4.7 Aparté indispensable.

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Mon cher ami Lecteur, ma vénérée amie Lectrice,

Votre modeste serviteur est obligé, pour la parfaite continuation de cette trépidante aventure, d'interrompre le cours des évènements. Ceci ne durera que quelques lignes, sachant que je me fais un souci majeur de votre bon plaisir, et que je m'en voudrais à mort d'y nuire, ne serait-ce que par excès de bonne volonté.

Alors, laissez-moi aller directement à l'essentiel :

Les plus attentifs parmi vous auront noté, à n'en pas douter, un léger petit souci quant à la cohérence des récentes scènes.

Pour ce qui concerne les moins attentifs, probablement ceux qui se réveillent le matin avec leurs lunettes sur le nez et la tablette rendue au fond des draps, je me dois de les réveiller un bref instant pour épargner à leur inconscient d'inutiles protestations qu'il ne manquera pas d'émettre à leur belle intelligence. En espérant qu'au réveil, vous vous souviendrez encore de vos lectures noctunes, bien sûr...

Voici : dans le chapitre 4.5, vous aurez constaté que les inconnus s'adressent entre eux dans une langue qui vous est tout à fait familière (au moins quand vous n'êtes pas sur le point de sombrer dans les bras de Morphée...) mais que, dans le chapitre 4.6 qui suit très logiquement, nos trois zéros sont incapables de comprendre un mot de ces mêmes inconnus...

Notre très chère Agathe, toujours elle, fidèle à sa réputation de femme savante, vous met sur une piste, ma foi, assez intéressante : ces mecs jactent en Latin.

Le Latin est une langue que nous ne parlons plus depuis que des petits rigolos ont estimé judicieux, voire carrément malin, d'oublier ces mots et ces syntaxes surranés et de les laisser à ces curieux personnages qui parlent tous seuls dans de grands édifices religieux (qu'ils sont presque seuls à occuper depuis longtemps, d'ailleurs) pendant que le reste du monde continuerait d'échanger en termes universellement compréhensibles.

Fortement perturbé, moi-même, par cette inexplicable étrangeté, je me suis fendu d'un petit message à Raymond qui, après d'âpres négociations, a consenti la retranscription en langue vulgaire de l'intégralité des paroles des inconnus.

Ceci présentant l'incontestable avantage pour vous de lire sans devoir garder un Larousse près de vous pour traduire chaque phrase de tous ces ahuris.

Ainsi, je me présente devant vous pour vous avertir que, dès le prochain chapitre (et il n'est pas loin d'ici !) vous pourrez prolonger vos découvertes sans plus vous inquiéter des problèmes liés à la barrière des langues.

D'un accord finalement arraché à la toute dernière minute avec chacun des participants (et ils sont nombreux à venir !) je suis heureux de vous annnoncer que tout le monde partagera le même idiome, un langage commun jusqu'à l'ultime phrase de ce récit.

Voilà, j'ai tout dit.

Maintenant, vous pouvez vous rendormir...

A suivre....

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