Les massages

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Albain et Maxence retournèrent à l’hôtel après avoir mangé, ils logeaient au « Pier Inn », deux chambres au premier étage avec vue sur le fleuve Esk. Ils n’avaient pas beaucoup transpiré, mais ils prirent quand même une douche tiède — la chaudière devait être éteinte l’après-midi pour faire plaisir à Greta — avant de se rendre à pied dans Church Street pour le massage. Ils trouvèrent facilement la maison, elle était étroite, avait deux étages, les murs étaient recouverts de briques typiques de différentes couleurs. Le rez-de-chaussée était occupé par une boutique de souvenirs, ils entrèrent et se présentèrent. La vendeuse les fit passer par l’arrière où un escalier raide menait au premier étage. La masseuse et le masseur les attendaient. Ils étaient dans la trentaine, les deux grands et maigres, ils avaient les cheveux roux et étaient vêtus de robes de chambre bleues. Ils se présentèrent, Emily et Ryan. Ils demandèrent aux jeunes hommes s’ils avaient des problèmes de santé, puis s’ils avaient des préférences pour se faire masser par un homme ou par une femme.

— Je te laisse avec Emily, dit Maxence, cela ne me dérange pas d’être avec Ryan.

Albain acquiesça, il aurait préféré l’homme, mais pensa que c’était mieux ainsi, il aurait moins de risque d’avoir une réaction incontrôlable. Ils montèrent au deuxième étage. La chambre où se déroulait le massage était claire, les murs étaient blancs avec quelques tableaux abstraits. Des rideaux de voilage aux fenêtres assuraient la discrétion. Deux tables de massage se trouvaient au milieu de la pièce, il y avait encore des chaises, des valets pour déposer les vêtements ainsi qu’une commode sur laquelle étaient posés des produits cosmétiques. La chaleur était agréable, ils avaient dû chauffer un moment la pièce. Maxence se serait imaginé un endroit plus sensuel, éclairé avec des bougies, puis il se rappela que ce n’était pas un massage érotique. Ryan alluma une tablette et choisit une musique d’ambiance celtique en sourdine. Emily dit aux deux hommes :

— Nous allons vous laisser vous déshabiller, puis vous vous coucherez sur le ventre.

— Pouvons-nous être entièrement nus ? demanda Maxence.

— Ce serait préférable. Nous vous couvrirons avec une serviette. Si vous y tenez nous avons des slips jetables, mais personne n’en utilise par ici.

— Ce ne sera pas nécessaire.

Emily et Ryan sortirent, Maxence commença à enlever ses habits et à les poser sur le valet. Albain se sentit gêné de se trouver nu avec son collègue de travail, comme tous les hommes il trouvait son pénis trop petit. Ce n’était pas la même chose qu’avec les autres apprentis après les cours de sport, mais il n’avait pas le choix. Les deux hommes furent bientôt nus. Albain était rassuré, la bite de son collègue n’était pas beaucoup plus grosse que la sienne, du moins au repos. Ils se couchèrent sur le ventre.

La masseuse et le masseur revinrent et débutèrent le massage après les avoir couverts. Albain ferma les yeux pour mieux se concentrer sur les sensations nouvelles qu’il découvrait. Après le massage des jambes et du dos, Emily découvrit ses fesses. Il fut surpris, il aurait bien aimé que la femme lui enfonçât un doigt dans la rondelle pour lui titiller la prostate, mais elle se contenta de masser les lobes, il trouva très agréable et sentit du précum qui suintait de son méat.

Emily lui demanda de se retourner et de se coucher sur le dos. Il n’osa pas regarder dans quel état était son pénis, il avait au moins une demi-molle. Il eut la surprise de constater que les deux Anglais avaient enlevé leur robe de chambre et étaient nus, l’homme avait une longue bite circoncise et de petites couilles. Quant à Maxence il bandait sans complexes, Ryan ne semblait pas impressionné par cette érection.

Albain ne vit ensuite plus rien puisqu’Emily lui posa un morceau de tissu sur les yeux. Elle ne le recouvrit pas de la serviette et reprit le massage. Elle effleurait souvent les organes génitaux et les seins, ce qui provoquait à chaque fois des frissons à Albain. Il finit par avoir lui aussi une érection très dure.

Hélas le massage se termina, Emily et Ryan recouvrirent les deux hommes avec les serviettes et les laissèrent seuls quelques minutes. Albain était frustré, il aurait aimé se branler mais n’osa pas le faire. Maxence se leva et se rhabilla, Albain en profita pour mater sa bite encore dressée, puis l’imita.

Emily et Ryan revirent avec deux tasses remplies d’une infusion. Ils avaient remis leur robe de chambre.

— Ça vous a plu ? demanda la femme, je pense d’après les réactions physiologiques.

— Oui, fit Albain, c’était très bien. C’était le premier massage pour moi. Excusez-moi si j’ai…

— Pas de souci. Il faut qu’on vous explique quelque chose : nous ne pouvons pas faire de massages érotiques, ce serait assimilé à de la prostitution et cela découragerait d’autres personnes de venir. Nous devons être au service de tout le monde.

— Je comprends très bien, fit Maxence. Je ne m’attendais pas à un massage érotique, mais j’ai trouvé agréable d’être nu et d’avoir, comment avez-vous dit, une réaction physiologique.

— Je vais vous proposer quelque chose, dit Ryan. Mon frère tient ce que vous appelez en français une maison close, je vous donnerai l’adresse et un bon pour avoir 20% de rabais. Ainsi vous pourrez terminer ce que nous n’avons pas pu faire ici.

— Merci.

Les jeunes hommes payèrent et quittèrent la maison par la boutique. Ils retournèrent à l’hôtel. La patronne les accueillit chaleureusement :

— Vous avez passé une bonne journée ? Il fait beau, je vais vous servir le thé à l’extérieur. Je vous l’offre.

Maxence pensa que c’était très exagéré de dire qu’il faisait beau, un pâle rayon de soleil avait percé les nuages. Ils s’installèrent dans le jardin sous une petite charmille. La patronne leur apporta le thé avec des scones et de la crème.

— On peut mettre le massage sur la note de frais ? demanda Albain en riant.

— Je ne pense pas, nous n’avons pas demandé de quittance, et la comptable ne laisse rien passer. Je fais exprès de mettre les pourboires aux dames pipi pour la faire chier. Tu as aimé ?

— Oui, dommage qu’ils ne pouvaient pas nous masser jusqu’au bout.

— On se rattrapera ce soir au bordel. Grand jour pour toi, tu vas perdre ton pucelage !

— Dis, Maxence, je n’ai pas pu m’empêcher de voir que tu bandais alors que c’était un homme qui te massait.

— Cela ne fait pas de grande différence de se faire masser par un homme ou une femme, j’avais les yeux fermés, et toi tu bandais aussi avec une femme.

— Bon, c’est normal qu’un homme bande avec une femme. Ou bien ?

— Oui, tu as raison. Que dirais-tu d’aller manger à sept heures ? J’ai réservé au Ditto, c’est le meilleur d’après Tripadvisor.

— D’accord.

Ils montèrent dans leur chambre après avoir terminé le thé. Albain était impatient d’être seul, il se déshabilla et eut immédiatement une érection très forte, il se masturba devant le miroir de la salle de bain et éjacula immédiatement. Il n’avait aucune envie de perdre son pucelage avec une prostituée et avait déjà préparé son excuse, il était cependant curieux d’aller au bordel, ce serait la seule fois de sa vie.

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