Mon paradis

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Loin de l'idée que je me suis faite tout au long de ma vie, ce n'est pas un homme à la barbe brune habillé d'une toge blanche qui m'attendais au bout du couloir mais une fontaine de chocolat, posée sur du carrelage jaune. Ce n'était pas ce à quoi je m'attendais, je dois bien l'avouer.


Je dois admettre avoir été un peu surpris sur le moment mais je me suis vite consolé en dégustant ce qui m'était proposé. 


J'étais mort depuis une dizaine de minutes, laissant derrière moi une veuve qui avait attendu depuis le début que je passe l'arme à gauche. Maintenant je ne me soucie plus d'elle, qui doit certainement plus se sentir au paradis que moi. 


Je passais ensuite sous une voûte jaune, constatant que l'idée naïve que les gens se font du paradis blanc est fausse. Je vois plus de couleurs que je n'en ai jamais vue! Après avoir passé ce palier, j'arrivais dans une chambre presque vide, entièrement peinte de bleu. 

Un homme se dressait au milieu derrière une simple table dont je cru reconnaitre la marque. Imaginez ma déception que je vis inscrit "IKEA" sur le côté! Même au paradis ils ne pouvaient pas s'en passer... L'homme me souhaita la bienvenue à sa manière,

-Bonjour, cause de la mort et votre nom?

-Bonjour... Nous sommes au paradis? 

-Oui, cause de la mort? rétorqua-t-il sèchement

-Euh, noyade il me semble...

-Nom?

-Je suis Gérard Mandonné

Il pris le temps de noter toutes les informations sur une feuille vierge avant de m'indiquer une sortie,

-La porte va s'ouvrir, vous la franchirez aussitôt.

-Quelle porte? je ne comprends pas... demandais-je un peu étonné

Toujours sur un ton aussi doux à mes oreilles il pointait du doigt une porte, aussi bleue que le reste, qui venait d'apparaître comme par magie. Interloqué, je l'avais franchie.


Derrière cette dernière se trouvait tout ce dont j'avais rêvé toute ma vie, tout ce que je n'avais jamais pu faire. J'étais comme un enfant qui découvre ses cadeaux à noël, j'avais oublié que j'étais mort. Je redevenais un enfant. Je redevenais littéralement un enfant. L'homme que j'étais n'étais plus. Je pense que je devais avoir physiquement sept ans, bien que j'avais toute ma tête...


Je n'avais plus que neuf mois pour profiter des rêves qui m'étaient mis à disposition. Durant ces neuf mois j'allais faire ce que je voulais avant de retrouver la réalité une seconde fois...

Tout le monde a une deuxième chance, peut-être que ce dicton s'applique dans mon cas, je n'avais pas mené une vie bien glorieuse dans mon passé.


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