses yeux étaient plein de colère.

— Nous devons parler de ta relation avec le roi.

— Quelle relation ? Il n'y a rien entre nous ! Relâchez-moi !

— Tu es aveugle ? Il suffit de vous voir tous les deux ensemble, c'est clair comme le nez au milieu de la figure !

— Je vous répète qu'il n'y a rien entre nous !

— Quand tu parlais de ta prédiction à la noix, ce n'était qu'un prétexte pour m'envoyer promener, c'est ça ?

— NON !

Il avait rapproché son visage du sien, et leurs lèvres s'étaient touchées. La jeune femme le repoussa, libérant par la même occasion ses poignets, et lorsqu'Elrynd tenta de se rapprocher à nouveau, il reçut une claque. Jaelith, visiblement en colère, les larmes aux yeux, s'était mise à hurler :

— Je ne veux plus jamais vous revoir !

A peine avait-elle finit sa phrase qu'elle était partie en courant, laissant là son capitaine.

Elle passa devant plusieurs personnes qui se trouvaient encore là, parmi lesquelles Freyki. Elle ne lui décrocha pas un regard et parti droit devant elle, furieuse, les joues inondées par les larmes.

Le souverain prit alors le chemin qu'elle venait de quitter, et au bout de quelques minutes, se retrouva face au paladin qui se tenait debout, dos au chêne, les yeux levés vers le ciel.

Son regard se portât alors sur l'homme à la cicatrice qui venait d'arriver.

— Vous venez pour vous moquez de moi encore une fois ?

— De quoi parlez-vous ?

— Ne faites pas l'innocent. Je vous ai bien vu hier, avec elle. Vous saviez que j'étais là n'est-ce pas ?

Un très léger sourire frémit sur les lèvres du roi.

— Oui, je le savais.

— Qu'est-ce qu'elle représente pour vous ?

Le roi loup fut surprit par cette question.

— Pardon ?

— Qu'est-ce que Jaelith représente pour vous ?

Freyki leva la tête vers le ciel, observant rapidement les nuages emportés par temps, puis secoua la tête.

— Elle ressemble à quelqu'un que j'ai aimé... Et que je ne reverrais jamais.

— Ca ne répond pas à ma question majesté.

— Pour être tout à fait franc, je n'en sais rien du tout. Elle est... Différente. Elle a une manière de voir les choses qui l'entoure assez surprenante.

Elrynd haussa les épaules. Il savait déjà tout ça. Il l'aimait. Elle le détestait. Le paladin eut un rire nerveux.

— Cette idiote n'est même pas capable de comprendre ses propres sentiments et préfère se cacher derrière sa prédiction à la noix plutôt que d'affronter les choses en face...

— Une prédiction ?

— Je lui ai dit que je l'aimais. Elle m'a envoyé paitre en me disant qu'une prédiction l'empêchait de tomber amoureuse. Foutaises ! Il suffit de voir comment elle se comporte lorsqu'elle est avec vous."

Elrynd soupira avant de continuer.

— Qu'est-ce que j'ai pu faire de travers pour qu'elle me déteste à ce point ?

— Vous l'avez surprotégée alors qu'elle n'en avait pas besoin. Il n'y a qu'à voir la mine inquiète que vous tiriez hier lorsque nous sommes parti. Vous ne lui avez pas fait confiance alors qu'elle est tout à fait capable de se débrouiller seule.

— A force de faire ce qu'elle veut, elle finira par se tuer bêtement !

— Je veillerais personnellement à ce que ce genre de choses n'arrive jamais.

Le roi loup avait dit cela sur un ton si sérieux qu'Elrynd n'y croyait pas une seule seconde. Il s'était mis à rire.

— Vous ? Vous allez la protéger ? Vous avez bien vu comment elle se comporte avec ceux qui la défendent ? Regardez-moi ! Elle me déteste !

Le paladin avait bien insisté sur le dernier mot. Le visage balafré du roi s'illumina d'un sourire.

— Je ne ferais pas les mêmes erreurs que vous.

— Elle vous brisera le cœur comme elle a brisé le mien....

— Eh bien, nous verrons cela.

Freyki allait partir, mais Elrynd avait une dernière chose à lui dire.

— Majesté... Si jamais j'apprends que vous vous amusez avec son cœur, alors je m'occuperais personnellement de votre cas.

— Des menaces de morts ? Je pourrais vous faire exécuter pour ces mots...

Le capitaine haussa les épaules et lança un regard moqueur à son interlocuteur.

— Ce serait une solution facile.

— Ce n'est pas faux. Au moins, me voilà prévenu d'avance.

Le souverain ne se retourna même pas vers son interlocuteur. Elrynd venait de le menacer publiquement de mort, mais il s'en fichait éperdument. Il savait juste ce que son cœur lui dictait.

Et ce que ce dernier lui dictait, c'était d'aimer la jeune femme qui hantait ses dernières nuits.

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